Xavier Bertrand se pose en candidat de la sécurité, face à Emmanuel Macron et Marine Le Pen – Le Monde

Xavier Bertrand, lors de son premier meeting de campagne pour sa réélection de président des Hauts-de-France, le 3 mai à Maubeuge.

Xavier Bertrand, candidat (ex-Les Républicains) pour l’Elysée en 2022, veut en finir avec « l’impunité » des délinquants, notamment celle des mineurs, par la multiplication des centres éducatifs fermés, le placement sous bracelet électronique, la révision complète du code pénal des mineurs ou l’instauration de la majorité pénale à 15 ans. « La loi doit avoir le dernier mot et les délinquants doivent savoir qu’il n’y aura plus d’impunité », affirme-t-il dans un entretien au Journal du dimanche, très critique envers Emmanuel Macron pour qui « la sécurité n’a jamais été la priorité ».

Outre la création de 20 000 nouvelles places de prison, le président des Hauts-de-France veut « multiplier par trois le nombre de centres éducatifs fermés » et les mineurs les plus dangereux doivent être encadrés de façon « militaire ». Il plaide aussi pour « multiplier les peines complémentaires d’éloignement » et « le placement sous bracelet électronique, y compris de mineurs, doit être généralisé ».

Lire l’analyse : Les sondages, juges de paix de la précampagne présidentielle

Majorité pénale à 15 ans

Pour « casser le phénomène des bandes », il envisage de « réviser complètement le code pénal des mineurs en instaurant la majorité pénale à 15 ans » et en scindant « les fonctions entre les juges chargés de la protection des mineurs et ceux chargés de la justice pénale des mineurs délinquants ». Interrogé sur la baisse des effectifs de policiers sous Nicolas Sarkozy, il dit qu’il ne laissera « pas salir » le « bilan sécuritaire » de l’ancien président. « La sécurité ne se réduit pas à la seule question du nombre de policiers, c’est bien la réponse pénale la solution », insiste-t-il. Par ailleurs, il veut revenir sur la suppression du corps préfectoral annoncé par Emmanuel Macron de manière « injuste » et « irresponsable ».

Lire aussi Elections régionales dans les Hauts-de-France : Gérald Darmanin et deux autres ministres rejoignent la liste LRM

Interrogé sur la tête de liste La République en marche (LRM) dans le Pas-de-Calais aux régionales, Eric Dupond-Moretti, ministre de la justice, le président des Hauts-de-France, candidat à sa réélection en juin, affirme que « le seul objectif d’Emmanuel Macron est de faire élire le Rassemblement national [RN] » dans sa région, en « poursuivant froidement et cyniquement sa stratégie pour affronter Marine Le Pen au second tour de la présidentielle ».

« Il ferait mieux de s’occuper du pays plutôt que de se livrer à de basses manœuvres politiciennes. Depuis des mois, la maison brûle et Emmanuel Macron regarde ailleurs. » Si le RN est en position de l’emporter dans sa région, « il n’y aura pas d’accord avec LRM, affirme-t-il. Notre liste a déjà été déposée pour le premier et pour le deuxième tour ».

Article réservé à nos abonnés Lire aussi Des élections régionales devenues l’antichambre de la campagne présidentielle

Le Monde avec AFP

Leave a Reply

Discover more from Ultimatepocket

Subscribe now to keep reading and get access to the full archive.

Continue reading