URGENT – Le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel demande aux médias audiovisuels de décompter à partir de… – Le Blog de Jean-Marc Morandini

Le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) demande aux médias audiovisuels de “décompter”, à partir de jeudi, “les interventions” de Eric Zemmour, “portant sur le débat politique national”, dans une décision rendue publique mercredi. “Au regard des récents développements”, le CSA “a considéré que M. Zemmour pouvait être regardé dorénavant, tant par ses prises de position et ses actions, que par les commentaires auxquels elles donnent lieu, comme un acteur du débat politique national”, justifie le régulateur dans un communiqué.

Or les “dispositions de la loi du 30 septembre 1986 prévoient la prise en compte des interventions des personnalités politiques”, rappelle le CSA, dont le collège s’est réuni mercredi en assemblée plénière.

“Les règles du pluralisme garantissent la bonne marche de la vie démocratique. Le CSA a pour mission de veiller à leur juste application, dans le respect de la liberté éditoriale des médias audiovisuels, qui sont seuls responsables de leur programmation”, souligne le gendarme de l’audiovisuel.

Cette décision survient alors que le polémiste Eric Zemmour, relaxé mercredi en appel pour des propos anti-islam et anti-immigration tenus en 2019, semble se rapprocher jour après jour d’une candidature à la présidentielle de 2022. Tout en intervenant quotidiennement dans l’émission de CNews “Face à l’info” devant quelque 700.000 téléspectateurs. Il est également censé reprendre l’émission “Zemmour et Naulleau” le 29 septembre sur la chaîne payante Paris Première.

La cour d’appel de Paris a relaxé mercredi le polémiste Eric Zemmour de poursuites pour injure et provocation à la haine après une violente diatribe contre l’islam et l’immigration en 2019 lors d’une réunion politique, à la stupéfaction des parties civiles. En première instance, le chroniqueur de 63 ans, à qui certains prêtent l’intention de se présenter à l’élection présidentielle de 2022, avait été condamné pour ces mêmes propos à 10.000 euros d’amende.

Lors d’une “convention de la droite” organisée par des proches de l’ex-députée du Front national (devenu RN) Marion Maréchal le 28 septembre 2019, Eric Zemmour avait prononcé un discours fustigeant des immigrés “colonisateurs” et une “islamisation de la rue”. Le journaliste y avait également décrit le voile et la djellaba comme “les uniformes d’une armée d’occupation”.

Dans les motivations de son arrêt, dont l’AFP a obtenu lecture, la cour d’appel a jugé que “aucun des propos poursuivis ne visent l’ensemble des Africains, des immigrés ou des musulmans mais uniquement des fractions de ces groupes”.

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