Tuerie de Chevaline, disparus de Ramatuelle… Ces autres faits divers familiaux non élucidés – Le Parisien

C’est désormais une certitude : l’homme arrêté en Ecosse vendredi n’est pas Xavier Dupont de Ligonnès, cet homme disparu depuis le meurtre en 2011 de sa femme et ses quatre enfants à Nantes. A l’image de ce fait divers aux multiples rebondissements, voici cinq autres affaires familiales qui n’ont toujours pas été élucidées.

La tuerie de Chevaline

Le 5 septembre 2012, Saad al-Hilli, ingénieur britannique d’origine irakienne, sa femme et sa belle-mère sont tués de plusieurs balles dans leur voiture, sur une petite route forestière proche de Chevaline (Haute-Savoie). Un cycliste, probable victime collatérale, est également tué. L’une des fillettes du couple est grièvement blessée, la seconde, cachée sous les jambes de sa mère, s’en sort miraculeusement indemne.

L’enquête s’oriente tour à tour vers un différend familial avec le frère de Saad, vers une affaire d’espionnage et vers un mystérieux motard. La piste de Nordahl Lelandais a même, un temps été étudiée. Mais ces pistes sont abandonnées une à une.

Les disparus de Ramatuelle

Mi-juin et début août 2005, trois frères et sœur âgés de 16 à 20 ans disparaissent à Ramatuelle, dans le Var. Fin septembre suivant, leur père, Dominique Thirard, 43 ans, ancien boucher en invalidité à la suite d’un accident du travail et souffrant d’une grave maladie, se suicide fin à Woincourt (Somme).

Dans une lettre à sa femme qui avait quitté le domicile conjugal, il écrit qu’elle ne reverra « plus les enfants » qui «sont partis très loin ». Plus de trois ans après la disparition, le procureur de la République de Draguignan décide en septembre 2008 « le classement sans suite » du dossier. La fratrie n’a pas été retrouvée.

L’Affaire Godard

Yves Godard, médecin acupuncteur de 44 ans à Caen, embarque le 1er septembre 1999 à Saint-Malo sur un voilier de location avec ses deux enfants. Le bateau disparaît quelques jours après. Les enquêteurs retrouvent des traces de sang appartenant à la femme du docteur, Marie-France, dans leur maison et leur voiture laissée à Saint-Malo.

Dans les mois et années qui suivent, du matériel de navigation, puis des papiers administratifs et des ossements du père et d’un enfant sont petit à petit repêchés. Les corps de Mme Godard et du deuxième enfant du couple n’ont pas été retrouvés.

En 2012, après 13 ans d’investigations, la justice clôt l’enquête par un non-lieu. Vingt ans après la disparition, toutes les hypothèses restent ouvertes : la dispute conjugale qui tourne au coup de folie, le suicide déguisé pour échapper à des soucis financiers, l’assassinat sur fond de paradis fiscaux.

L’Affaire Méchinaud

Dans la nuit du 24 au 25 décembre 1972, le couple Méchinaud et leurs deux fils quittent des amis chez qui ils ont passé le réveillon à Cognac (Charente). Ils n’arriveront jamais à leur maison de Boutiers-Saint-Trojan, à quatre kilomètres de là. Une semaine après, quand l’enquête commence, on retrouve chez eux la dinde et les huîtres de Noël dans le réfrigérateur, les cadeaux des enfants au pied du sapin.

Malgré de nouvelles recherches entreprises en novembre 2011, les enquêteurs n’ont jamais trouvé aucune trace de la famille Méchinaud. Le mystère de leur disparition reste entier.

L’Affaire Dominici

Le 5 août 1952 au petit matin, les cadavres des Drummond – un couple britannique et leur fille – sont découverts au bord d’une route longeant la Durance, près du village de Lurs, en Haute-Provence. A moins de 200 mètres de la Grand’terre, la ferme de la famille Dominici.

Deux ans plus tard, Gaston Dominici, patriarche de la famille, passe aux aveux, avant de se rétracter, assurant avoir voulu préserver le vrai meurtrier, son fils Gustave. Il n’en démordra plus.

Gaston Dominici est condamné à mort le 28 novembre 1954, mais sa peine est commuée en réclusion à perpétuité en 1957, puis le général de Gaulle le gracie. Il est libéré le 14 juillet 1960 et meurt cinq ans plus tard dans un hospice. Une nouvelle instruction aboutit à un non-lieu en 1956. La famille demande plusieurs fois, en vain, la révision du procès. Soixante-sept ans plus tard, l’affaire reste une énigme.

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