ZD Tech : Peut-on compter sur les datacenters pour se chauffer ?

ZD Tech : Peut-on compter sur les datacenters pour se chauffer ?

Bonjour à tous et bienvenue dans le ZD Tech, le podcast quotidien de la rédaction de ZDNet. Je m’appelle Clarisse Treilles et aujourd’hui, je me demande si l’on peut compter sur les datacenters pour se chauffer.

Mais avec quoi va-t-on se chauffer ? Avec l’explosion des coûts de l’énergie, la France mise sur un plan de relance nucléaire combiné au développement des énergies renouvelables. L’Allemagne compte sur son charbon. Et bien des menaces pèsent sur l’approvisionnement en gaz russe.

Et parmi toutes les options sur la table, la piste des datacenters reste à explorer. Ces immenses hangars où sont stockés des serveurs informatiques souffrent d’un double dilemme énergétique. D’une part, la chaleur dégagée par les machines n’est pas valorisée. Et d’autre part, une quantité astronomique d’énergie supplémentaire est requise pour refroidir les installations.

Pour “verdir” les datacenters, les entreprises de la tech se creusent les méninges pour trouver un bon usage de toute la chaleur résiduelle qui est expulsée des datacenters.

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Chauffer des villes entières, un pari ambitieux

Des initiatives sont menées en France et dans le monde pour utiliser cette source de chaleur. Partons par exemple au nord de l’Europe, où Microsoft vient d’annoncer un nouveau projet pour chauffer des habitations et des entreprises finlandaises à l’aide de ses datacenters. Microsoft fait alliance avec une société d’électricité locale qui exploite un système de chauffage souterrain.

Mais l’utilisation de la chaleur dégagée par les machines informatiques peut aussi être pensée à une échelle bien plus petite que celle d’une ville ou d’un quartier. Le Français Qarnot Computing s’intéresse depuis une décennie au chauffage de simples logements grâce à la puissance informatique.

La start-up a sorti dès 2013 des modèles de radiateurs-ordinateurs. Puis elle a complété son offre avec des chaudières numériques et des systèmes de chauffage d’entrepôts basés sur le même principe.

Les datacenters face à leur indice “PUE”

Mais tout cela n’est encore que prometteur. Car le transport de la chaleur sur de grandes distances reste un défi technique de taille. Conséquence, les projets qui sortent de terre concernent des zones relativement restreintes, comme des bâtiments d’usine ou des universités. Mais surtout, les bâtiments ainsi chauffés doivent être voisins des datacenters. Un datacenter du site de Val d’Europe, en région parisienne, est par exemple raccordé au réseau de chaleur qui dessert le parc d’activités à proximité.

Un second obstacle vient freiner les ambitions dans ce domaine. Les pics d’activité des datacenters, et donc de leurs émissions de chaleur, ne correspondent pas forcément aux périodes de besoins de chauffage des logements. Face à ce problème, Google a peut-être trouvé une solution. Le géant de la tech a dévoilé il y a quelques années une plateforme qui synchronise les charges de travail de ses centres de données avec les périodes de disponibilité de sources d’énergie à faible teneur en carbone.

Reste qu’avant même de penser à utiliser la chaleur, les exploitants des datacenters préfèrent concentrer leurs efforts sur la maîtrise de leur propre consommation énergétique. L’objectif ? Parvenir à améliorer au maximum l’indicateur d’efficacité énergétique, communément appelé “PUE”, pour “Power Usage Effectiveness”.

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