Tuerie des Plantiers dans le Gard : le suspect, “armé et déterminé”, retranché dans la forêt cévenole – Midi Libre

Valentin Marcone, principal suspect dans le double homicide perpétré mardi 11 mai matin aux Plantiers, une commune du Gard située dans les Cévennes, était toujours introuvable ce mercredi, à la nuit tombée, malgré d’importants moyens déployés.

Les gendarmes se livrent à une traque hors normes depuis mardi matin et le double meurtre par arme à feu commis à la scierie des Plantiers, dans le Nord du Gard. Une poignée de secondes d’horreur au cours desquelles le gérant Luc Teissonnière, 55 ans, et l’un de ses employés, Martial Guerrin, 32 ans, ont perdu la vie.

L’employeur et un collègue abattus

L’auteur des faits est un autre salarié de l’entreprise, Valentin Marcone, dont le visage a été révélé mercredi par Midi Libre. Le pôle criminel du parquet de Nîmes, saisi du dossier, a ouvert une enquête pour assassinats.

Une enquête ouverte pour  assassinat

Mercredi, en fin de journée, le fugitif restait introuvable au milieu de ces forêts épaisses, composées de châtaigniers, de chênes verts, de grottes et autres cavités. Dès le matin, la gendarmerie avait renforcé ses moyens sur place, appuyée par près de 300 militaires, aidés d’une brigade cynophile, de dispositifs infrarouges, de moyens aériens et du GIGN.

Une traque hors normes dans les forêts épaisses

“Nous avons relevé un certain nombre de pistes, au sein d’une zone sous forme de quadrilatère de 15 km2, a précisé le colonel du groupement de gendarmerie du Gard, Laurent Haas. Il y a énormément de points à contrôler sur ce terrain de montagne. Le dispositif est maintenu pour la nuit. Il est lourd, afin également de protéger la population.”

Déterminé, tireur sportif et chasseur

Décrit comme très bon connaisseur de cet environnement particulièrement sauvage, le fuyard âgé de 29 ans possède “une longueur d’avance” sur ses poursuivants, concèdent les enquêteurs. “C’est quelqu’un de déterminé. Nous savons qu’il est armé, tireur sportif et chasseur. Nous n’avons aucune trace depuis mardi 8 h 30, mais nous savons qu’il était équipé comme s’il partait à la chasse, dans la nature, pour résister au froid.”

Une arme longue d’une dangerosité toute particulière

En employant le conditionnel, les autorités ont indiqué que le fugitif était en possession de l’arme de poing ayant servi au double assassinat, et également d’une arme longue “d’une dangerosité toute particulière”, a souligné le procureur de la République de Nîmes Éric Maurel, en évoquant un fusil d’une portée d’environ 300 mètres, “très dévastateur si pourvu des bons appareils de visée”.

3 300 minutions de tous calibres

Les perquisitions menées au domicile du suspect ont révélé qu’il était en possession d’une douzaine d’armes légalement, dont certaines sophistiquées, et de 3 300 munitions de tous calibres. “La perquisition a aussi révélé des griefs contre diverses personnes, du village mais pas seulement.” Pour autant, pour les enquêteurs, “rien ne laissait présumer” un tel passage à l’acte.

L’espoir, c’est une reddition pacifique

Même si la possession d’arme dans la poche du tueur, ce matin-là, laisse penser à une possible préméditation. “On souhaite interpeller l’individu, a affirmé mercredi le procureur de la République de Nîmes devant les caméras, au cours d’un point presse. Si j’ai un message à lui adresser, c’est de revenir à la raison, de déposer les armes. Il le doit à sa famille et à celle des victimes. L’espoir, c’est une reddition pacifique.”

Il se voyait dans l’armée comme tireur d’élite

Les avancées de l’enquête ont permis, mercredi, d’affiner le profil de Valentin Marcone. Arrivé dans la région il y a plusieurs années, ce jeune homme né en 1992 y a rencontré son épouse, avec qui il a eu une fille il y a seulement quelques mois.

Sans casier judiciaire, il a néanmoins eu des démêlés dans la vie de la commune des Plantiers sous le mandat précédent, avec des plaintes sans suite déposées par lui-même, ainsi qu’une plainte contre lui en cours d’instruction devant le parquet d’Alès. Ses réseaux sociaux font apparaître “des éléments de personnalité qui tendent à confirmer une dangerosité criminologique”, affirme Éric Maurel.

Le procureur de la République fait aussi savoir que Valentin Marcone aurait cherché à s’engager dans l’armée comme tireur d’élite. “Cela lui a été refusé en raison de problèmes de vue”, précise le procureur.

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