Valérie Pécresse est victime de «présomption d’incompétence», estime Marlène Schiappa – Le Parisien

Les réactions sont nombreuses, après le meeting de Valérie Pécresse qui s’est tenu ce dimanche à Paris. Même au sein de son propre camp, nombreux sont ceux à avoir critiqué tant le fond de son discours – et notamment la phrase « je ne me résigne ni au grand déclassement, ni au grand remplacement » – que la forme.

Sur ce dernier point, et bien qu’elles ne soient pas du même camp, la ministre déléguée chargée de la Citoyenneté, Marlène Schiappa, a tenu à prendre sa défense sur le plateau de BFMTV ce mardi. « Sur la forme, j’ai trouvé que les commentaires étaient très durs », a-t-elle avancé d’emblée. « On en attend toujours beaucoup plus des femmes en politique que des hommes, (…) la forme est toujours beaucoup plus critiquée chez les femmes », a estimé Marlène Schiappa.

Des commentaires « un peu sexistes »

Rappelant avoir « beaucoup de désaccords sur le fond », la ministre déléguée a tout de même « trouvé que certains commentaires étaient un peu sexistes ». L’occasion pour elle de dénoncer un « double standard » : la « présomption de compétence pour les hommes et une présomption d’incompétence pour les femmes ».

Ce même jour, c’est justement sur le fond que Jean-Pierre Raffarin a critiqué les propos de Valérie Pécresse et notamment son utilisation de l’expression « grand remplacement », chère à l’extrême droite. « Je pense que c’est une erreur de prendre le vocabulaire de l’adversaire, je pense que c’est quelque chose qu’elle n’aurait pas dû faire », a fait savoir l’ancien Premier ministre sur France Info.

Après la pluie de critiques, Valérie Pécresse s’est défendue, ce lundi, sur le plateau de RTL, tant sur la forme que sur le fond. « Si vous voulez des orateurs, il y en a plein dans la campagne, moi je suis une faiseuse (…) plus à l’aise dans le dialogue direct avec les Français » a-t-elle d’abord admis. Puis, concernant l’usage de l’expression sur le « grand remplacement », elle a assuré avoir justement voulu dire qu’elle ne se résignait « pas, justement, aux théories d’Éric Zemmour et aux théories de l’extrême droite, parce que je sais qu’une autre voie est possible », a-t-elle conclu toujours sur RTL.

Leave a Reply

Discover more from Ultimatepocket

Subscribe now to keep reading and get access to the full archive.

Continue reading