ZTE de nouveau dans le viseur de Washington

ZTE de nouveau dans le viseur de Washington

Mis en cause par les autorités américaines, l’équipementier chinois ZTE réagit. Sa direction a nié en fin de semaine dernière avoir eu connaissance d’une enquête menée par des fonctionnaires américains sur des pratiques de corruption présumées. Le même jour, le site d’information NBC News rapportait pourtant que la firme chinoise fait actuellement l’objet d’une enquête du ministère américain de la Justice sur des pots-de-vin présumés « que ZTE a versé à des fonctionnaires étrangers pour obtenir des avantages dans ses opérations mondiales ».

Comme le relèvent deux sources proches du dossier, cette nouvelle enquête serait totalement différente de celle ayant conduit à une condamnation de ZTE il y a de cela trois ans. A l’époque, le géant chinois avait plaidé coupable d’avoir enfreint les sanctions américaines contre l’Iran et la Corée du Nord. Celui-ci avait dû s’acquitter de 892 millions de dollars de pénalités aux Etats-Unis pour régler des plaintes pour conspiration d’exportation illégale de produits, obstruction à la justice et fausses déclarations aux enquêteurs.

En ce qui concerne cette nouvelle enquête, rien n’a filtré sur les transactions, les accords ou les pays épinglés par l’administration Trump. Le code de conduite de ZTE interdit pourtant les pots-de-vin, tant dans le pays qu’à l’étranger. La semaine dernière, ZTE a déclaré à NBC News que « ZTE s’engage pleinement à respecter ses obligations légales et de conformité ». Et de passer à la contre-attaque en indiquant n’avoir « pas reçu d’avis des départements gouvernementaux américains concernés à cet égard » sur les places de marché de Hong Kong et de Shenzhen.

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Vers une nouveau scandale pour ZTE ?

Depuis 2017 et le règlement de l’ancienne affaire de corruption de ZTE, la société est soumise à des exigences mises en œuvre par le ministère américain de la Justice sous peine de millions de dollars de pénalités supplémentaires si la société ne se conforme pas à un contrôle indépendant et à des programmes de conformité et d’éthique améliorés.

Une interdiction d’exportation a ensuite été imposée en 2018 après que le ministère américain du commerce ait constaté la rupture de l’accord. Les conséquences ont été graves pour ZTE et l’entreprise a été effectivement paralysée après que l’administration américaine ait interdit aux entreprises américaines de commercer avec elle. L’interdiction a été levée la même année après que ZTE ait accepté une sanction financière, un contrôle de conformité plus strict et le remplacement des membres du conseil d’administration.

La semaine dernière, l’administration Trump a interdit aux organisations d’utiliser des fonds fédéraux pour acheter des équipements à des entreprises considérées comme des menaces pour la sécurité nationale. Le nouveau “Secure and Trusted Communications Networks Act” est décrit comme un moyen de « protéger notre infrastructure de télécommunications [aux Etats-Unis] », selon la Maison Blanche, et a un impact sur des entreprises comme Huawei et ZTE, qui ont toutes deux été qualifiées de problématiques par la FCC. En outre, la législation fournira jusqu’à un milliard de dollars pour aider les petites entreprises à retirer et à remplacer les équipements désormais interdits fabriqués par ces sociétés.

Source : ZDNet.com

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