WeWork avait-il conscience de la présence de ce gaz cancérigène dans ses locaux ?

Les temps sont durs pour WeWork, alors que le géant de coworking vient de rater son introduction en bourse, l’entreprise annonce dans la foulée que plusieurs licenciements vont être annoncés. Comme si ce n’était pas assez pour une seule société, nous apprenions cette semaine que 2000 cabines téléphoniques au sein de plusieurs coworking aux États-Unis et au Canada ont été condamnées à cause d’une substance cancérigène présente dans ces dernières.

Aujourd’hui, on est sait davantage sur cette affaire, et la question que tout le monde se pose est : WeWork était-il au courant de la situation, si oui, depuis quand ? Business Insider révèle dans un premier temps que l’entreprise était bel et bien informée à ce propos, et ce depuis le mois de juillet. En effet, nos confrères ont réussi à mettre la main sur plusieurs conversations internes qui confirmeraient cette information.

3 mois pour réagir

Pendant presque 3 mois, certains cadres et employés de WeWork avaient connaissance de l’existence de cette substance cancérigène sur leur lieu de travail, mais les mesures ne sont prises que maintenant. Le 31 juillet dernier, un responsable d’un établissement WeWork de New York a demandé sur l’une des chaînes Slack de l’entreprise si les bâtiments de ses collègues présentaient des « dégagements gazeux » et une « odeur de produits chimiques » dans les cabines téléphoniques. Ce dernier a également consulté ses locataires sur leurs ressentis de la situation.

Plusieurs gestionnaires ont répondu à cette question, et la plupart d’entre eux ayant ouvert récemment se plaignent du même cas. L’un d’entre eux qui auraient rejoint l’entreprise en mars dans un nouveau bâtiment au centre de Manhattan, a déclaré que les émanations « ont été un problème majeur pour nous ».

Maureen Surkein, locataire du WeWork de Victory Park à Dallas, dit qu’elle passait régulièrement jusqu’à trois heures par jour dans des cabines téléphoniques pour y tenir des réunions ou prendre des pauses déjeuner avant d’apprendre la nouvelle ce lundi. Problème, Mme Surkein est enceinte de 18 semaines, et craint désormais de ressentir des effets secondaires pour elle et son enfant. Si un quelconque problème se pose au cours de sa grossesse, Maureen Surkein affirme qu’elle n’hésitera pas à porter plainte contre WeWork.

Dans un mail destiné à la rédaction de Business Insider, elle écrit : « Je suis très en colère, parce que moi et mon enfant avons pu être exposés à ce produit chimique. Honnêtement, comment osent-ils ne pas prendre cette question plus au sérieux. Honnêtement, ça me fait peur d’aller au travail. » 

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