Xiaomi lorgne sur un nouveau marché après un exercice 2020 de tous les records

Xiaomi lorgne sur un nouveau marché après un exercice 2020 de tous les records

Si les géants technologiques chinois ne sont pas à la fête, l’un d’entre eux fait figure d’exception. Il s’agit du constructeur Xiaomi, qui a connu un exercice 2020 de très bonne tenue et a même réussi le tour de force de sortir de la “liste noire” dressée par Washington, au sein de laquelle se trouvent des grands noms de l’Empire du Milieu, comme Huawei ou ZTE.

Au terme de l’année écoulée, Xiaomi fait aujourd’hui figure de troisième vendeur mondial de smartphones derrière Samsung et Huawei après avoir détrôné Apple. Une performance d’autant plus notable que les ventes mondiales de smartphones ont baissé de 5,7 % l’année dernière, selon les chiffres livrés au troisième trimestre de l’exercice écoulé par Gartner. Résultats des courses : Xiaomi a finalement enregistré des revenus en hausse de 19,4 % en 2020, ainsi qu’un bénéfice net de l’ordre de 1,7 milliard d’euros au cours du dernier exercice.

La branche smartphone du constructeur a engrangé un chiffre d’affaires de 19,7 milliards d’euros l’année passée grâce à des volumes de vente de l’ordre de 146,4 millions d’unités commercialisées en 2020. Autre fait d’arme, le constructeur chinois a récemment indiqué que 49,8 % de ses revenus ont été réalisés en-dehors de son fief chinois. En ce qui concerne sa base d’utilisateurs Internet, Xiaomi a déclaré que le nombre d’utilisateurs actifs mensuels de sa distribution maison d’Android, MIUI, a augmenté de 28 % et compte désormais 396 millions d’utilisateurs. Sur ce total, plus d’un quart résidait en Chine continentale.

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Des étoiles plein les yeux

Tous les feux semblent donc avoir viré au vert pour le géant chinois. Mais les choses auraient pu être bien différentes si la firme asiatique n’avait su se défaire à temps des velléités de la Maison Blanche. Alors que les autorités américaines avaient placé début janvier le constructeur chinois sur sa “liste noire” des entreprises représentant un risque pour la sécurité des Etats-Unis aux côtés de Huawei ou ZTE, Washington a finalement du faire volte-face suite à une décision de la justice américaine.

Washington avait cherché à placer Xiaomi sur sa liste des entreprises déclarées persona non grata sur le sol américain début 2020 après avoir accusé l’entreprise de “se faire passer pour une entité civile” afin de se procurer des technologies avancées pour soutenir les objectifs de modernisation de l’armée chinoise. La justice américaine a pourtant jugé que cette décision ferait subir un “préjudice irréparable” au constructeur chinois, sommant les autorités américaines de retirer Xiaomi de sa liste.

De quoi faire pousser des ailes à la direction de Xiaomi, qui entend désormais se développer tous azimuts. Et plus seulement sur le seul segment des smartphones ou des objets connectés. Alors que les marges enregistrées sur le marché des smartphones s’avèrent toujours aussi faibles, c’est sur le marché des véhicules électriques que le constructeur chinois pourrait rapidement placer ses pions. Si Xiaomi est déjà actif dans le domaine de la mobilité via sa gamme de scooters, la conquête d’un tel marché d’avenir ferait figure de symbole pour la firme chinoise. Une entreprise avec laquelle la concurrence aura inévitablement à composer au cours des prochaines années.

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