ZD Tech : Ce que n’est pas le Web3

ZD Tech : Ce que n'est pas le Web3

Bonjour à tous et bienvenue dans le ZD Tech, le podcast quotidien de la rédaction de ZDNet. Je m’appelle Guillaume Serries et aujourd’hui je vous explique pourquoi le Web3 est à la mode, et surtout ce qu’il n’est pas.

Alors voilà, voici que 2022 commence à peine et que tout le monde parle de l’avènement du Web3. Mais le Web3, c’est quoi ?

Le terme a été utilisé pour la première fois en 2014 par le Britannique Gavin Wood, le cofondateur de la cryptomonnaie Ethereum. Il a ensuite créé la Web3 Foundation. L’ambition de cette fondation ? « Financer les équipes de recherche et de développement qui construisent les bases du web décentralisé », peut-on lire sur le site de la fondation.

Pour résumer, le Web3 est défini par ses promoteurs comme l’anti-modèle du Web 2.0. Donc, il faut que je vous parle du Web 2.0.

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Retour sur le Web 2.0

Le Web 2.0 est un concept forgé au milieu des années 2000, et qui recouvre le web tel que nous le connaissons encore aujourd’hui. Il permet de distinguer dans l’histoire du web la montée en puissance de l’interaction des internautes via les plateformes, qu’il s’agisse des réseaux sociaux ou des sites de e-commerce.

Et une des conséquences de la montée en puissance des plateformes, c’est la perte de contrôle des internautes sur leurs données personnelles.

A contrario, le Web3, selon ses promoteurs, permettrait grâce à une architecture plus décentralisée aux utilisateurs de reprendre la main sur leurs données. Et sur la gouvernance du web.

En bref, le Web3 est un futur internet possible où toutes les données et tous les contenus sont enregistrés sur des blockchains, tokénisés, gérés et accessibles sur des réseaux distribués en vue de démocratiser l’internet.

Et comment cela serait possible ? Et bien, grâce à la… blockchain.

Car oui, avec les NFT par exemple, tout un chacun deviendrait acteur et propriétaire du web.

Car oui, avec de nouvelles communautés basées sur ces micropropriétés virtuelles, des décisions pourraient être prises en commun entre micro acteurs, sans tenir compte des intérêts des GAFAM.

Car oui, avec l’utilisation de la blockchain, les règles de fonctionnement seraient connues de tous, consultables par tous.

Pourtant, l’idée d’un web décentralisé n’est pas neuve. Le succès de la technologie pair à pair – peer-to-peer an anglais – il y a quelques années, a montré que la décentralisation fonctionnait. Mais BitTorrent et eMule ont depuis quasiment disparu. La faute au piratage.

« Vous ne possédez pas le Web3 »

« Les plateformes et les applications ne seront pas détenues par un acteur central, mais par les usagers, qui gagneront leur part de propriété en contribuant au développement et à la maintenance de ces services », prophétise Gavin Wood, le principal promoteur du concept.

D’où la remarque cinglante de Jack Dorsey, ex-boss de Twitter, à propos du Web3 : « vous ne possédez pas le Web3 », dit-il. « Ce sont les sociétés de capital-risque qui possèdent le web. »

Et le fait qu’une grande partie de la “décentralisation” dans le monde du Web3 repose sur le cloud d’Amazon Web Services semble aussi lui donner raison. Car c’est une chose d’avoir des services web basés sur la blockchain et la tokénisation. C’en est une toute autre de remplacer l’infrastructure existante.

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