Yannick Jadot appelle Julien Bayou à se mettre en retrait du secrétariat national d’EELV – Le Monde

Julien Bayou et Yannick Jadot, lors d’une conférence de presse, le 28 septembre 2021.

Julien Bayou, accusé de violences psychologiques par une ex-compagne, devrait se mettre « en retrait » du secrétariat national d’Europe Ecologie-Les Verts (EELV), comme il l’a déjà fait de la coprésidence du groupe écologiste à l’Assemblée nationale, a jugé, dimanche 25 septembre, l’ex-candidat Vert à la présidentielle Yannick Jadot.

Une ex-compagne de M. Bayou a saisi une cellule spécialisée au sein d’EELV. Elle reproche à l’actuel numéro un du parti des « comportements de nature à briser la santé morale des femmes », selon la députée écologiste Sandrine Rousseau, qui a rapporté l’avoir reçue.

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« Pour la sérénité de l’enquête » interne, il serait « de bonne intelligence (…) qu’on accélère sa mise en retrait du secrétariat national d’EELV », a dit M. Jadot, interrogé sur le sujet, lors de l’émission « Le Grand Jury » RTL/Le Figaro/LCI.

Le bureau du groupe écologiste à l’Assemblée avait décidé, mardi, de suspendre Julien Bayou de ses fonctions de coprésident, au lendemain de détails sur cette affaire donnés par Mme Rousseau sur un plateau de télévision.

M. Jadot a toutefois regretté la prise de parole de cette dernière dans les médias, alors qu’une enquête interne est en cours. « Je ne suis pas favorable à ces prises de position personnelles qui viennent abîmer un processus qu’on doit toutes et tous respecter », a-t-il estimé.

L’attitude de Jean-Luc Mélenchon critiquée

L’ex-candidat Vert à la présidentielle a, par ailleurs, critiqué la manière dont La France insoumise avait traité le cas d’Adrien Quatennens, mis en retrait après avoir admis des violences conjugales. « Vous avez un certain nombre de dirigeants qui ont plutôt joué la solidarité masculine, voire viriliste, que la protection des femmes », a estimé M. Jadot. Il a en particulier jugé que Jean-Luc Mélenchon avait « commis une erreur politique » dans sa manière de s’exprimer sur cette affaire.

Mais « le sujet ce n’est pas Mélenchon aujourd’hui, le sujet ce sont les femmes victimes de violences au sein de notre société, ce sont les femmes qui ne touchent pas autant à compétences égales que les hommes dans les entreprises », a-t-il insisté.

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Le Monde avec AFP

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