Convoi de la liberté : Marine Le Pen, Anne Hidalgo, Eric Zemmour… Ce qu’en pensent les candidats à la Présid – LaDepeche.fr

l’essentiel Face au “Convoi de la liberté”, et l’interdiction de manifester de la Préfecture de Paris, les candidats à la présidentielle 2022 prennent position : entre soutien et désapprobation, la Dépêche fait le point.

Le “Convoi de la liberté” est aux portes de Paris ce samedi 12 février. Le gouvernement essaie de bloquer le mouvement social : les manifestations ont été interdites par la Préfecture de Paris. À deux mois de l’élection présidentielle, les politiques prennent position plus ou moins timidement face à ce mouvement social. 

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Avec des prix du carburant toujours aussi élevés, un pass vaccinal contesté, le pouvoir d’achat au cœur des préoccupations de la population, de nombreux éléments sont réunis et comparables au mouvement des Gilets Jaunes. Les candidats font par ailleurs le parallèle entre les deux mouvements. 

Un soutien affiché de l’extrême droite et l’extrême gauche

Une partie de l’opposition s’en saisit et affirme son soutien. C’est le cas de l’extrême-droite. 

 “Évidemment que je le comprends. C’est une autre forme de Gilets jaunes”, a déclaré Marine Le Pen, candidate du RN sur Europe 1 le 9 février. Elle vise le président ce matin sur LCI : “Je propose une baisse de la TVA de 20% à 5,5% sur le prix des carburants, du fioul, du gaz et de l’électricité ; Emmanuel Macron lui, ne propose rien et sort les blindés.”

Même discours du côté d’Éric Zemmour. L’eurodéputé Jérome Rivière,  ancien soutien du Rassemblement national (RN) qui a rallié le candidat courant janvier accuse Emmanuel Macron Sur Twitter : “#Macron n’a donc rien retenu des #GiletsJaunes ?
Qui est-il pour empêcher les gens de manifester ?
Va-t-il à nouveau brutaliser des personnes âgées et éborgner des citoyens pacifiques ?”

Toujours très à droite, Florian Philippot, président du parti Les Patriotes se saisit du mouvement. Il affiche sur les réseaux son soutien et sa participation au “Convoi de la liberté”. Il donne rendez-vous à aux manifestants ce samedi à 14 heures au Palais Royal. 

Ne vous laissez pas impressionner par les diablotins de la Macronie envoyés sur les plateaux TV pour cracher leurs éléments de langage contre les militants de la Liberté et les #ConvoiDeLaLiberté ! Ils paniquent !
Rdv vendredi 17h Pl.Denfert Rochereau et samedi 14h Palais Royal !

— Florian Philippot (@f_philippot) February 10, 2022

 Du côté de l’extrême gauche, Jean-Luc Mélenchon, en tête de la France Insoumise se rallie à ce mouvement et porte leurs revendications. “Je ne peux que soutenir ça” déclare ainsi le candidat sur France 2 ce jeudi 10 février. 

Le député du Nord, Adrien Quatennens, a défendu le mouvement comme une lutte contre “toutes ces mesures liberticides” mises en place pour réguler “sans efficacité” l’épidémie, tout en mettant lui aussi en avant les autres revendications, notamment celle du pouvoir d’achat. “J’ai vu certains qui ont l’intention d’utiliser ces convois pour en quelque sorte revenir avec des revendications pas satisfaites avec les Gilets jaunes. Évidemment, nous les soutenons toujours”, a affirmé le coordinateur des Insoumis.

 Un soutien nuancé du côté des écologistes 

Yannick Jadot est moins affirmé, il soutient “le droit de manifester” mais “comprend l’État de ne pas vouloir bloquer Paris” a indiqué le candidat écologiste ce vendredi sur RMC. Il a cependant déclaré “ne pas soutenir le mouvement”. 

 “Quand on voit la situation à Ottawa, au Canada, ce n’est pas une situation acceptable du point de vue démocratique. La ville, l’ensemble de l’activité est bloquée à Ottawa, ce n’est pas acceptable”, a-t-il martelé.

Il entend répondre aux revendications du mouvement par des nouvelles solutions de mobilité : il rappelle vouloir “investir sur les trains du quotidien”, “rendre le covoiturage gratuit” ainsi que “donner et prêter des vélos à tous les jeunes en ville”. 

Sandrine Rousseau, membre de l’équipe de campagne de Yannick Jadot, a pris position  plus favorable au convoi. “C’est un mouvement qu’il faut entendre” afin de changer la réponse politique trop “autoritaire” aux crises sanitaires. 

Une condamnation ferme de la droite

Une seule candidate nage à courant inversé : Valérie Pécresse, et son parti Les Républicains ont exprimé une désapprobation très ferme face au “Convoi de la liberté”. Damien Abad, le président du groupe Les Républicains à l’Assemblée a qualifié sur France Info ce convoi de “convoi de l’oppression.” 

Éric Ciotti, le conseiller sécurité de la candidate à appeler à “une grande fermeté pour éviter les blocages” sur RMC.

Des inquiétudes du côté de la gauche 

La candidate du parti socialiste Anne Hidalgo a évoqué ses inquiétudes quant à ce mouvement, en se rappelant la période des gilets jaunes. Elle a fait valoir “un manque de dialogue terrible dans l‘émission C à vous ce mercredi 9 février. 

Une instrumentalisation dénoncée par les proches d’Emmanuel Macron 

Le président de la République ne s’est pas exprimé de façon tranchée sur le sujet du “Convoi de la liberté”. Il a simplement appelé “au grand calme” ses participants ce vendredi lors du One Summit Ocean à Brest. Son entourage a cependant affiché sa désapprobation du mouvement. 

Mercredi 9 février, Clément Beaune, le secrétaire d’État aux Affaires européennes a ainsi indiqué sur LCI que ce convoi n’était “pas le “convoi de la liberté” mais “le convoi de la honte et de l’égoïsme”. “Ce ne sont pas des patriotes, ce sont des irresponsables”, a-t-il lancé. 

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Ce vendredi 11 février,  Gabriel Attal, le porte-parole du gouvernement, a dénoncé sur Europe 1 “une instrumentalisation d’une fatigue, d’une lassitude des Français, en tout cas une tentative d’instrumentalisation “. “Vous avez des responsables politiques – je ne sais pas si je peux employer ce terme – qui cherchent à capitaliser politiquement sur cette lassitude et cette fatigue en essayant de lancer des mouvements”, a-t-il accusé en citant Florian Philippot, lui-même candidat à la présidence de la République.

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