Attentat à Istanbul : la poseuse de bombe présumée est syrienne, le PKK dément toute implication – Sud Ouest

De son côté le Parti dément toute implication dans l’attentat : « Il est bien connu que nous n’avons aucun lien avec cet événement, que nous ne visons pas les civils et rejetons les actions qui le font » a-t-il affirmé lundi dans un communiqué publié par l’agence de presse Firat.

Des images de la police partagées par les médias turcs ont montré une jeune femme en sweat-shirt violet appréhendée dans un appartement. « La personne qui a posé la bombe a été arrêtée », a annoncé tôt lundi le ministre de l’Intérieur Süleyman Soylu, affirmant que la suspecte s’apprêtait à « fuir en Grèce ». L’engin explosif était composé de « TNT de forte puissance », selon la police qui affirme avoir découvert dans l’appartement une importante somme en euros et des pièces d’or dans un sac, ainsi qu’un pistolet et des cartouches.

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La jeune femme, présentée comme Alham Albashir, serait entrée clandestinement en Turquie en passant par Afrine, localité du nord-est syrien contrôlée par des soldats turcs et leurs supplétifs syriens. La police affirme qu’elle aurait pris ses ordres à Kobané, également dans le nord-est de la Syrie et largement contrôlée par des mouvements kurdes alliés au PKK. Quarante-six suspects ont été arrêtés, dont certains au même endroit que la jeune femme, a indiqué le ministre.

Attentat non revendiqué

L’attentat, commis sur l’artère commerçante d’Istiklal, n’a pas été revendiqué. Les médias turcs partagent l’image tirée d’une caméra de surveillance sur l’avenue d’Istiklal, montrant une jeune femme en pantalon de treillis, coiffée d’un ample foulard noir, qui s’enfuit en courant dans la foule, désignée comme la poseuse de bombe.

Parmi les victimes, toutes turques, figurent une fille de 9 ans tuée avec son père et une adolescente de 15 ans, morte avec sa mère. L’avenue, pour partie close dimanche après l’explosion, était totalement rouverte lundi mais tous les bancs en ont été retirés. Un tapis rouge couvre l’emplacement de l’explosion, sur lequel les passants viennent déposer des œillets, rouges eux aussi.

L’attentat a fait au moins six morts et 81 blessés, dont une trentaine reste hospitalisée ce lundi.
L’attentat a fait au moins six morts et 81 blessés, dont une trentaine reste hospitalisée ce lundi.

YASIN AKGUL/AFP

Ankara rejette les condoléances des États-Unis

Le PKK, considéré comme une organisation terroriste par la Turquie, mais aussi par ses alliés occidentaux dont les États-Unis et l’Union européenne, a souvent été rendu responsable par le passé d’attentats sanglants.

Mais Ankara a « rejeté » les condoléances des États-Unis qui « soutiennent les terroristes » kurdes de Kobané, selon Süleyman Soylu. « Nous n’acceptons pas, nous rejetons, les condoléances des États-Unis. Notre alliance avec un État qui entretient Kobané et des poches de terreur […] doit être débattue », a-t-il déclaré, accusant les Américains de soutenir certains alliés du PKK.

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