VIDEO. Présidentielle en Algérie : Vote brièvement suspendu et manifestations de masse à Alger – 20 Minutes

Présidentielle en Algérie : Vote brièvement suspendu et manifestations de masse à Alger — 20 Minutes

Scrutin sous tension et manifestation de masse en Algérie. Ce jeudi, des manifestants opposés à la tenue de cette présidentielle très contestée, ont réussi à entrer dans un centre électoral du cœur d’Alger où le vote a dû être momentanément interrompu.

Un groupe est parvenu à entrer dans le collège Pasteur, situé au centre-ville, dont les accès avaient été fermés à l’approche d’un cortège de dizaines de milliers de personnes qui défilent contre la tenue du scrutin. Les forces de l’ordre ont alors évacué les manifestants, permettant aux assesseurs de rouvrir le centre une trentaine de minutes plus tard.

Des dizaines de milliers de manifestants dans la rue

Dans l’après-midi, des dizaines de milliers de personnes sont rassemblées dans le centre d’Alger pour dénoncer l’élection en cours, qu’ils voient comme une manœuvre de survie du régime, ont constaté des journalistes de l’AFP. Toute la matinée, la police anti-émeute, déployée en force au cœur de la capitale, était rapidement et brutalement intervenue pour tenter d’empêcher tout rassemblement.

Mais les manifestants sont finalement parvenus à faire nombre et ont réussi à briser un cordon de police qui leur barrait l’accès au carrefour de la Grande Poste, lieu symbolique de rassemblement du «Hirak», le «mouvement» de contestation inédit qui ébranle l’Algérie depuis février. «Le peuple veut son indépendance !», a scandé la foule.

Heurts en Kabylie

Selon le président de l’Autorité nationale indépendante des élections (Anie) Mohamed Charfi, le taux de participation – enjeu majeur du scrutin — a atteint 7,92 % à 11 heures. Un chiffre «globalement respectable» selon lui, mais inférieur à celui enregistré à 10 heures (9,15 %) lors de la présidentielle de 2014. Cette année-là, 50,7 % des votants s’étaient déplacés.

En Kabylie, le vote a été très perturbé, voire à l’arrêt, dans plusieurs localités de cette région frondeuse, où un centre de vote a notamment été saccagé à Bejaïa (80 km au sud-est d’Alger). A Tizi-Ouzou et Bouira (90 km à l’est et 80 km au sud-est d’Alger), deux autres villes de cette région berbérophone, des heurts ont éclaté et toutes les opérations de vote sont interrompues, selon plusieurs sources.

Pilier du régime, le haut commandement de l’armée assume ouvertement le pouvoir en la personne de son chef d’état-major, le général Ahmed Gaïd Salah, depuis la démission d’Abdelaziz Bouteflika. Après une première tentative d’élection avortée en juillet, il s’obstine à vouloir rapidement lui élire un successeur pour sortir de l’actuelle crise politico-institutionnelle, qui a aggravé la situation économique.

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