Un ours abattu par balles en Ariège, l’Etat va porter plainte – LCI
DÉFENSE ANIMALE – Un ours a été retrouvé mort, tué par balles en Ariège, dans les Pyrénées ce mardi. La ministre de la Transition écologique Elisabeth Borne annonce que l’Etat va porter plainte.
L’animal gisait dans une zone de haute montagne, sur la commune d’Aulus-les-Bains, près de la station de ski de Guzet. Une enquête a été ouverte par le procureur de Foix, selon la préfecture. C’est le deuxième ours retrouvé mort dans les Pyrénées cette année. En avril, la dépouille de Cachou, un mâle né en 2015, avait été découverte dans le Val d’Aran, en Espagne, sans que les causes de sa mort n’aient jusque là été divulguées. La réintroduction de l’ours dans la région depuis 1991 fait débat, suscitant notamment la colère des bergers.
Espèce protégée
La croissance de la population plantigrade dans les Pyrénées, après des réintroductions entamées en 1991, alimente depuis des années des tensions avec les éleveurs qui estiment leur présence incompatible avec l’activité pastorale. Le nombre d’ours dans les Pyrénées atteint désormais les 50 individus, selon les autorités, niveau qui n’assure toutefois pas la survie de l’espèce.
Colère des éleveurs
Il assure qu’une quinzaine d’ours vivent dans cette zone de l’Ariège, le Couserans, sur un total qu’il estime pour sa part varier entre 60 à 80 spécimens. “Pourquoi la vie d’un ours est-elle plus importante que celle d’une brebis. 1500 brebis ont été victimes de l’ours l’an dernier. On n’en serait pas là si le dossier de l’ours se gérait localement, par les aborigènes de ce territoire, pas à Paris au ministère.”
La France avait adopté un “plan ours” pour 2018-2028 prévoyant de nouveaux lâchers d’ours, mais il été enterré par le gouvernement quelques mois à peine après sa mise en place, après des manifestations d’éleveurs.
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Les défenseurs des plantigrades dénoncent pour leur part des chiffres gonflés par la course aux indemnisations, et des imputations aux prédateurs non confirmées.