Un an après son lancement, la 5G est encore loin de tenir ses promesses

Un an après son lancement, la 5G est encore loin de tenir ses promesses

La qualité de services mobiles s’améliore encore en 2021. Selon les derniers chiffres livrés en fin de semaine dernière par l’Arcep, « la qualité des services de l’internet mobile s’améliore nettement pour tous les opérateurs, et ce dans toutes les zones : rurales, intermédiaires et denses ». Navigation web plus rapide, qualité du streaming en hausse, les efforts fournis par les opérateurs en 2021 ont payé, comme le souligne le gendarme des télécoms pour la 22ème édition de son enquête annuelle d’évaluation de la qualité de service des opérateurs mobiles métropolitains.

Reste un bémol de taille : la 5G. Un an après le lancement de son déploiement sur le territoire métropolitain, la nouvelle génération de technologies mobiles peine encore à se faire une place sur le marché et à séduire le grand public. Et ce n’est pas faute d’investissement de la part des opérateurs, qui ont mis les bouchées doubles pour accroître la présence de sites estampillés 5G sur le territoire. Si la mayonnaise ne prend pas pour le moment, c’est notamment à cause du faible gain de débit qu’offre pour l’heure les réseaux 5G des opérateurs français, comme l’indique l’Arcep.

Si les débits descendants moyens en 2G/3G/4G atteignent 71 Mbit/s, contre 49 Mbit/s l’année dernière, ils ne sont pas sensiblement différents en incorporant les mesures des débits descendants sur la 5G (hormis sur le réseau 5G d’Orange en zone dense), comme l’indique le tableau ci-dessous.

Source : Arcep

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Les questions demeurent

Dans le détail, Orange propose les meilleurs débits descendants en 5G, avec une moyenne de 142 Mbit/s mesurée sur l’ensemble de la France. L’opérateur historique est suivi de près par SFR, qui propose pour sa part des débits descendant de 84 Mbit/s en moyenne sur toute la France et 145 Mbit/s sur les seules zones denses. Bouygues Telecom suit avec 71 Mbit/s en moyenne et 130 Mbit/s en zone dense). Malgré une débauche d’installation de sites (notamment sur la bande des 700 MHz), Free termine dernier du classement établi par l’Arcep avec des débits descendants de 31 Mbit/s en moyenne, « avec peu de différences entre les zones denses et les zones intermédiaires ou rurales ».

Pire, « les performances en débit montant sont quant à elles équivalentes entre 4G et 5G », indique le gendarme des télécoms. Comme l’illustre le graphique ci-dessous, les débits mesurés en upload sur les réseaux 5G sont même parfois moins performants que sur les réseaux 2G/3G/4G.

Source : Arcep

Alors que les opérateurs ont dépassé la barre des 30 000 sites estampillés 5G autorisés sur le territoire, le taux d’accroche sur les réseaux 5G, qui représente la part des tests effectivement mesurés sur les réseaux 5G, reste lui assez faible, comme l’illustre le graphique ci-dessous. Selon cet indicateur, si Bouygues Telecom est en tête toutes zones confondues, c’est bien Free qui devance ses concurrents en zone rurale, où l’opérateur de Xavier Niel a mis les bouchées doubles en s’appuyant notamment sur les fréquences qu’il détient dans la bande des 700 MHz.

 

Source : Arcep

Débits en berne, taux d’accroche bien peu révélateurs, c’est un fait : les promoteurs de la 5G n’ont pas encore réussi à installer la nouvelle génération de technologies mobiles dans notre quotidien. Reste maintenant à savoir comment les mois à venir seront mis à profit par ces derniers pour lever les doutes qui commencent à apparaître concernant ce que peut réellement apporter la 5G, ce réseau bâti pour les industriels, au grand public.

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