Violences à Dijon : quatre suspects mis en examen – Le Parisien

Sur les six personnes interpellées jeudi et placées en garde à vue, deux ont été mises hors de cause. Quatre individus ont été mis en examen à la suite des impressionnantes rixes qui ont éclaté pendant plusieurs jours à Dijon (Côte-d’Or), mi-juin, a-t-on appris ce samedi.

Eric Mathais, procureur de la République de Dijon, a expliqué en conférence de presse que les événements, en partie filmés et diffusés sur les réseaux sociaux, avaient fait « 20 victimes physiques identifiées », dont au moins deux grièvement blessées.

Leur origine « ne semble pas » être liée au « trafic de drogue », a-t-il précisé, mais à « des faits de violences sérieuses » commises sur un « jeune homme de la communauté dite tchétchène » dans la nuit du 9 au 10 juin à la sortie d’une boîte de nuit.

VIDÉO. Coups de feu et voitures brûlées dans le quartier des Grésilles

Ces violences ont été commises « avec des armes du type battes de base-ball » par des jeunes désignés comme d’origine maghrébine. Les suspects mis en examen sont notamment soupçonnés d’avoir relayé des appels à se rendre à Dijon pour venger le membre de leur communauté.

L’un, un réfugié russe de 23 ans demeurant à Saint-Etienne (Loire), a été mis en examen pour « association de malfaiteurs en vue de délit passibles de 10 ans d’emprisonnement et violences aggravées ».

« Laxisme »

Un autre réfugié russe, de 53 ans et habitant dans le Jura, fait partie des suspects. Le troisième est russe, a 29 ans et habite Troyes (Aube) mais ne semble pas avoir le statut de réfugié. Le dernier, âgé de 41 ans, est né en Russie mais dispose de la nationalité française. C’est le seul mis en examen résidant à Dijon.

Le fait que les forces de l’ordre ne soient pas intervenues dans un premier temps a entraîné des accusations de « laxisme » de la part de politiques et d’habitants des quartiers visés par les virées tchétchènes. Samedi, en parallèle de la conférence du procureur, quelques dizaines de personnes manifestaient leur mécontentement malgré une interdiction de rassemblement.

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