Coronavirus dans le monde : plus de 100 000 morts recensés en Europe – Le Monde

La pandémie de Covid-19 a fait plus de 157 163 morts dans le monde, selon un bilan établi par l’Agence France-Presse (AFP) à partir de sources officielles, samedi 18 avril. Au total, 2 281 334 cas d’infections, dont la moitié en Europe, ont été officiellement déclarés dans 193 pays et territoires depuis le mois de décembre 2019 et l’apparition de la maladie en Chine. Mais ce nombre ne représente toutefois qu’une fraction de l’étendue des contaminations, une majorité de pays ne testant que les cas graves.

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Les Etats-Unis sont le pays ayant enregistré le plus de morts (37 079), devant l’Italie (23 227), l’Espagne (20 043), la France (19 323) et le Royaume-Uni (15 464).

Par zones géographiques :

  • l’Europe totalise 100 501 morts (pour 1 136 672 cas) ;
  • l’Asie 6 837 décès (158 764 cas) ;
  • le Moyen-Orient 5 452 décès (119 462 cas) ;
  • l’Amérique latine et les Caraïbes 4 367 décès (91 699 cas) ;
  • l’Afrique 1 016 décès (19 674 cas) ;
  • l’Océanie 86 décès (7 835 cas).

Au moins 4,5 milliards de personnes, soit près de 58 % de la population mondiale, sont appelées ou contraintes par leurs autorités à rester chez elles, selon un comptage réalisé vendredi à partir d’une base de données de l’AFP. Au moins 110 pays ou territoires sont concernés.

  • Plus de 700 000 cas recensés aux Etats-Unis

Les Etats-Unis, pays le plus touché par l’épidémie depuis la fin de mars, comptent désormais 706 779 cas de contamination et 37 079 morts, selon des sources officielles citées par l’AFP.

Donald Trump s’en est pris vendredi à plusieurs gouverneurs démocrates pour leur gestion de l’épidémie due au coronavirus dans leur Etat, alors que les tensions ne cessent de croître entre le président américain et certains exécutifs locaux sur le calendrier et les modalités de la levée des restrictions entravant l’activité économique du pays.

Le locataire de la Maison Blanche a semblé soutenir vendredi des manifestants qui protestent contre les consignes de confinement visant à lutter contre la propagation du coronavirus, en appelant à « libérer » trois Etats gouvernés par des démocrates. En majuscules, et à une poignée de minutes d’intervalle, le milliardaire a écrit sur son compte Twitter aux près de 80 millions d’abonnés : « Libérez le Minnesota ! », « Libérez le Michigan ! » et « Libérez la Virginie ».

Par ailleurs, samedi, le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, a fait savoir qu’Ottawa et Washington avaient convenu d’une prolongation de trente jours de la fermeture de leur frontière commune pour les voyages non essentiels.

  • Un nombre élevé de guérisons en Italie, l’épidémie « sous contrôle » en Allemagne

En Europe, les bilans quotidiens de vendredi étaient encore très élevés et ne donnaient pas de signes de baisse drastique.

C’est le cas notamment au Royaume-Uni, qui a dénombré samedi 888 morts supplémentaires à l’hôpital de patients atteints par le Covid-19, un bilan proche de celui de la veille (+ 847 morts), qui porte à 15 464 le nombre total de victimes. Le nombre de personnes testées positives a atteint au total 114 217, en augmentation de 5 525 par rapport à la veille, selon le ministère de la santé.

L’Italie a annoncé la guérison de 2 563 malades en une journée. C’est « le chiffre le plus élevé de guérisons depuis le début de la crise », s’est félicité Angelo Borrelli, chef de la protection civile. Selon l’Institut supérieur de la santé, près de 17 000 professionnels de santé ont été infectés en Italie et les deux tiers d’entre eux sont des femmes. Ce chiffre représente 10 % du total des infections dans le pays.

En Allemagne, l’épidémie est désormais « sous contrôle et gérable », s’est félicité le ministre de la santé, Jens Spahn, qui a annoncé la fabrication à partir d’août de quelque 50 millions de masques par semaine, dont 10 millions de type FFP2. Pour la première fois, le taux d’infection a atteint, vendredi, 0,7 %, selon l’institut Robert Koch.

En Espagne, le nombre de morts du Covid-19 a dépassé samedi les 20 000 victimes. Le premier ministre, Pedro Sanchez, a annoncé que le confinement mis en place depuis cinq semaines serait prolongé jusqu’au 9 mai inclus. Le dispositif va toutefois être assoupli pour les enfants, qui pourront sortir de façon « limitée » à partir du 27 avril, alors qu’ils n’en avaient pas le droit depuis le 14 mars.

