Valérie Pécresse saisit le CSA après l’annonce de l’interview d’Emmanuel Macron sur TF1 – Le Monde

Une interview télévisée d’Emmanuel Macron qui passe mal en pleine campagne présidentielle. Alors que TF1 a annoncé, lundi 13 décembre, que le président de la République serait interviewé mercredi soir sur la chaîne et sur LCI, la candidate des Républicains, Valérie Pécresse, a « saisi le Conseil supérieur de l’audiovisuel [CSA] » dans la foulée.

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« On ne peut pas avoir un président candidat qui se fait ouvrir les chaînes de télévision à la demande et pendant des heures fait sa campagne, alors que ses adversaires doivent se contenter de cinq minutes de duplex pour lui répondre », a affirmé Mme Pécresse lors d’une visite à Calais (Pas-de-Calais). « Ce n’est pas ma conception de la démocratie » et « je demande au CSA de rétablir l’égalité des temps de parole et le fair-play démocratique », a-t-elle ajouté.

Un entretien enregistré dans les conditions du direct

Les chaînes de télévision TF1 et LCI ont annoncé qu’elles diffuseraient, mercredi à 21 h 05, un grand entretien avec le président de la République, au cours duquel il sera interrogé durant une heure trente sur son bilan par les journalistes Audrey Crespo-Mara (TF1) et Darius Rochebin (LCI). L’entretien, intitulé « Où va la France ? », a été enregistré dans les conditions du direct, a précisé le groupe TF1 à l’Agence France-Presse (AFP).

Or Mme Pécresse devait, à la même heure, participer à l’émission politique « Face à BFM », programmée à 20 h 50. Le programme a été reporté en raison de l’interview de M. Macron, a-t-on appris de sources proches de Mme Pécresse et auprès de la chaîne. « Il n’y a pas de hasard », assure-t-on dans l’entourage de la candidate, en estimant que « Valérie Pécresse est devenue une obsession pour Emmanuel Macron, jusqu’à choisir le moment où il programme ses interventions ».

Sur son compte Twitter, le porte-parole de Mme Pécresse, Geoffroy Didier, a demandé que « l’interview d’Emmanuel Macron de mercredi soit décomptée de son temps de campagne par le CSA ». « Chacun a compris que le président sortant était déjà candidat, stop aux faux-semblants », a-t-il lancé.

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Le Monde avec AFP

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