Washington poursuit Facebook pour disciminations à l’encontre de demandeurs d’emploi américains

Washington poursuit Facebook pour disciminations à l'encontre de demandeurs d'emploi américains

La justice américaine a lancé des poursuites contre Facebook pour des faits de discrimination “généralisée” à l’encontre des travailleurs américains. Les poursuites suggèrent que le réseau social, sur une période d’environ deux ans, a sciemment favorisé des détenteurs de visas temporaires par rapport aux demandeurs d’emploi basés aux États-Unis pour plus de 2 600 postes.

Selon le département américain de la justice, Facebook “a intentionnellement créé un système d’embauche dans lequel il a refusé aux travailleurs américains qualifiés une chance équitable de connaître et de postuler à des emplois que Facebook cherchait plutôt à canaliser vers les détenteurs de visas temporaires que Facebook voulait parrainer pour les cartes vertes”.

En outre, la justice américaine allègue que Facebook a réservé ces emplois très bien payés aux détenteurs de visas temporaires dans le cadre du processus de certification de la main-d’œuvre permanente (PERM). Ces emplois n’ont pas été annoncés sur les sites web de carrière et les candidats ont dû postuler par courrier postal uniquement. Le processus PERM est supervisé par le ministère du travail et stipule qu’une entreprise doit démontrer qu’aucun travailleur américain qualifié n’est disponible pour un poste avant que celui-ci ne puisse être offert à un détenteur de visa temporaire.

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Washington se veut inflexible

Facebook est également accusé d’avoir essentiellement piégé les détenteurs de visas temporaires dans une situation d’emploi à mobilité réduite pendant qu’ils attendent potentiellement des décennies pour ajuster leur statut d’immigration. “Le procès du ministère de la justice allègue que Facebook s’est engagé dans des violations intentionnelles et généralisées de la loi, en réservant des postes aux détenteurs de visas temporaires au lieu de considérer les travailleurs américains intéressés et qualifiés”, indique-t-on du côté du département américain de la justice.

Ce procès fait suite à une enquête de près de deux ans sur les pratiques de Facebook et à la détermination d’un “motif raisonnable” par la division des droits civils du ministère de la justice. “Notre message aux travailleurs est clair : si les entreprises refusent des opportunités d’emploi en préférant illégalement les détenteurs de visas temporaires, le ministère de la justice les tiendra pour responsables. Notre message à tous les employeurs – y compris ceux du secteur technologique – est clair : vous ne pouvez pas préférer illégalement le recrutement, la considération ou l’embauche de détenteurs de visas temporaires à des travailleurs américains”, expliquent les autorités américaines.

Le département américain de la justice cherche à obtenir des sanctions civiles ainsi que des arriérés de salaire pour les travailleurs américains qui se sont vu refuser un emploi par Facebook en raison de cette discrimination présumée. Facebook a nié ces allégations dans une déclaration. “Facebook a coopéré avec le DOJ dans son examen de cette question et bien que nous contestions les allégations de la plainte, nous ne pouvons pas commenter davantage les litiges en cours”, a défendu un porte-parole de Facebook.

Source : ZDNet.com

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