VIDEO. Emmanuel Macron à Pau : des CRS entrent chez des habitants pour faire retirer des pancartes – LaDepeche.fr

l’essentiel Alors qu’Emmanuel Macron se rendait ce vendredi à Pau (Pyrénées-Atlantiques), des habitants ont brandi des pancartes à leur fenêtre. Des CRS se sont introduits dans leur immeuble pour retirer les écriteaux. 

C’est en quelque sorte l’image du déplacement d’Emmanuel Macron à Pau (Pyrénées-Atlantiques) ce vendredi 30 septembre. Avant l’arrivée du président de la République, des CRS se sont introduits dans un appartement appartenant à un couple, situé dans le quartier du Foirail. Ces derniers brandissaient à leur fenêtre une pancarte indiquant : “Je veux partir en retraite avant l’effondrement climatique” ou encore “Tout va bien dans le meilleur des mondes (ou 1984, je ne sais plus)”.

Selon La République des Pyrénées, les forces de l’ordre ont dû dénicher un badge pour accéder au logement et s’armer d’un bélier. Les CRS ont finalement menacé d’enfoncer la porte du logement avant de demander au couple de retirer ces pancartes. “Ils ont dit ‘’si vous gueulez, on vous emmène’, explique la propriétaire du logement, qui souhaite garder l’anonymat. Ils sont arrivés un peu comme des cow-boys mais ça s’est bien passé car nous n’étions pas agressifs. Je sais qu’ils n’avaient pas le droit de rentrer mais bon, c’est comme ça, sous Macron.” Les CRS ont alors procédé à un relevé d’identité. 

Un “abus d’autorité” ? 

Selon l’avocat, Maître Michaël Malka, cité par Le Figaro, les forces de l’ordre n’étaient pas autorisées à intervenir : “le fait de brandir une pancarte avec ce type d’inscription, qui ne menace pas la personne du président, ne me paraît pas constituer une infraction. En revanche, entrer au domicile des gens de cette façon peut être même considéré comme un abus d’autorité.”

Selon la préfecture, l’intervention des forces de l’ordre était justifiée, expliquant entre autres que les CRS ont effectué des “vérifications de sécurité” : “Un arrêté de périmètre de protection a été pris, mais nous n’empêchons évidemment pas les gens d’être chez eux, assurent les autorités, poursuit la préfecture. Dans la mesure où ils sortent des pancartes revendicatives, les policiers doivent s’assurer qu’ils ne représentent pas un danger en lançant des projectiles, et un danger de trouble à l’ordre public. Ils sont montés pour vérifier, les habitants ont ouvert, tout cela s’est fait dans un cadre totalement réglementaire”. 

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