ZD Tech : A la découverte des premiers câbles sous-marins français

ZD Tech : A la découverte des premiers câbles sous-marins français

Bonjour à tous et bienvenue sur le ZD Tech, le podcast quotidien de la rédaction de ZDNet. Je m’appelle Pierre Benhamou et aujourd’hui je vous invite à un voyage dans l’histoire des télécommunications à la découverte du premier câble sous-marin reliant l’Europe à l’Amérique. Une histoire dans laquelle vous le verrez, la France a joué un rôle de premier plan.

Avec Alcatel Submarine Networks (ASN) et Orange Marine, la France peut aujourd’hui se targuer de compter dans ses rangs deux fleurons de l’industrie des câbles sous-marins de fibre optique, ces dorsales soutenant l’internet mondial depuis les fonds marins.

Et si l’Hexagone fait aujourd’hui figure de destination de choix pour les réseaux de câbles internationaux, l’histoire d’amour entre la France et ces câbles sous-marins ne datent pas d’hier, vous allez le voir. L’idylle remonte en réalité à la deuxième moitié du 19e siècle.

Après une première tentative réussie de liaison transatlantique en 1869, la Compagnie française du Télégraphe de Paris à New York est fondée 10 ans plus tard dans le but de poser un câble bleu blanc rouge entre le Nouveau et le Vieux Continent. Conçu sous l’égide d’une filiale de la compagnie allemande Siemens et posé en 1879 par le navire Faraday, premier navire câblier de l’histoire, le câble relie Deolen (à 10 kilomètres de Brest) à Saint-Pierre-et-Miquelon pour finir à Cape Cod, dans le Massachusetts.

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99 % des échanges mondiaux de données

En 1897, un troisième câble transatlantique français, baptisé Le Direct, va lui relier sans escale la France aux Etats-Unis. Fabriqué et posé par la Société Industrielle des Téléphones, il sera, avec ses 3 173 miles nautiques, le plus long câble à une seule portée posé jusqu’alors. Désormais considéré comme un symbole de l’histoire des télécommunications, il sera opéré jusqu’en 1940 et l’invasion allemande de la France, avant d’être remis en service en 1952 puis d’être finalement fermé en novembre 1959.

Si les câbles sous-marins avaient à l’origine une capacité de transfert de données infimes, ce n’est plus le cas aujourd’hui. Les dorsales de l’internet mondial ne portent pas ce nom pour rien, puisqu’elles soutiennent de nos jours 99 % des échanges mondiaux de données et sont à ce titre largement préemptées par les GAFAM, en pointe dans ce domaine.

Quant à la France, elle profite toujours de sa géographie avantageuse pour demeurer la porte d’entrée privilégiée des câbles sous-marins sur le Vieux Continent. En attestent les atterrages récents ou à venir de différents réseaux internationaux emmenés par des géants du numérique bien connus comme Facebook et Google.

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