Covid-19 : l’épidémie continue de progresser aux Etats-Unis, avec plus de 3 700 morts en une journée – Le Monde

La pandémie a fait plus de 1,63 million de morts dans le monde, selon un bilan établi par l’Agence France-Presse (AFP) à partir de sources officielles, mercredi 16 décembre, en milieu de journée.

Les Etats-Unis sont le pays le plus touché, avec plus de 307 000 morts, suivis par le Brésil (plus de 183 000), l’Inde (plus de 144 000), le Mexique (plus de 115 000) et l’Italie (près de 66 000).

  • Les Etats-Unis au plus mal

Un centre de soins provisoire, installé sur un parking de Reno (Nevada), mercredi 16 décembre.

Les Etats-Unis sont confrontés depuis plus d’un mois à un rebond spectaculaire de l’épidémie liée au Covid-19. Le pays a enregistré, mercredi, un très lourd bilan avec 3 784 morts et plus de 250 000 contaminations en une journée. C’est la troisième fois que les Etats-Unis dépassent 3 000 décès quotidiens en une semaine. Le précédent sommet en nombre de morts sur vingt-quatre heures remontait à la fin d’avril, au plus fort de la première vague – qui n’est jamais vraiment retombée dans le pays. Les mauvais chiffres de contaminations se sont également enchaînés depuis deux semaines. La barre des 200 000 cas quotidiens a été dépassée sur onze des quatorze derniers jours. Quelque 113 000 personnes sont par ailleurs actuellement hospitalisées à cause du virus, selon les données du ministère de la santé américain. Il s’agit là aussi d’un plus haut.

Les responsables sanitaires redoutaient cette flambée à la suite de la grande fête familiale de Thanksgiving, il y a trois semaines. Des millions d’Américains avaient alors voyagé pour rejoindre leurs proches. Les experts redoutent que la situation n’empire encore à l’occasion des fêtes de fin d’année.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi Covid-19 : l’agence de santé américaine examine le vaccin Moderna en vue d’une autorisation

L’immense campagne de vaccination qui a été lancée lundi aux Etats-Unis, avec les premières injections du vaccin de Pfizer-BioNTech, ne permettra pas d’endiguer la poussée actuelle, ont-ils prévenu, car il faudra plusieurs mois avant qu’une partie suffisamment importante de la population soit immunisée. Face à l’urgence de la situation et aux craintes de manque de stocks de vaccins dans les mois à venir, l’Agence américaine des produits alimentaires et médicamenteux (FDA) a décidé d’autoriser mercredi l’utilisation de l’intégralité des fioles du vaccin de Pfizer-BioNTech, qui peuvent contenir parfois plus de doses que les cinq prévues. Le gouvernement américain a officiellement acheté 100 millions de doses de ce vaccin. Le vice-président sortant, Mike Pence, et sa femme, Karen, se feront vacciner vendredi « en public » pour « renforcer la confiance » de la population.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi Covid-19 : les scientifiques intrigués par de nouvelles mutations du SARS-CoV-2
  • Chiffres alarmants également au Brésil

Le Brésil a enregistré mercredi 70 574 nouveaux cas en une journée, le nombre le plus élevé depuis le début de la pandémie, qui a fait plus de 183 000 morts dans le pays. Au cours des dernières vingt-quatre heures, 936 décès ont été recensés.

Les autorités de Sao Paulo ont fait état d’un premier cas de réinfection. Il s’agit d’une femme de 41 ans, qui avait déjà contracté le coronavirus en juin. Depuis début novembre, le géant sud-américain connaît une recrudescence des cas et des décès qui inquiète les autorités médicales à la veille des fêtes de fin d’année.

Le ministère de la santé brésilien a dévoilé un plan national d’immunisation et annoncé mardi vouloir vacciner « la population en général » dans les seize mois suivant l’approbation d’un vaccin par le régulateur sanitaire national, l’Anvisa. Le ministère de la santé vise l’immunisation d’au moins 70 % de la population, soit près de 150 millions de personnes.

