Un enfant de huit ans disparaît dans les Côtes-d’Armor, une alerte enlèvement lancée – Le Monde

Dewi, garçon de 8 ans enlevé vendredi.

Le plan Alerte enlèvement a été déclenché samedi 31 juillet par les autorités après l’enlèvement d’un petit garçon de huit ans à Lannion (Côtes-d’Armor). Ce dernier a été enlevé la veille par son père, selon le ministère de l’intérieur. Les personnes qui localiseraient « l’enfant ou le suspect » sont invitées « à appeler immédiatement le 197 ou envoyer un courriel à : alerte.enlevement@interieur.gouv.fr ».

« Dewi, garçon de 8 ans, type européen, atteint de surdité, 1 m 35, cheveux blonds mi-longs, vêtu d’un jean et d’un manteau bleu marine (photo à 4 ans), a été enlevé le 30 juillet 2021, à Lannion (22), vers 11 h 15, par son père qui ne peut le voir seul. Celui-ci, 38 ans, 1 m 65-1 m 70, cheveux longs bruns, est vêtu, au moment des faits, d’un pantalon beige-gris, de baskets beige-gris et d’un bonnet. Il est susceptible de circuler à pied avec l’enfant », détaille l’alerte du ministère de la justice.

Kidnapping sans violences

Le kidnapping « a été fait sans violences physiques sur des tiers », a déclaré le procureur de Saint-Brieuc, Bertrand Leclerc. « Le père, qui avait l’enfant dans les bras, s’est enfui brusquement jusqu’à un véhicule avec lequel il était arrivé et a pris la fuite de manière assez soudaine avec une grande précipitation », a-t-il ajouté. L’enfant vivait dans une famille d’accueil. Son père « avait un droit de visite, mais, comme on dit, médiatisé, c’est-à-dire qu’on ne le laissait pas seul avec l’enfant, justement pour éviter qu’il puisse le récupérer », a dit M. Leclerc, en précisant que le père et l’enfant « sont connus des juges et des services sociaux ».

Concernant la structure familiale, la mère de l’enfant est décédée quelques mois après la naissance de Dewi, selon la même source. Le ravisseur présumé, 38 ans, présente des antécédents judiciaires qui ne sont pas « considérables », selon le procureur.

L’enquête judiciaire est confiée à la direction centrale de la police judiciaire tandis que la direction interrégionale de la PJ de Rennes est chargée de chapeauter les investigations judiciaires, d’après la même source. Le dispositif de gendarmerie est composé de cinquante gendarmes des Côtes-d’Armor pour les opérations de recherches et de renseignements, accompagnés d’un hélicoptère et d’une équipe cynophile venue de Rennes, a-t-on appris auprès des gendarmes.

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Vingt-sixième alerte

L’alerte enlèvement est un dispositif d’alerte massive et immédiate déployé pour aider à la recherche d’un enfant dont on pense qu’il a été enlevé. Il est largement inspiré du plan « Amber Alert », créé au Texas en 1996 après l’enlèvement et l’assassinat de la petite Amber Hagerman.

Adopté en France en février 2006, il consiste à mobiliser la population dans la recherche de l’enfant et de son ravisseur. L’alerte de samedi est la vingt-sixième. La dernière remonte à avril dernier pour l’enlèvement de la petite Mia. La petite fille, qui était confiée à sa grand-mère, avait été kidnappée dans les Vosges par trois hommes à l’initiative de sa mère. L’enfant et sa mère avaient été retrouvées cinq jours plus tard dans un squat en Suisse, saines et sauves.

Il n’est activé que si plusieurs critères sont réunis : il doit s’agir d’un enlèvement et non d’une simple disparition, la victime doit être mineure, son intégrité physique ou sa vie doivent être en danger et des éléments d’information doivent permettre de la localiser.

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Le Monde avec AFP

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