Accident de chasse mortel dans le Cantal : l’adolescente mise en cause déférée mardi – Sud Ouest
La jeune fille avait été placée en garde à vue dimanche dans l’enquête ouverte pour homicide involontaire. Une information judiciaire doit être ouverte mardi, qui « s’attachera notamment à déterminer les positions et moments de tirs » lors de la battue, selon le parquet. « Les auditions des témoins des faits et des chasseurs ayant participé à la battue ont mis en évidence que plusieurs coups de feu avaient été tirés dans le cadre de cette chasse », a relevé le procureur d’Aurillac Paolo Giambiasi dans un communiqué de presse. Une autopsie du corps de la victime aura lieu mardi matin.
Débat sur la chasse
Samedi après-midi, sur la commune de Cassaniouze, dans le sud du département, une femme de 25 ans a été touchée par un tir « en partie haute du corps, au niveau gauche ». « Consciente dans un premier temps », elle décédait sur place « malgré les premiers secours prodigués notamment par l’homme avec lequel elle se promenait », a précisé le magistrat.
« Immédiatement après le coup de feu », l’adolescente de 17 ans s’est présentée comme l’auteure du tir ; en état de choc, elle a d’abord été hospitalisée avant d’être entendue par les enquêteurs dimanche. Produisant un permis de chasse en règle, elle a expliqué aux gendarmes avoir visé un sanglier, tiré, puis entendu le cri d’un homme au niveau d’un sentier où elle s’est alors rendue.
Cet accident mortel a relancé le débat sur la chasse en pleine campagne présidentielle, des candidats appelant à interdire sa pratique le week-end et durant les vacances.