Vote du plan de déconfinement : l’opposition réclame un report, le gouvernement persiste – LaDepeche.fr

Que va annoncer Édouard Philippe ce mardi ? Tous les Français s’interrogent sur le sort qui leur sera réservé à partir du 11 mai, date de début du déconfinement dans le pays, huit semaines après la mise sous cloche d’une grande partie de l’activité.

Dans tous les domaines, les annonces du Premier ministre sont très attendues. Santé publique, écoles, entreprises, transports en commun ou encore commerces, sont autant de sujets sur lesquels les Français attendent le chef du gouvernement, qui a pris le temps avec chaque ministère, sous la houlette de Jean Castex, de consulter tous les acteurs de chacun de ces domaines.

A lire aussi : DIRECT. Coronavirus : onze nouveaux décès en Occitanie ce lundi, Boeing très pessimiste pour le trafic aérien, suivez notre direct

On attend par exemple de savoir ce qu’il en sera du port du masque pour tous les Français. Obligatoire ou non ? Dans les transports en commun ou au travail ? Y en aura-t-il assez pour tout le monde dès la reprise ? Selon plusieurs sources, il serait simplement “recommandé”. Quant au dépistage, si d’autres pays l’ont organisé de façon massive auprès de toute la population, il devrait rester réservé en France aux personnes présentant des symptômes du Covid-19 et à toutes celles qui ont potentiellement été en contact avec un cas avéré.

Beaucoup de réponses attendues

Quid de l’école ? La question brûle les lèvres de beaucoup, parents d’élèves et enseignants en tête. L’Académie de médecine et le Conseil scientifique ont livré leurs recommandations. Un retour progressif devrait se faire sur trois semaines, comme il a déjà été annoncé par le gouvernement, même si certains laissent entendre que tout n’était pas acté au moment de ces annonces.

Et quel sort sera réservé aux commerces, aux bars, aux restaurants ? Les commerces devraient rouvrir, mais avec des consignes strictes. Quant à la restauration, elle devrait sans doute attendre le mois de juin.

A lire aussi : Plan de déconfinement : à quelles mesures faut-il s’attendre mardi ?

Réussir l’annonce du plan de déconfinement ne sera pas le seul défi que devra relever le Premier ministre, qui doit s’attendre à être reçu très froidement par une partie de l’hémicycle. Ils sont en effet nombreux, opposition en tête à fustiger la façon dont le gouvernement va procéder ce mardi. “Un simulacre de démocratie” pour certains, une énième “brutalité” pour d’autres, à gauche comme à droite, on enrage de ne pas disposer de davantage de temps pour analyser le plan avant d’avoir recours au vote, programmé dans la foulée.

La conférence des présidents de l’Assemblée maintient le vote

Même une partie de la majorité, au rang desquels notamment se trouvait Aurélien Taché, député en vue du Val d’Oise, a milité auprès du gouvernement pour que le vote soit reporté dans la semaine, pour que les absents aient le temps de consulter le plan et de donner leur avis, pour séparer aussi le vote concernant le “tracking”, particulièrement sensible, de celui du plan de déconfinement.

Peine perdue, puisque la conférence des présidents de l’Assemblée s’est prononcée ce lundi contre un report du vote. Cette visioconférence des présidents, assez agitée, a réuni les présidents des groupes politiques et des commissions, ainsi que le ministre des Relations avec le Parlement, Marc Fesneau, autour du titulaire du perchoir Richard Ferrand. Sans grande surprise, la proposition y a donc été rejetée, puisque les LREM-MoDem y sont majoritaires.

Pour étayer ce refus, Richard Ferrand a souligné que la décision du gouvernement de présenter son plan devant l’Assemblée était une marque de considération du Parlement, a rapporté un participant. Un projet de loi, conséquence de cette présentation, devrait conduire l’Assemblée à être saisie avant le 11 mai sur les éléments de nature législative, a-t-il enfin ajouté.