Vaccin d’AstraZeneca : l’AEM confirme un « possible lien » avec de « très rares » cas de thrombose, mais maintient que la balance bénéfices-risques reste « positive » – Le Monde

L’Agence européenne des médicaments (AEM) a formulé de nouvelles recommandations quant au vaccin d’AstraZeneca contre le Covid-19, mercredi 7 avril.

L’Agence européenne des médicaments (AEM) a estimé, mercredi, que les caillots sanguins devraient être répertoriés comme des effets secondaires « très rares » du vaccin d’AstraZeneca contre le Covid-19. L’AEM a établi « un lien possible avec de très rares cas de caillots sanguins inhabituels avec des plaquettes sanguines basses », a déclaré l’agence sise à Amsterdam dans un communiqué, considérant toutefois que la balance bénéfices-risques reste « positive ».

Ce communiqué accompagne une conférence de presse à laquelle doit participer la directrice exécutive de l’AEM, Emer Cooke, aux côtés d’autres responsables de l’agence. Il fait suite à la suspension par plusieurs pays européens de l’utilisation du vaccin du laboratoire anglo-suédois en raison de la formation de rares caillots sanguins, signalés dans plusieurs pays, parmi les personnes vaccinées.

Les ministres de la santé des pays de l’Union européenne (UE) doivent se réunir dans la foulée pour faire le point sur les campagnes vaccinales menées par les Vingt-Sept. Marta Temido, la ministre de la santé du Portugal, qui assure actuellement la présidence tournante de l’UE, mènera cette réunion qui commencera « après l’annonce publique des conclusions du comité d’évaluation des risques en pharmacovigilance de l’AEM sur la sécurité du vaccin d’AstraZeneca », a annoncé une porte-parole de la présidence portugaise.

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Un « lien » possible entre le vaccin et les cas de thrombose

L’AEM avait annoncé mardi qu’elle était toujours en train d’évaluer si le vaccin d’AstraZeneca était potentiellement lié à la formation desdits caillots.

Un responsable de l’AEM avait évoqué auparavant l’existence d’un « lien » entre le vaccin d’AstraZeneca et les cas de thrombose observés par son administration, dans une interview au quotidien italien Il Messaggero publiée mardi.

Le comité de sécurité de l’AEM « n’a pas encore abouti à une conclusion, et l’examen est actuellement en cours », avait alors précisé l’agence. « Nous communiquerons et organiserons un point de presse dès que l’examen sera finalisé », avait-elle ajouté.

L’AEM avait annoncé, le 18 mars, que les bénéfices du vaccin d’AstraZeneca continuaient de l’emporter sur les risques, et que son utilisation restait sûre, après que plusieurs pays en avaient interrompu l’utilisation dans le cadre de leur campagne de vaccination contre le Covid-19. L’agence avait toutefois expliqué qu’il existait un lien possible avec des cas rares de formation de caillots sanguins, et qu’elle publierait des conseils mis à jour lors de la réunion de son comité de sécurité cette semaine.

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Trois dossiers judiciaires ouverts en France

En France, la famille d’un homme de 63 ans mort en mars de « multiples thromboses » après avoir reçu une première injection du vaccin d’AstraZeneca a déposé plainte contre X pour « homicide involontaire », a annoncé mardi le parquet d’Annecy.

Selon le quotidien régional Le Dauphiné libéré, qui a révélé l’information, la plainte a été enregistrée par les gendarmes de Seynod (Haute-Savoie), vendredi 2 avril, soit un peu plus de deux semaines après la mort du sexagénaire en question. Les proches de ce dernier ont signalé le drame à l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé, qui a ordonné un supplément d’information pour en préciser les causes.

Il ne s’agit pas là de la première procédure visant le vaccin du laboratoire suédo-britannique : une plainte contre X a été déposée à Toulouse après la mort d’une femme âgée de 38 ans, et le parquet de Nantes a ouvert une enquête préliminaire après qu’un étudiant en médecine a à son tour été retrouvé sans vie. Toutes ces plaintes pourraient être examinées conjointement par le parquet de Paris, dans le cadre d’un regroupement. Véronique Denizot, procureure de la République d’Annecy, a pour sa part laissé la porte ouverte à la « saisine d’un magistrat instructeur ».

Le Monde avec AFP

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