VIDEO. Coronavirus: Un cinquième cas détecté en France, deux personnes en réanimation – 20 Minutes

A l’Institut Pasteur, des chercheurs analysent le coronavirus le 28 janvier 2020 à Paris. — AFP

Un cinquième cas de contamination par le nouveau coronavirus a été détecté mercredi en France, la fille d’un touriste chinois qui reste lui-même dans un état grave, tandis qu’un premier avion devait s’envoler dans la soirée pour rapatrier 200 Français de Wuhan, la ville chinoise d’où s’est propagée l’épidémie.

« Un cinquième cas a été avéré : il s’agit de la fille du touriste chinois qui a été hospitalisé récemment en réanimation dans un état grave », a annoncé la ministre de la Santé Agnès Buzyn mercredi soir au cours d’un point presse. Le père de cette nouvelle malade, un homme de 80 ans arrivé en France le 23 janvier, représentait le quatrième cas recensé en France de cette pneumonie virale apparue en Chine en décembre.

Les trois autres patients confirmés en France sont un couple chinois (un homme de 31 ans et une femme de 30 ans), hospitalisés à Bichat, ainsi qu’un Français d’origine chinoise de 48 ans hospitalisé à Bordeaux. Deux de ces patients sont en réanimation : le touriste chinois de 80 ans et ce trentenaire, « dont l’état s’est aggravé, qui a besoin d’oxygène », lui aussi placé en service de réanimation, a précisé la ministre.

Un premier avion ramène 200 Français vendredi

Agnès Buzyn a, par ailleurs, annoncé qu’un premier vol partirait mercredi soir de France vers Wuhan, épicentre de l’épidémie qui a touché plus de 6.000 personnes et fait 132 morts à ce jour en Chine. Cet avion, « un A340 Esterel militaire » comprenant à son bord « une équipe médicale d’une vingtaine de personnes », ramènera « environ 200 » ressortissants français désirant être rapatriés. Il sera de retour « vendredi dans la journée ».

« Ces personnes seront transférées dans un lieu où elles seront mises en confinement pendant quatorze jours », a précisé la ministre. Il s’agira d’« un lieu d’accueil convivial, agréable pour les familles et sous la surveillance médicale H24 », a rappelé Agnès Buzyn, qui n’a pas dévoilé l’emplacement de ce lieu de confinement. Ce premier vol, réservé à des « personnes qui ne présentent pas de symptôme », sera suivi d’un autre « demain ou après-demain » (c’est-à-dire jeudi ou vendredi) qui accueillera d’autres Français et des ressortissants d’autres pays européens, dans le cadre d’un processus de coopération.

« Pour élargir la capacité de repérage de cas qui arriveraient sur notre territoire »

« Si sur place, des personnes ont des symptômes, sont malades, elles seront accompagnées par l’équipe médicale que nous envoyons sur place ce soir et elles seront rapatriées par vols sanitaires spécifiques afin d’être hospitalisées en France », a ajouté la ministre. Elle a également annoncé que les autorités sanitaires françaises avaient mis à jour la définition des « cas suspects », « pour élargir la capacité de repérage de cas qui arriveraient sur notre territoire ». Sera désormais considérée comme tel « toute personne venant d’une zone où il y a une transmission interhumaine importante ».

Le touriste chinois de 80 ans n’avait dans un premier temps pas été repéré, lorsqu’il avait consulté les urgences de l’hôpital européen Georges Pompidou (Paris) le samedi 25 janvier, a expliqué mercredi après-midi son médecin à Bichat. « Il avait de la fièvre mais pas de toux ni de signes respiratoires, il ne venait pas de Wuhan mais d’une ville à 400 km au nord : il était loin des critères et n’a pas été retenu comme un cas possible » d’infection au coronavirus, a détaillé le Pr Yazdan Yazdanpanah, chef du service maladies infectieuses de cet hôpital parisien.

Nouvelle réunion de l’OMS ce jeudi

Par ailleurs, la ministre de la Santé réunira jeudi « un groupe d’experts » pour « modéliser l’impact sanitaire de l’épidémie si elle gagnait de l’ampleur au niveau international ». L’Organisation mondiale de la santé (OMS) qui va de nouveau se réunir en urgence jeudi a elle appelé le « monde entier à agir » face au nouveau coronavirus, qui a d’ores et déjà fait plus de malades que le Sras (Syndrome respiratoire aigu sévère), un précédent coronavirus qui avait sévi en 2002-2003.

« La demande qui leur est faite est de déclarer un niveau d’urgence de santé publique de portée internationale, qui amènerait à des mesures peut-être différentes au niveau international », a souligné Agnès Buzyn. De son côté, la compagnie aérienne Air France, qui avait déjà suspendu ses vols vers Wuhan, a indiqué mercredi soir qu’elle réduisait la fréquence de ses vols vers Pékin et Shanghai à un par jour, pour s’adapter à une demande en baisse.

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