Variants du Covid-19 : une «poussée» de l’épidémie probable en mars, prévient Arnaud Fontanet – Le Parisien

Plutôt pessimiste. Alors que la France vient de basculer en mode couvre-feu avancé sur l’ensemble de son territoire, et que le gouvernement n’exclut pas un nouveau reconfinement en cas de dégradation de la situation sanitaire, des moments encore plus difficiles nous attendent peut-être dans les prochains mois. Notamment à cause des variants du Covid-19.

C’est en tout cas ce que redoute l’épidémiologiste Arnaud Fontanet : « Les scénarios montrent qu’on devrait arriver à tenir jusqu’au mois de mars. Malheureusement, par rapport aux variants, qui sont vraiment un changement dans la donne de cette épidémie, je n’ai pas d’argument rationnel pour vous dire qu’on ne va pas subir une progression de l’épidémie qui pourrait commencer en mars-avril », a-t-il expliqué lors de l’émission Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro.

« Avant que le variant commence à faire parler de lui-même – et selon les scénarios qu’on a aujourd’hui c’est plutôt au mois de mars que sa poussée devrait se faire sentir -, eh bien il faut vider justement ces lits d’hôpitaux et ces lits de réa (nimation) », a ajouté le membre du Conseil scientifique. Il a aussi rappelé que le Royaume-Uni, avant l’apparition d’un variant en novembre, maîtrisait à peu près l’épidémie, ce qui n’est plus le cas aujourd’hui.

Pas de reconfinement, pour l’instant…

En France, « il n’y a pas eu de reprise de l’épidémie aussi sévère que ce qu’on redoutait après les fêtes de fin d’année, mais il y a quand même une petite augmentation qui n’est pas anodine », a encore relevé Arnaud Fontanet. « Ce qui est vraiment embêtant, c’est qu’on part avec un niveau d’occupation des lits qui est très élevé, en cette fin de deuxième vague », selon lui. « Et du coup on n’a pas beaucoup de marges de manœuvre si l’épidémie redémarrait ».

Mais Arnaud Fontanet n’a pas préconisé de confinement dans l’immédiat. « C’est bien d’essayer de tout tenter pour ne pas aller vers un confinement, qui est une mesure toujours extrêmement lourde au niveau économique et social. En gardant quand même en tête que plus les mesures sont prises tôt, plus elles sont efficaces, donc il y a un dilemme », a expliqué cet épidémiologiste.

D’après lui, en l’absence de traitement efficace, la proportion des Français se faisant vacciner contre le Covid-19 devra être la plus élevée possible si le temps confirme que les différents vaccins sont sans danger. « Pour moi ça devrait être 100 %. A partir du moment où on sait que le vaccin marche, et que le vaccin n’a pas d’effet indésirable, pourquoi s’en priver ? ». Car pour arrêter la circulation du virus, « il faudra toucher des populations plus larges », a-t-il détaillé.

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« Maintenant qu’on sait que ces variants sont finalement plus transmissibles que le virus qu’on connaissait, ça veut dire aussi que la couverture vaccinale devra être plus importante que ce qu’on anticipait jusqu’à présent », d’après ce médecin qui conseille le gouvernement.

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