Comment le SaaS et l’IOT revisitent le métier de Software AG

Comment le SaaS et l'IOT revisitent le métier de Software AG

Les résultats de Software AG pour le premier trimestre 2021 font apparaître un bilan financier mitigé, la société s’orientant vers des modèles de revenus par abonnement.

Vendredi dernier, l’entreprise a publié les résultats du premier trimestre 2021, révélant des revenus de 183,1 millions d’euros, en baisse de 7 % d’une année sur l’autre. Au quatrième trimestre 2020, Software AG a déclaré un chiffre d’affaires de 237,8 millions d’euros.

Software AG a déclaré un bénéfice d’exploitation (EBITA) de 24,5 millions d’euros, en baisse de 38 % en glissement annuel, et un bénéfice net (non-IFRS) de 17 millions d’euros, en baisse par rapport aux 27,9 millions d’euros du T1 2020. Un cash flow de 39,8 millions d’euros, en baisse de 23 % sur un an, a été enregistré.

La société note que la vente de l’unité commerciale Software AG Spanish Professional Services a permis de réduire ses coûts au cours du premier trimestre de 2021.

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Croissance du marché de l’IoT

La Digital Business Platform (DBP) du fournisseur, qui comprend le cloud et l’IoT, a enregistré des revenus de 98,9 millions d’euros. Les réservations y représentent 67,4 millions d’euros, avec une croissance de 21 % et des revenus annuels récurrents (RAR) en hausse de 11 % d’une année sur l’autre.

« Cette année, il s’agit de doubler notre stratégie et d’investir pour la croissance », a commenté Matthias Heiden, directeur financier de Software AG. « Avec des revenus récurrents atteignant 89 % du total des revenus de nos produits, nous constatons que les investissements que nous avons réalisés augmentent la prévisibilité et la qualité de notre flux de revenus. Nous restons concentrés sur l’équilibre de nos investissements avec un contrôle prudent des coûts afin de nous assurer que nous réalisons nos ambitions de marge. »/p>

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« La France reste un petit pays, mais un pays stratégique » pour Software AG, explique Philippe Guénault, le dirigeant d’AG Software en France depuis plus de trois ans. L’entreprise revendique 220 clients dans l’Hexagone. Et de citer dans cette optique la stratégie Helix, définie il y a trois ans par le nouveau CEO de l’entreprise Sanjay Brahmawar, dont le but est de faire de la croissance là où l’entreprise faisait jusqu’alors du profit.

L’IOT pour des acteurs historiques et nouveaux

« Le marché de la donnée B to C appartient désormais aux entreprises américaines. Mais celui de la donnée B to B et de l’industrie 4.0 est encore très ouvert », assure Philippe Guénault. Et de pointer en ce sens le rôle moteur de l’industrie allemande. « Il y a une appétence de ces entreprises à mettre en place de l’IOT. Et elles sont naturellement, plus qu’en France, allé chercher des prestataires pour le faire. Les Français se posent plus la question du “make or buy”, avec de l’open source, par exemple. »

Acteur historique du mainframe et de l’automatisation, l’entreprise se tourne donc résolument vers l’IOT et ses revenus récurrents. Avec sa marque Cumulocity IOT, entreprise rachetée en 2015, Software AG propose une plateforme IOT qui embarque plus de 300 technologies, proposées en marque blanche chez Siemens ou encore chez des opérateurs telcos.

Et pour cela, elle retourne voir ses clients. Comme Dürr, spécialiste des robots de peinture pour l’industrie automobile. Software AG a positionné des capteurs IOT sur ces robots pour améliorer le contrôle qualité des machines.

« Il y a un fossé terrible entre le nombre de POC et le nombre de déploiements »

Mais de nouveaux clients peuvent également être intéressés par les offres IOT de l’entreprise allemande. « Il y a un marché de remplacement pour ces plateformes », indique Philippe Guénault. « Nous remplaçons du Predix (GE), nous remplaçons des systèmes Scada. Mais il existe aussi un marché où l’IOT est en train d’être découvert. » Et de citer le cas de Greenflex, une filiale énergie renouvelable de Total, qui propose désormais une offre de service bâtie sur la plateforme de Software AG.

Forte de sa capacité d’industrialisation, Software AG met ses espoirs en matière d’IOT sur la montée en puissance des clients. « Tout la monde a fait un POC, mais il y a un fossé terrible entre le nombre de POC et le nombre de déploiements. Les questions de la sécurité et de l’industrialisation sont essentielles », indique Philippe Guénault. « Ces sujets ont souvent été négligés. Ce qui est important, c’est la valorisation de l’information, le travail entre l’IT et l’OT, et comment on créé des offres pérennes. »

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