Uber s’intéresse à une autre industrie des transports, et lève des fonds

Uber Freight vient de lever 500 millions de dollars dans une nouvelle opération de financement par un groupe d’investisseurs approchés par Greenbriar Equity Group. La filiale de la société américaine Uber s’était pourtant fait oublier ces dernières semaines. Uber avait rebroussé chemin à l’idée de déployer son service en Europe, où il avait pourtant officialisé une arrivée depuis l’année dernière et jusqu’en juillet dernier.

Uber s’est pourtant trouvé un nouveau volet dans les métiers de la mobilité. Tout comme sa plateforme de VTC, Uber Freight souhaite mettre en relation des entreprises ayant besoin d’un transport logistique pour acheminer des stocks. Plutôt que de faire appel à des sociétés, la stratégie d’Uber vise les chauffeurs de camion indépendants.

Sa plateforme avait débuté au Texas en 2017, puis s’était déployée à l’ensemble des États-Unis. Aujourd’hui, Uber semble investir pour un avenir à plus long terme, tant le marché ne semble pas encore prêt à accueillir l’industrie une industrie de chauffeurs indépendants dans la logistique.

Une stratégie de long terme, encore incompatible avec l’Europe

L’arrivée de cette opération de financement confirme qu’Uber ne souhaite pas abandonner son projet. Mais pour l’heure, sa faisabilité reste incompatible avec le marché européen où les camionneurs sont principalement rattachés en interne aux entreprises. Aux États-Unis, le fonctionnement est différent, mais il est encore tôt pour savoir si la profession poursuivra son évolution vers un modèle entouré de travailleurs indépendants.

Uber Fret transport logistique

Entre l’Europe et les États-Unis, le modèle d’Uber Freight ne pourrait pas connaître la même popularité à l’heure actuelle © Uber

La société new-yorkaise Greenbriar va intégrer le conseil d’administration de la filiale en ajoutant deux membres. Comme le rapporte le Wall Street Journal, le directeur d’Uber Freight s’était félicité en confirmant bel et bien que le projet ne comptait pas sur un rendement à court terme : « cette déclaration d’engagement significative indique clairement que nous sommes là pour le long terme ».

Malgré les ressources que la filiale demandera à Uber pour son développement, il en reste qu’elle faisait déjà sa place dans les revenus perçus par la société mère au cours du deuxième trimestre 2020 – un trimestre pourtant loin d’être facile pour Uber. Son chiffre d’affaires de 211 millions de dollars permettait à Uber Freight de peser 9,4% du chiffre d’affaires total d’Uber pour le trimestre. Du côté de sa croissance, comparée à l’année dernière, la filiale annonçait une hausse de 27 %.

L’argent frais récolté permettra d’approfondir les outils de la plateforme, que ce soit le suivi en temps réel et la gestion des chaînes d’approvisionnement. À suivre pour savoir si de potentiels déploiements à l’international seront envisagés pour la filiale.

Uber

Par : Uber Technologies

4.1 / 5

7,4 M avis

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *