Washington cible de nouveau des opérateurs chinois

Washington cible de nouveau des opérateurs chinois

Washington passe à la vitesse supérieure dans sa croisade contre les opérateurs chinois officiant sur son territoire. Le gendarme américain des télécommunications, la Commission fédérale des communications (FCC), a ainsi fait savoir vendredi qu’elle pourrait mettre fin aux activités américaines de trois opérateurs contrôlés par Pékin.

Invoquant des risques pour la sécurité nationale, la FCC a émis des ordonnances en ce sens auprès des opérateurs China Telecom Americas, China Unicom Americas, Pacific Networks Corp et sa filiale ComNet, enjoignant ces derniers de défendre le maintien de leur activité sur le sol américain.

« Nous ne pouvons tout simplement pas prendre de risque et espérer le meilleur en matière de sécurité de nos réseaux », s’est justifié le président de la FCC Ajit Pai, réputé proche de l’administration Trump. Pour rappel, les opérateurs concernés sont présents aux Etats-Unis depuis plus d’une décennie, après avoir reçu l’autorisation d’exercer par cette même FCC. Pour autant, cette dernière défend son revirement en expliquant que depuis, « les risques pour la sécurité nationale et l’application de la loi liés aux activités du gouvernement chinois ont augmenté de manière significative ».

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Washington toujours à l’offensive

Cette nouvelle offensive des autorités américaines intervient quelques semaines après que Washington ait enjoint l’opérateur China Telecom de quitter le marché américain. En mai 2019 déjà, la FCC avait refusé à une autre entreprise publique chinoise de télécommunications, China Mobile Ltd, le droit de fournir des services aux Etats-Unis, en invoquant les risques que le gouvernement chinois puisse utiliser cette autorisation pour mener des activités d’espionnage contre le gouvernement américain.

La direction de China Telecom Americas, la filiale américaine de China Telecom, s’est défendue vendredi en arguant que l’entreprise « opère en bonne et due forme aux Etats-Unis depuis près de 20 ans », tout en se disant prête à apporter les éclairages nécessaires au maintien de son activité devant la FCC. Les autres opérateurs ciblés par le gendarme américains des télécoms n’a pas fait de commentaires.

Pour rappel, les autorités américaines mènent depuis l’accession de Donald Trump à la Maison Blanche une véritable croisade contre les opérateurs et les constructeurs chinois, au premier rang desquels figure bien évidemment Huawei. A l’instar d’autres groupes comme ZTE, la firme de Shenzhen est accusée par Washington de faire office de “Cheval de Troie” du régime chinois au sein des réseaux de télécommunications américains et occidentaux en général.

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