ZD Tech : BlackBerry, les raisons du naufrage

ZD Tech : BlackBerry, les raisons du naufrage

Bonjour à tous et bienvenue sur le ZD Tech, le podcast quotidien de la rédaction de ZDNet. Je m’appelle Pierre Benhamou et aujourd’hui je vous invite à un voyage dans le temps pour examiner avec moi les raisons du naufrage d’une marque de téléphones qui ont marqué des générations entières. Et oui, vous avez bien deviné, nous allons évoquer le sort funeste de BlackBerry.

Fut un temps – que les moins de 20 ans ne pourront malheureusement pas connaître – où votre identifiant BBM – la messagerie intégrée du constructeur BlackBerry – comptait parfois plus que votre numéro de téléphone. Entre 2003 et 2010, souvenez-vous, le fabricant canadien a connu son heure de gloire avec ses téléphones, puis ses smartphones, reconnaissables entre tous à leur clavier physique iconique. Hélas, tout empire a une fin et BlackBerry n’échappera pas à cette règle, puisque la société vient officiellement de fermer sa branche dédiée aux smartphones pour se concentrer sur l’édition de logiciels.

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Exit donc le BlackBerry Charm, BlackBerry Curve ou BlackBerry Bold – des modèles d’abord dédiés aux professionnels, mais bientôt adoptés par le plus grand nombre – qu’il n’était vraiment pas rare de croiser voilà de cela une quinzaine d’années seulement. Mais alors, à qui la faute ? Si la société canadienne n’est certainement pas exempte de tout reproche, l’origine de son déclin remonte en réalité à 2007 et à l’irruption sur le marché des smartphones d’une marque que vous connaissez aujourd’hui parfaitement. Je veux bien sûr parler d’Apple, qui lança cette année-là son désormais légendaire iPhone !

A ce stade, le glas avait déjà sonné pour le constructeur canadien. Et oui, sur ce marché, l’inertie a un coût, et BlackBerry ne l’a compris que trop tard. Malheureusement pour lui… et pour nous.

Pour autant, la situation de BlackBerry n’a vraiment empiré qu’à partir de 2010. Imaginez-donc, en septembre 2010, le constructeur avait la main sur plus de 37 % du marché des smartphones, tandis qu’Apple et Google suivaient avec environ 23 % des parts de ce marché ô combien lucratif. Et pourtant, en décembre de la même année, la donne s’était déjà inversée, et BlackBerry chutait au niveau de ses concurrents.

A son crédit, BlackBerry ne s’est pas laissée faire. L’entreprise a même tout tenté, depuis sa propre version d’un nouveau système d’exploitation adapté aux écrans tactiles, jusqu’à la reprise des modèles BlackBerry classiques, en passant par la décision difficile de développer des téléphones pour l’écosystème Android. Rien n’y a fait et la société, ironiquement basée à Waterloo, avait déjà – et c’est le cas de le dire – perdu la bataille.

Si la marque a encore pu vivoter un temps, en étant cédée sous licence à des fabricants tiers, le sort en était jeté et il aura fallu attendre 2022 pour que la messe soit finalement prononcée pour BlackBerry.

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