Urgences : les pistes de la « mission flash » pour permettre de passer l’été – Le Monde

Quarante et une propositions pour surmonter un été « à haut risque ». Lors d’une ultime réunion de travail à Matignon, jeudi 30 juin, les membres de la « mission flash » confiée au docteur François Braun ont proposé une version non définitive de leurs « recommandations pour préserver notre réponse aux soins urgents et/ou non programmés cet été », que Le Monde a pu se procurer.

Après ces dernières négociations, menées en présence de la ministre de la santé, Brigitte Bourguignon, de l’Assurance-maladie et de la fédération d’associations de patients France Assos Santé, il revient maintenant à la première ministre, Elisabeth Borne, de trancher. Les résultats seront rendus officiellement vendredi ou lundi, « au plus tard », a fait savoir, mercredi, la porte-parole du gouvernement, Olivia Grégoire. Des annonces très attendues par les hospitaliers, qui alertent depuis des semaines sur la crise d’ampleur qui secoue l’hôpital, et, au premier rang, ses services d’urgences.

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C’est d’ailleurs l’association SAMU-Urgences de France, dont François Braun est le président, qui avait alerté, fin mai, sur le fait qu’au moins 120 services d’urgences étaient contraints de réduire leur activité ou s’y préparaient, prélude, pour certains, d’un été ingérable. Près d’un mois plus tard, l’association « présente, aujourd’hui, une liste malheureusement non exhaustive de 133 services d’urgence en difficulté (dont onze dans les CHU et les deux CHR). Aucune région n’est épargnée », précise le rapport.

« Régulation préalable systématique »

Cette « boîte à outils » de soixante pages s’inspire, en très grande partie, du rapport Carli-Mesnier – du nom de ses auteurs, le député de Charente Thomas Mesnier et le professeur Pierre Carli –, publié en 2019, et de celui rédigé par le docteur Jean-Yves Grall, en 2015, preuve, s’il en fallait, que « la crise que vivent actuellement les services d’urgences n’est que la partie émergée d’une crise structurelle plus profonde » qui atteint tout le système de santé : de l’aval à l’amont en passant par le point névralgique des urgences.

Première recommandation : « Informer la population avec une campagne nationale sur le bon usage des services d’urgence. » En clair, arrêter de se rendre automatiquement aux urgences, mais plutôt appeler le 15 avant de se déplacer. Selon les études, de 20 % à 30 % de l’activité d’un service d’urgences sont liés à une pathologie non urgente qui requiert une consultation simple en cabinet de ville ou une consultation de médecine générale.

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