Béluga dans la Seine: l’option de l’euthanasie “écartée” mais la situation reste critique – BFMTV

Le béluga, qui se trouve depuis la semaine dernière dans la Seine, est toujours en observation dans une écluse au nord-ouest de Paris. Malgré son amaigrissement et son refus de s’alimenter, l’option de l’euthanasier a, pour l’instant, été mise de côté.

“On est toujours en phase d’observation.” Le béluga repéré la semaine dernière dans la Seine, et qui se trouve depuis vendredi dans une écluse au nord-ouest de Paris, refuse toujours de s’alimenter. Mais son état ne nécessite pas encore de l’euthanasier, une option qui avait été envisagée, a indiqué Lamya Essemlali, présidente de Sea Shepherd France, ce dimanche, sur BFMTV.

“L’euthanasie, qui avait été évoquée, a été écartée. Car il s’agit d’un animal qui a encore de la vigueur, est curieux, en interaction avec son environnement. On va tout faire pour maximiser ses chances de survie”, a expliqué la militante associative.

Des vitamines pour lui ouvrir l’appétit

“Le béluga adopte un comportement calme mais il est très amaigri et présente des altérations cutanées dues à sa présence en eau douce”, précise ce dimanche la préfecture de l’Eure dans un communiqué. Des tentatives pour le nourrir, avec des harengs morts puis des truites vivantes “n’ont pas abouti”.

Des vétérinaires locaux spécialisés en faune sauvage lui ont alors administré samedi “des vitamines et des produits susceptibles de lui ouvrir l’appétit”, indique la préfecture. “Un spectre d’antibiotiques assez large pour l’aider à lutter contre les pathologies qu’il est susceptible de contracter dans la Seine” lui a également été donné, a ajouté Lamya Essemlali.

La présidente de Sea Shepherd France a révélé que l’ONG a transmis des photos, des vidéos et une description du comportement du béluga à un expert québécois. Ce dernier a affirmé que son absence d’alimentation est “le symptôme d’une maladie dont il pourrait être porteur”. Il n’est pas “inquiet” concernant les altérations cutanées de l’animal, mais elles donnent une indication du temps qu’il a passé dans la Seine: étant donné qu’elles ne sont pas importantes, cela signifie qu’il n’est pas dans le fleuve depuis très longtemps.

Une extraction de l’eau

La question est maintenant “de savoir quel chemin on prend pour le ramener à la mer”, a indiqué Lamya Essemlali. Selon elle, il est peu probable qu’il puisse rejoindre la mer par ses propres moyens ou conduit par des bateaux.

L’une des options est de l’extraire de l’eau. Tous les acteurs présents sur place “planchent” actuellement sur la “logistique” à mettre en place dans des délais très brefs. Des soigneurs de Marineland, “les seuls en France en mesure de faire ce genre d’opération”, et des soigneurs espagnols qui travaillent avec les bélugas, seraient alors dépêchés.

Sur le même sujet

La situation ne peut, en tout cas, “pas durer”, pour la présidente de l’ONG. Il faut agir “rapidement”, car l’animal ne peut rester que “temporairement” dans l’écluse, où l’eau est stagnante et chaude.

Clément Boutin avec AFP

Leave a Reply

Discover more from Ultimatepocket

Subscribe now to keep reading and get access to the full archive.

Continue reading