Zoo de Beauval : les bébés pandas de Huan Huan sont enfin nés ! – Le Parisien

Ça y est ! Les deux bébés pandas de Huan Huan, la femelle panda du zoo de Beauval, sont nés dans la nuit de dimanche à lundi. L’annonce était très attendue : depuis vendredi, les vétérinaires et soigneurs du zoo guettaient les premiers signes du grand moment, devant un écran retransmettant 24 heures/24 les images de Huan Huan. Le premier est né à 1h03, le second à 1h10.

La femelle panda était tombée dans une léthargie profonde à l’approche de sa mise bas. Même les verts bambous, dont elle ingurgite 20 kg chaque jour en temps normal, ne suffisaient plus à éveiller son intérêt. Paupières closes, sur le dos ou sur le flanc, la star du parc dormait, à l’abri des regards des visiteurs, dans sa loge de nuit.

Les soigneurs ont prévu une couveuse pour tenir au chaud les deux futures mascottes

Malgré le poids plume des bébés (un peu plus de 100 g), comparé aux 100 kg de leur mère, l’accouchement éprouve fortement l’organisme des femelles pandas, au terme d’une gestation extrêmement lente et incertaine. Après l’insémination, réalisée le 20 mars suite à l’accouplement infructueux de Huan Huan et du mâle Yuan Zi, les soigneurs ont dû attendre trois mois avant de pouvoir espérer une naissance. Chez les pandas, la gestation peut être différée de plusieurs semaines, en attendant des conditions optimales : un climat propice, du calme, de la nourriture en abondance.

Le 20 juillet, victoire : la première échographie montrait un bébé, au cœur battant la chamade, au milieu d’un minuscule corps. Trois jours plus tard, les soignants détectaient… un deuxième bébé. Une gémellité courante chez cette famille d’ursidés. Mais en milieu naturel, seul un des deux nouveau-nés survit à la naissance, la mère ne s’occupant que du plus fort. Au zoo, les soigneurs ont prévu une couveuse, pour tenir au chaud les deux futures mascottes. Si tout se passe bien.

« La mise bas ne présente pratiquement aucun danger pour la mère, mais pour les bébés, on n’est pas sûrs », expliquait samedi le vétérinaire Baptiste Mulot. Il s’est préparé à passer trois jours d’affilée au chevet des nouveau-nés, en ces heures critiques où leur survie n’est pas garantie. Un moment intense de stress et d’excitation que le soignant a déjà éprouvé en 2014, lors de la venue au monde de Yuan Meng, en 2017, le premier bébé de Huan Huan : « Je vais revivre quelque chose que peu de vétérinaires connaissent, et je serai aux premières loges ! »

Les jumeaux, pas encore noir et blanc, mesuraient mardi, à leur dernière échographie, 6,4 cm par 2,7 cm pour le plus grand, 6 cm par 2,4 pour son petit frère. Ou petite sœur. Impossible de connaître à l’avance le sexe des deux peluches vivantes, dont le portrait promet déjà de se décliner dans la boutique du parc en moult doudous, mugs, crayons, sacs ou bodys.

Si les deux bébés se développent bien, le zoo de Beauval pourra se targuer de présenter au public pas moins de cinq pandas. Un record de courte durée : les peluches vivantes, symboles de l’Empire du milieu, sont des « prêts » de la Chine, et Yuan Meng, le premier bébé panda né en France et parrainé par Brigitte Macron, devrait s’envoler d’ici quelques mois vers Pékin. Son départ a déjà été retardé d’un an en raison de l’épidémie de Covid-19.

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