  • La Chine revoit son bilan à la hausse et dément toute « dissimulation »

La Chine, sous le feu des critiques pour sa gestion de l’épidémie, a revu à la hausse son bilan officiel de décès, vendredi, avec près de 1 300 morts supplémentaires à Wuhan, portant ce bilan à 4 632 morts. « Il n’y a jamais eu aucune dissimulation », a affirmé un porte-parole du ministère chinois des affaires étrangères, qui a simplement reconnu « des retards » et « des omissions » dans l’enregistrement des décès.

Le président américain, Donald Trump, a, lui, affirmé que le nombre de morts dues au coronavirus en Chine était « bien plus élevé » que le bilan officiel des autorités chinoises.

Lire aussi « On ne sait pas » : après les Etats-Unis et le Royaume-Uni, la France émet des doutes sur la gestion du coronavirus par la Chine
  • En Iran, 5 000 morts et un timide déconfinement

Le bilan de l’épidémie a dépassé 5 000 morts en Iran, selon les chiffres officiels annoncés samedi à Téhéran, où les petits commerçants commencent à rouvrir après une longue fermeture imposée par la crise sanitaire. L’Iran est de loin le pays le plus touché par la pandémie au Proche et au Moyen-Orient, mais les chiffres du gouvernement sont jugés largement sous-estimés à l’étranger ainsi que dans le pays.

  • En Russie, Poutine évoque des « risques très élevés »

En Russie, le président, Vladimir Poutine, a affirmé que « les risques de propagation de l’épidémie étaient toujours très élevés non seulement à Moscou mais dans les autres régions russes ». Le gouvernement a autorisé le traitement des patients avec l’hydroxychloroquine, dérivée de l’antipaludéen chloroquine, dont l’efficacité fait l’objet d’un débat mondial.

  • Au Brésil, l’évangélisation des peuples d’Amazonie interdite

Au Brésil, un juge a interdit aux missionnaires évangéliques d’entrer en contact avec les peuples indigènes d’Amazonie, particulièrement vulnérables aux virus importés comme le nouveau coronavirus, a révélé vendredi l’ONG Survival International, saluant « une décision historique ».

L’Equateur, l’un des pays d’Amérique latine les plus touchés, a annoncé la prolongation jusqu’au 26 avril du confinement.

  • Une aide de près de 900 millions de dollars pour la Côte d’Ivoire

Le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé, vendredi, avoir approuvé le versement d’une aide d’urgence de 886,2 millions de dollars (812,2 millions d’euros) en faveur de la Côte d’Ivoire pour combattre l’épidémie due au coronavirus. « L’impact économique attendu de Covid-19 sera considérable, et les perspectives à court terme se détériorent rapidement », souligne l’institution dans son communiqué.

Plus tôt vendredi, la Banque mondiale et le FMI avaient annoncé qu’il manquait toujours 44 milliards de dollars sur les 114 nécessaires pour financer la lutte immédiate contre la crise sanitaire et économique en Afrique, à l’issue d’une réunion consacrée à la mobilisation pour ce continent le plus pauvre du monde.

Au Maroc, l’armée a mobilisé tous ses moyens médicaux pour aider les hôpitaux publics à gérer la pandémie et faire face à un éventuel afflux massif de patients. Les hôpitaux militaires ont été réorganisés pour accueillir le maximum de patients. Dans le pays, où le nombre de cas confirmés est 2 685 et celui des décès 137, le confinement mis en place le 20 mars a été étendu, samedi, jusqu’au 20 mai.

Une mesure similaire a été décidée en Algérie. Le confinement a été rallongé de dix jours et court désormais jusqu’au 29 avril. Le pays a fait état à ce stade de 2 418 personnes infectées par la maladie et de 364 décès.

  • La Banque mondiale constate les « effets dévastateurs » de la crise, les marchés dopés par l’espoir d’une reprise rapide

La crise économique causée par la pandémie risque d’effacer les progrès en matière de développement enregistrés ces dernières années dans les pays pauvres, a prévenu le président de la Banque mondiale, évoquant « une crise sans précédent, dont les effets sanitaires, économiques et sociaux sont dévastateurs dans le monde entier ».

Les marchés européens et américains ont fini en fanfare vendredi, au terme d’une semaine en dents de scie, dopés par les annonces de redémarrage partiel de l’économie dans plusieurs régions du monde et l’espoir d’un traitement contre le Covid-19. Dans le sillage des marchés asiatiques, les Bourses européennes ont toutes terminé d’humeur optimiste vendredi, affichant, de Londres à Francfort en passant par Paris, des gains allant de 2,82 % à plus de 3 %. Milan est monté, pour sa part, de 1,71 % et Madrid de 1,66 %. Même enthousiasme à Wall Street, où le Dow Jones s’est apprécié de 2,99 %, le S&P 500 de 2,68 % et le Nasdaq de 1,38 %.

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