Vanille, 1 an, tuée à Angers : le parcours chaotique de sa mère, Nathalie Stephan | LCI – LCI








Vanille, 1 an, tuée à Angers : le parcours chaotique de sa mère, Nathalie Stephan | LCI

































Justice

FAIT DIVERS – Nathalie Stephan a avoué avoir assassiné sa fille Vanille, 1 an, dont la disparition avait suscité le déclenchement d’une alerte enlèvement. Lundi le procureur de la République et le président du Conseil départemental du Maine-et-Loire ont détaillé le profil de cette mère souffrant de troubles psychiatriques.

“Rien ne laissait présager une telle issue”, selon le procureur. Nathalie Stephan, 39 ans, a avoué avoir tué sa petite fille, Vanille, le jour de son 1er anniversaire, le 7 février. L’enfant a été retrouvée dans un conteneur à vêtements, dimanche 9 février, à Angers, moins de 24 heures après le déclenchement du dispositif “Alerte Enlèvement”. 

L’autopsie du corps de l’enfant, menée en début d’après-midi, à permis de confirmer les dires de la maman lors de sa garde à vue : Vanille est morte étouffée, “dans un délai qui est conforme à ce qui dit la mère”, a expliqué le procureur dans une conférence de presse, lundi 10 février. Suivie pour des troubles psychologiques et psychiatriques, Nathalie Stephan a eu un parcours de vie difficile et “particulier”, selon les termes du procureur. 

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Une enfance cabossée

Nathalie Stephan est née à Angers, de parents handicapés, sourds et muets. Placée à 16 ans après des problèmes familiaux, selon le président du département du Maine-et-Loire, Christian Gillet, elle a été prise en charge par l’Aide sociale à l’enfance jusqu’à sa majorité. En couple entre 2003 et 2014, elle a donné naissance en 2008 à une petite fille, Ilona, confiée à son père.

Après être partie d’un foyer angevin pour le sud de la France où elle a entamé une période d'”errance”, elle est revenue à Angers. En 2019, elle donne naissance à la petite Vanille. Le père n’étant pas au courant de cette naissance, il ne l’a pas reconnue. Nathalie Stephan était, depuis cette date, était logée dans un appartement du centre maternel d’Angers. Un appartement dans lequel, elle pouvait recevoir sa fillette, lorsque cette dernière n’était pas dans sa famille d’accueil. 

Le déclencheur ? Sa notification de devoir quitter le centre, en février 2020

Nathalie Stephan est décrite comme une personne “fragile” qui était suivie pour des troubles psychologiques et psychiatriques dans un centre médico-psychologique à raison de deux fois par semaine.

Il y a quelques mois, Nathalie Stephan avait connu un épisode suicidaire mais selon le procureur, tout a basculé le 3 décembre dernier, lorsqu’il lui a été notifié qu’elle devait quitter le centre, le 10 février 2020. C’est à cette date, qu’elle a “décidé de donner la mort à son enfant”, a expliqué le procureur. Une décision prise mais cachée à tous car entre le 3 décembre et le 7 février, “aucun signe ne nous permettait de penser que ce passage à l’acte était envisagé par la maman, au contraire”, a indiqué le procureur. 

Selon le magistrat, la mère de Vanille avait fait montre d’une “évolution positive”, dans sa situation. “Elle s’investissait de plus en plus dans le lien avec son enfant”, a-t-il dit. Ce qui “avait rassuré les personnes qui l’encadraient”. Nathalie Stephan avait même expliqué avoir trouvé une solution d’hébergement provisoire, chez une amie, ce qui avait là encore, rassuré les services sociaux et lui avait permis d’obtenir un droit de visite. Mais le procureur en est certain : la maman de Vanille avait un plan et l’a caché alors qu’elle était “dans une situation d’isolement complet”. 

Si la fillette avait été confiée à l’ASE et placée dans une famille d’accueil par le juge des enfants, Nathalie Stephan pouvait continuer à voir sa fille régulièrement pendant un temps donné durant la semaine. Et c’est ce qui s’est passé ce vendredi  7 février, jour de l’anniversaire de la petite Vanille. Nathalie Stephan a quitté le centre à 11h du matin et devait ramener sa fille à 17h30, à sa référente de l’ASE. “La date anniversaire de Vanille était le 7 février, jour de son décès, que (la maman) a mis a profit pour son passage à l’acte”, a précisé le procureur.

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“A aucun moment la mère n’avait par le passé mis en danger l’un ou l’autre de ses enfants”, avait souligné le procureur, lors d’une conférence de presse ce dimanche. “La maman nous a confirmé avoir donné la mort à son enfant vendredi, avant même l’heure à laquelle elle devait la remettre. Après une longue mise en confiance de la part des enquêteurs, elle a accepté de leur dire où elle avait mis le corps de son enfant, à côté de chez elle, et a conduit les enquêteurs à cet endroit”, détaillait le magistrat. Ce lundi, il a qualifié ce meurtre d'”imparable”. 

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