Un quart des entreprises européennes mène une transformation numérique proactive

Un quart des entreprises européennes mène une transformation numérique proactive

La performance des entreprises pendant la pandémie a dépendu des niveaux d’investissements technologiques consentis et du modèle de management incarné.

Un tiers (33%) des entreprises françaises ont réduit leur budget IT, contre 20% au Royaume-Uni et 16% en Allemagne, selon le récent rapport publié par Adobe, en partenariat avec la London School of Economics. Sur les 20 000 dirigeants européens interrogés, le Royaume-Uni a affiché « la plus forte résilience à l’innovation », dépassant la moyenne de l’UE de 21%, suivi de l’Allemangne à 20%, et loin devant la France à 4%.

Partant du constat que le comportement des consommateurs s’est drastiquement numérisé depuis une dizaine d’années, et particulièremet au cours des douze derniers mois, “La nouvelle ère de l’expérience” dessine le portrait-robot des entreprises européennes qui ont su ou non faire preuve de résilience pendant la pandémie.

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Le leadership se révèle être le principal obstacle

« Les entreprises qui ont investi dans la technologie sont celles qui s’en sortent le mieux et ont même gagné du temps sur leur roadmap. Dans ce contexte, l’expérience des clients et celle des collaborateurs sont passées au premier plan. C’est devenu un vecteur essentiel de la compétitivité » déclare Christophe Marée, Marketing director pour l’Europe de l’ouest chez Adobe, à ZDNet.

Il ressort de l’étude que l’approche adoptée par les organisations en matière de leadership a joué un rôle majeur dans cette conjoncture. Selon l’étude, les entreprises les plus performantes sont celles qui ont été capables de construire une « culture basée sur la confiance », dans un modèle de télétravail généralisé, favorisant ainsi l’autonomie des collaborateurs. Elles sont en même temps tournées vers l’apprentissage et le perfectionnement en continu des employés, souligne Christophe Marée.

Près d’un quart des entreprises européennes interrogées dans le rapport se situent dans cette catégorie. Elles font face au choc de la pandémie en s’équipant grâce à la transformation numérique, l’automatisation, l’innovation et l’investissement. Et elles ont aussi ajusté leurs processus d’entreprise et redéfini leur structure organisationnelle pour privilégier une « ouverture au changement ».

Un tiers des entreprises européennes ressortent plus fragilisées de la crise

Les organisations les plus durement affectées par la crise sanitaire et économique – celles que le rapport d’Adobe qualifie de « fragile » – représente 34% des entreprises européennes interrogées. Elles ont réduit fortement leurs dépenses, et ont généralement peu ou pas de planification stratégique à long terme. Le management adopté par ces entreprises en déclin se concentre généralement plutôt sur la rentabilité et les résultats à court terme.

Chez les entreprises intermédiaires, celles qui se montrent « plutôt réticences » à faire évoluer de manière profonde leur structure mais gardent quelques dépenses technologiques stratégiques dans leur roadmap, elles sont environ 40% en Europe. Le manque de compétence informatique est souvent pointé comme le « principal obstacle à la prise en compte de l’impact du Covid-19 », indique le rapport, même si elles maintiennent un investissement suffisant pour garder une position concurrentielle. Ces entreprises adoptent généralement une vision à un court-terme, mêlée à une perspective à plus long-terme, et adoptent un comportement « prudent » pour assurer leur longévité, note Christophe Marée.

Dans l’optique de la sortie de crise, Adobe observe, sans surprise, que les entreprises fragilisées adoptent un « mode survie », incapables de se démarquer à long terme. Quant aux organisations intermédiaires, elles émergent dans une « position statu quo », voire légèrement plus forte dans certains cas. Elles sont capables de « cibler et sélectionner l’innovation et d’autres activités pour augmenter l’opportunité d’être compétitif », avance le rapport. Seules les entreprises les plus dynamiques, rangées dans la troisième et dernière catégorie, ont su se développer pendant la pandémie, adoptant souvant « de nouvelles technologies et de nouvelles pratiques ».

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