Une nouvelle plateforme de calcul quantique pour attirer la recherche en France

Une nouvelle plateforme de calcul quantique pour attirer la recherche en France

Le quantique figure parmi les défis technologiques auxquels veut s’atteler le gouvernement. La ministre des Armées Florence Parly l’a exprimé très concrètement, ce mardi, à l’occasion d’une visioconférence pour le lancement d’une plateforme nationale de calcul quantique, en rappelant que les tehnologies quantiques pourraient bien devenir vitales dans le domaine de l’armée pour tout ce qui relève des systèmes de navigation ou encore de la sécurité nationale.

La nouvelle plateforme nationale de calcul quantique marque en tout cas le premier résultat concret de la stratégie nationale sur les technologies quantiques portée il y a près d’un an par le gouvernement.

Cette plateforme hybride de calcul quantique verra le jour au Très Grand Centre de Calcul implanté au CEA DAM (Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies renouvelables) sur le plateau de Saclay. Le projet est doté d’un premier investissement de 70 millions d’euros de PIA pour un objectif total de 170 millions d’euros.

Soutenue également par l’Inria, cette plateforme de calcul quantique reposera sur une stratégie hybride qui associera des supercalculateurs à des ordinateurs quantiques. L’ensemble sera mis à disposition d’une communauté de chercheurs et spécialistes de ces technologies qui souhaitent travailler sur la R&D et tester le développement de certains usages.

Pour Cédric O, il était important que la plateforme puisse accueillir plusieurs technologie compte tenu de la multiplicité des cas d’usage et de la mise en compétition de plusieurs technologies dans le domaine du quantique. « Aujourd’hui, aucune technologie ne s’est imposée définitivement. Il importe de pouvoir hybrider cette technologie » confie-t-il.

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Faire croître l’écosystème et les cas d’usage quantiques

Le but affiché de cette initiative collective est aussi de renforcer l’écosystème quantique en France en allant chercher des startups au-delà des frontières, a souligné de son côté Cédric O, citant notamment la récente décision de la startup finlandaise IQM de s’installer en France. Le ministre a assuré que si cet écosystème était aujourd’hui composé de quelques acteurs français clés, comme Pasqal, Quandela ou encore Alice&Bob, il n’était pas coupé du reste du monde. « Nous voulons intégrer l’initiative française dans la communauté internationale de la recherche et des startups » a-t-il insisté.

L’objectif est que tous les acteurs de l’écosystème s’approprient la technologie du calcul quantique qui permettrait d’effectuer certains calculs jusqu’à 1 milliard de fois plus vite qu’une technologie de calcul classique, a évoqué la ministre des Armées, Florence Parly, lors d’une session de prise de parole en visioconférence menée avec Cédric O, secrétaire d’Etat chargé de la Transition numérique et des Communications électroniques, et Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation.

Le calcul quantique laisse présager des applications nouvelles et la possibilité de résoudre des problèmes qui sont actuellement non solubles. Cela n’a pas échappé au ministère des armées, qui se présente comme l’un des principaux bénéficiaires de cette nouvelle plateforme. La ministre des Armées, Florence Parly, a exprimé des attentes fortes en la matière. Le ministère de la défense a notamment lancé en 2020 un appel à projet sur les capteurs quantiques, et le fonds innovation défense est entré récemment au capital de Pasqal et Quandela.

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