Après s’être montré très sceptique sur les vaccins, le président brésilien, Jair Bolsonaro, a changé de ton mercredi, affirmant que la campagne d’immunisation permettrait au pays « un retour à la normale ». M. Bolsonaro a contracté le virus en juillet et s’est rétabli une vingtaine de jours plus tard.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi Au Brésil, l’heure des choix a sonné pour Jair Bolsonaro
  • Tokyo en alerte, les hôpitaux sous pression

L’alerte sanitaire a été relevée jeudi au niveau maximal à Tokyo, où 822 nouveaux cas de Covid-19 ont été diagnostiqués en vingt-quatre heures.

« Les services médicaux ont épuisé toutes les ressources disponibles », a déclaré Masataka Inokuchi, vice-président de l’Association médicale de Tokyo, lors d’une réunion du comité de surveillance de l’épidémie qui s’est déroulée en présence de la gouverneure de Tokyo, Yuriko Koike. « Réduire le nombre de patients [atteints du Covid-19] sera la seule voie à suivre », a-t-il ajouté, estimant que la plupart des hôpitaux tokyoïtes ne disposent que de peu de personnel ou de lits supplémentaires afin de poursuivre leur traitement ordinaire pour d’autres patients.

« Nous devons arrêter l’accélération des infections », a déclaré Mme Koike, ajoutant que Tokyo prolongeait jusqu’à la mi-janvier une demande de fermeture anticipée des débits de boissons, qui devait se terminer jeudi.

Norio Ohmagari, directeur du Centre de contrôle et de prévention des maladies, a affirmé qu’il pourrait y avoir plus de 1 000 cas quotidiens dans les semaines à venir. Environ la moitié des cas ne sont plus traçables, car les infections sont transmises à la maison, au bureau et à l’école, ont déclaré les experts.

  • Allemagne : début de la vaccination prévu le 27 décembre

L’Allemagne prévoit de commencer sa campagne de vaccination contre le Covid-19 le 27 décembre en commençant par ses maisons de retraite, ont rapporté mercredi les autorités. Le pays a annoncé avoir enregistré un nombre inédit de 952 décès en vingt-quatre heures liés à la pandémie, au premier jour de l’entrée en vigueur d’un reconfinement partiel.

Lire aussi Covid-19 : vers une campagne de vaccination coordonnée dès la fin du mois dans l’Union européenne
  • Une station automatisée de dépistage en Lettonie

Démonstration du système de station automatisée de dépistage, à Riga, en Lettonie, mercredi 16 décembre.

La Lettonie a lancé un système automatisé de dépistage du coronavirus qui peut fonctionner vingt-quatre heures sur vingt-quatre et qui élimine pratiquement le risque de contamination entre ses utilisateurs. Considérée comme la première du genre, la station propose des tests PCR, qui détectent l’ARN du SARS-CoV-2.

L’hôpital universitaire Pauls-Stradins de Riga a installé ce système, sous forme d’un grand distributeur bleu d’environ 2 mètres de haut et 1 mètre de large, à l’entrée de l’un de ses bâtiments principaux. Fonctionnant sans répit, elle est facile d’accès, ce qui pourrait inciter plus de personnes à venir passer un test, a estimé Didzis Gavars, à la tête des laboratoires E. Gulbja, un des développeurs du système.

Installé à l’intérieur, un robot remet un test à l’utilisateur puis collecte les prélèvements avant de les stocker pour analyse. Grâce à une fenêtre en Plexiglas, l’utilisateur peut observer l’ensemble du processus. Une option de commande à distance permet aux techniciens des laboratoires de l’assister. Les gens reçoivent les résultats du test par courriel, en moins de vingt-quatre heures.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi Covid-19 : la stratégie suédoise remise en cause

Notre sélection d’articles sur le coronavirus

Le Monde avec AFP, AP et Reuters

Leave a Reply

Discover more from Ultimatepocket

Subscribe now to keep reading and get access to the full archive.

Continue reading