Un nouveau supercalculateur rejoint le top 5 des machines les plus puissantes au monde

Un nouveau supercalculateur rejoint le top 5 des machines les plus puissantes au monde

La dernière mise à jour du Top 500, la célèbre liste des 500 supercalculateurs les plus puissants du monde n’a enregistré qu’une seule nouvelle entrée dans le top 10. De quoi confirmer que, même si ces appareils continuent d’améliorer leurs performances, le rythme de l’innovation ralentit. Le nouvel entrant, Perlmutter, est un supercalculateur américain entré directement à la 5ème place de l’édition de juin de la liste du Top 500, repoussant de facto le dispositif Selene de Nvidia à la sixième place.

Avec 64,6 pétaflops, Perlmutter s’impose comme le nouvel ordinateur le plus notable de cette liste. Last, but not least, l’appareil a également obtenu de bons résultats dans la liste Green 500, qui se concentre sur l’efficacité énergétique des supercalculateurs, en s’emparant de la sixième place grâce à une efficacité énergétique de 25,55 gigaflops par watt.

Au total, il n’y a eu que 58 nouvelles entrées dans la liste Top500. Ce chiffre n’est pas très éloigné du record de 44 nouveaux entrants enregistré en novembre dernier. Il illustre un ralentissement notable dans l’innovation par rapport aux années précédentes. En 2007, par exemple, 300 nouveaux appareils avaient fait leur entrée dans le classement.  Cette situation est principalement imputable à l’impact de la crise du Covid-19, qui a fait chuter les investissements dans les systèmes commerciaux de calcul haute performance à un niveau historiquement bas.

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L’innovation ralentit

Les auteurs du Top 500 ont admis que la dernière édition du classement “n’a connu que peu de changements”, le supercalculateur japonais Fugaku de Fujitsu conserve toujours une forte avance sur tous ses concurrents.  Mis en service en mars dernier, Fugaku peut se targuer d’atteindre le chiffre record de 442 pétaflops, ce qui signifie qu’il est trois fois plus performant que son concurrent le plus proche, Summit d’IBM, hébergé au Oak Ridge National Laboratory, qui affiche 148,8 pétaflops.  

Fruit d’un partenariat entre Riken et Fujitsu, Fugaku utilise le processeur ARM personnalisé de Fujitsu, qui a permis à l’appareil d’atteindre des performances de pointe de plus d’un exaflop. Une telle performance a incité certains à présenter cette machine comme le premier superordinateur “exascale”, ont déclaré les auteurs du Top500. Les calculs exascaux peuvent effectuer un quintillion de calculs par seconde et devraient permettre d’accélérer considérablement les applications allant de la médecine de précision à la simulation climatique.

Pour rappel, la Chine, les États-Unis et l’Union européenne ont tous dévoilé des objectifs ambitieux visant à mettre en place des systèmes de calcul exascale au cours des prochaines années. Au Japon, Fugaku devrait faire avancer une sélection de 74 projets scientifiques, dont beaucoup visent à accélérer la recherche pour lutter contre la pandémie Covid-19, comme la détection précoce de la maladie ou les simulations de découverte de médicaments à grande vitesse et à haute précision.

AMD surfe sur le succès

Derrière Fugaku, le reste du top 10 de la liste est resté sensiblement le même, avec le Sierra d’IBM en troisième position après le superordinateur Summit de la société.  La Chine a connu une baisse significative du nombre d’appareils qu’elle peut revendiquer dans la liste. Alors que 212 machines chinoises figuraient dans l’édition précédente, le pays ne compte plus que 186 superordinateurs dans la liste du Top500. 

Malgré cette baisse, la Chine domine toujours le Top500 : son deuxième plus grand concurrent, les États-Unis, est à la traîne avec 123 systèmes sur la liste. Cela a conduit certains chercheurs à conclure que l’écart entre les deux pays se réduit rapidement. Il n’en reste pas moins que les performances des superordinateurs chinois sont largement dépassées par les autres systèmes. Les États-Unis ont une performance globale de 856,8 pétaflops par seconde, tandis que les machines chinoises produisent en moyenne 445,3 pétaflops par seconde.

Autre fait marquant, les auteurs du Top500 ont souligné la nette augmentation de l’utilisation des processeurs AMD, en particulier parmi les quelques nouvelles entrées. Les processeurs EPYC de la société équipent la moitié des 58 nouveaux concurrents et trois des appareils figurant dans le top 10 – Perlmutter, Selene et le module d’amplification Juwels d’Allemagne.  Par rapport à la même époque l’année dernière, AMD a noté que les systèmes EPYC alimentent également cinq fois plus de superordinateurs dans l’ensemble de la liste.

En termes d’interconnexion des systèmes, les auteurs ont observé peu de changement, l’Ethernet étant utilisé dans environ la moitié des systèmes. Un tiers des superordinateurs ont utilisé Infiniband et moins d’un dixième OmniPath. Les interconnexions personnalisées représentaient 37 systèmes.

Source : ZDNet.com

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