VIDEOS. Municipales : date du scrutin, masques obligatoires… Ce qu’il faut retenir des annonces du gouver… – Franceinfo

Si les conditions sanitaires le permettent, les Français seront appelés aux urnes le 28 juin dans les 5 000 communes où le premier tour n’a pas été décisif, a annoncé le Premier ministre, vendredi. 

Un retour aux urnes avant les vacances d’été. Après moult tergiversations, débats et consultations, on connaît enfin la date du second tour des municipales. Vendredi 22 mai, le Premier ministre, Edouard Philippe, et son ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, ont annoncé que l’élection, fortement perturbée par la crise du coronavirus, se déroulerait le 28 juin dans les 5 000 communes où le premier tour n’a pas été décisif. A une condition majeure : si la situation sanitaire le permet. 

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Dans son avis rendu public mardi 19 mai, le Conseil scientifique ne s’opposait pas formellement à l’organisation du second tour des municipales au mois de juin, mais estimait nécessaire une évaluation de la situation sanitaire avant le scrutin. Le chef du gouvernement s’est d’ailleurs appuyé à de nombreuses reprises sur le Conseil scientifique dans son intervention. Voici ce qu’il faut en retenir. 

Un premier tour assumé

Edouard Philippe est d’abord revenu sur le très polémique premier tour des municipales, qui s’est tenu le 15 mars, la veille de l’annonce du confinement de la France. “J’assume avoir considéré qu’un bureau de vote était un lieu indispensable à la vie du pays, s’est défendu le Premier ministre. J’assume d’avoir considéré (…) qu’il n’y avait, ce jour-là, pas plus de risques à aller voter que d’aller, par exemple, faire ses courses.” Et le chef du gouvernement de poursuivre l’anaphore : “J’assume surtout cette décision parce que, dans aucune démocratie, on ne peut décider, en dehors de tout cadre légal, d’annuler un scrutin, la veille du jour où il doit se tenir.”


Un scrutin le 28 juin si les conditions sanitaires le permettent

Avant d’annoncer la date du second tour, Edouard Philippe a rappelé les préconisations du Conseil scientifique, mais aussi souligné que le gouvernement avait consulté les forces politiques sur cette question. L’organisation d’un second tour en juin “n’a pas fait consensus”, a confirmé le chef du gouvernement, entre ceux qui mettaient en cause “la sincérité du scrutin” et demandaient “de reprendre les choses à zéro” et ceux qui “ont souligné le rôle-clé des communes et des intercommunalités” dans la relance du pays. “Il appartient au gouvernement de prendre et d’assumer seul cette décision. La question est complexe, elle suscitera des désaccords”, a déclaré le Premier ministre, avant d’annoncer la date du 28 juin. 

Le 27 mai prochain, nous présenterons un décret qui appellera les électeurs à se rendre aux urnes pour le second tour des élections municipales le 28 juin prochain.Edouard Philippe, Premier ministre

“Cette décision est réversible, a prévenu Edouard Philippe. Dans l’hypothèse où ce second tour ne pourrait pas avoir lieu, il faudrait garder le temps nécessaire à l’examen par le Parlement du cadre légal qui permettrait d’organiser un nouveau report”, a-t-il précisé. “Sera donc également présenté à titre conservatoire, le 27 mai prochain au Conseil des ministres, un projet de loi qui permettrait le report des municipales au plus tard jusqu’en janvier 2021, dans l’hypothèse où le Conseil scientifique nous dirait dans deux semaines que les conditions sanitaires ne seraient plus réunies pour le 28 juin”, a-t-il ajouté. 

Des conditions de campagne adaptées

“Ce ne sera pas un second tour comme avant”, a mis en garde Edouard Philippe. De fait, cette campagne, beaucoup plus longue qu’à l’accoutumée, devra s’adapter à la situation sanitaire. Pour cela, le chef du gouvernement a chargé le ministre de l’Intérieur d’engager la semaine prochaine des consultations avec les associations d’élus et les organisations politiques afin de dégager de nouvelles règles liées au contexte. 

“Il conviendra de faire campagne différemment”, a ainsi précisé Christophe Castaner. 

La campagne électorale ne doit pas devenir un facteur de circulation du virus.Christophe Castaner, ministre de l’Intérieur

Le ministre a notamment évoqué “le respect systématique des gestes barrières”, la nécessité de “privilégier les campagnes numériques” mais aussi “des interventions et débats dans les médias” ou de réfléchir à des “professions de foi plus longues”. “Contrairement à un cours normal de second tour où les candidats disposent normalement de 5 jours, ils auront un mois pour convaincre les électeurs tout en adaptant leurs méthodes”, a expliqué Christophe Castaner. 

Une journée de vote très encadrée sur le plan sanitaire

Le jour du vote, là aussi, les règles sanitaires seront très présentes. Pour éviter aux personnes fragiles de se rendre dans les bureaux de vote, les “modalités de recueil des procurations” seront facilitées, a annoncé Christophe Castaner. Le 28 juin, contrairement au 15 mars, le masque sera obligatoire dans les bureaux de vote. 

Chaque électeur devra porter un masque de protection qui pourra être un masque grand public.Christophe Castaner, ministre de l’Intérieur

Les électeurs devront également pouvoir disposer de gel hydroalcoolique ou d’un accès à un point d’eau pour se laver les mains”. Enfin, “les membres du bureau de vote devront porter un masque chirurgical tout au long de l’opération de vote, tout comme les scrutateurs au moment du dépouillement.” La fourniture des masques et de gels “sera assurée par les communes avec le soutien plein et entier de l’Etat”, a précisé le ministre, concluant qu’il reste “un mois” pour se préparer à ce nouveau contexte. 

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