Washington, Paris et Londres s’inquiètent des zones d’ombre de Pékin sur l’origine du virus – Le Monde

Vue aérienne du laboratoire épidémiologique de niveau P4 de l’Institut de virologie de Wuhan, le 17 avril.  Le laboratoire a été construit en coopération avec l’Institut Mérieux et l’Académie chinoise des sciences.

Vue aérienne du laboratoire épidémiologique de niveau P4 de l’Institut de virologie de Wuhan, le 17 avril.  Le laboratoire a été construit en coopération avec l’Institut Mérieux et l’Académie chinoise des sciences. HECTOR RETAMAL / AFP

Washington, Paris et Londres s’inquiètent des zones d’ombres de Pékin sur l’origine du coronavirus. Les spéculations sur les possibles origines non naturelles du SARS-CoV-2, le virus qui provoque le Covid-19, ont été relancées depuis les révélations, mardi 14 avril, par le Washington Post que des télégrammes diplomatiques américains avaient alerté en janvier 2018 sur les failles de sécurité au National High-Level Biosafety Laboratory de Wuhan, le nouveau centre de recherche ouvert en 2017 pour mener des recherches de niveau dit P4, c’est-à-dire concernant les pathogènes les plus dangereux.

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Les responsables des sections environnement, science et santé de l’ambassade, qui ont alors rencontré les scientifiques du centre de recherche chinois, notent que celui-ci « manque sérieusement de techniciens et d’enquêteurs correctement formés pour faire fonctionner en toute sécurité ce laboratoire de haute sécurité ». Ils appelaient les Etats-Unis à apporter plus d’assistance au laboratoire, au motif, écrit le Washington Post, « que les recherches menées sur les coronavirus de chauve-souris sont importantes, mais dangereuses ».

Une « enquête exhaustive »

Interrogé mercredi sur un reportage de Fox News, faisant état de soupçons croissants au sein de l’administration américaine d’une fuite accidentelle dans ce laboratoire, Donald Trump a répondu : « Nous sommes en train de mener une enquête très complète sur cette chose horrible qui est arrivée. » Le lendemain, le chef de la diplomatie américaine, Mike Pompeo, a confirmé l’existence d’une « enquête exhaustive » sur la question. « Il y a manifestement des choses qui se sont passées qu’on ne sait pas. Il appartient à la Chine de les dire », a renchéri Emmanuel Macron, dans un entretien accordé au Financial Times et publié jeudi soir. Le président français y invite à ne pas faire preuve de « naïveté » en comparant la gestion de la crise dans les démocraties occidentales avec celle de « régimes où l’information et l’expression sont contrôlées ».

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Le Royaume-Uni a également relayé ses interrogations à propos de la Chine. « Nous devons regarder tous les aspects, et d’une manière équilibrée, mais il ne fait aucun doute que tout ne peut pas continuer comme si de rien n’était et nous devrons poser les questions difficiles concernant l’apparition du virus et pourquoi il n’a pas pu être stoppé plus tôt », a déclaré jeudi le ministre britannique des affaires étrangères, Dominic Raab.

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