ZD Tech : Baisse en trompe l’oeil pour la facture environnementale des opérateurs

ZD Tech : Baisse en trompe l'oeil pour la facture environnementale des opérateurs

Bonjour à tous et bienvenue sur le ZDTech, le podcast quotidien de la rédaction de ZDNet. Je suis Pierre Benhamou et aujourd’hui je vais vous expliquer pourquoi les efforts consentis par les opérateurs pour faire fondre leurs émissions de gaz à effet de serre peinent à porter leur fruit.

Vous n’êtes certainement pas sans savoir que le numérique, au même titre que nombre d’industries est aujourd’hui pointé du doigt pour sa contribution au réchauffement climatique. Alors que le secteur pèse actuellement pour 2 % de l’empreinte carbone générée chaque année en France, cette proportion pourrait bien grimper à 6,7 % d’ici 2060, si rien n’est fait pour la contenir. Comme les autres acteurs de ce marché, les opérateurs télécoms sont pressés de faire baisser leur facture environnementale et multiplient ces dernières années les actions pour assainir leurs activités.

C’est du moins ce que constate l’Arcep, le régulateur du secteur, dans la première édition annuelle de son enquête dédiée sur le sujet, publié à la fin du mois d’avril. L’Autorité y relève notamment que les émissions de gaz à effet de serre des quatre principaux opérateurs français ont beau avoir diminué pour atteindre 362 000 tonnes équivalent Co2 en 2020, cette belle performance s’apparente en réalité à une “illusion d’optique”.

publicité

La fibre, une technologie moins vorace ?

Et oui, comme le relève le gendarme des télécoms, la baisse observée ne concerne en réalité que les émissions directes de gaz à effet de serre des opérateurs, c’est-à-dire celles générées par exemple par leurs flottes de véhicules, la consommation de leurs parcs immobiliers ou de leurs boutiques. Hélas, il ne s’agit là que d’une goutte d’eau comparée à l’océant des émissions indirectes des opérateurs, celles liées à la consommation électrique de leurs réseaux fixes et mobiles.

Et c’est bien là que le bât blesse. Alors que le déploiement de la fibre sur le fixe et de la 5G sur le mobile s’accélère, l’Arcep relève que les réseaux des opérateurs se montrent de plus en plus énergivores. Cela s’observe dans les faits : entre 2016 et 2020 la consommation énergétique des réseaux fixes et mobiles n’a cessé de croître, de l’ordre de 6 % par an. A notez que si les réseaux fixes se montrent nettement moins voraces en énergie que les réseaux mobiles, ils le doivent notamment à la généralisation de la fibre.

C’est peut-être d’ailleurs de cette technologie très haut débit que viendra la lumière. Pour réduire la facture environnementale du numérique, l’Arcep recommande ainsi aux utilisateurs finaux – c’est-à-dire vous et moi – de privilégier le Wi-Fi aux réseaux cellulaires et de passer à la fibre quand cela est possible.

Leave a Reply

Discover more from Ultimatepocket

Subscribe now to keep reading and get access to the full archive.

Continue reading