Trois députés quittent le groupe LRM pour celui du MoDem – Le Monde

Encore trois départs du groupe de La République en marche (LRM) à l’Assemblée nationale : les députés Christophe Blanchet (Calvados), Perrine Goulet (Nièvre) et Blandine Brocard (Rhône) ont annoncé, lundi 7 septembre, rejoindre le groupe du Mouvement démocrate (MoDem) et apparentés, après la main tendue du président de ce dernier, Patrick Mignola, cet été.

« Je reste clairement dans la majorité présidentielle en me retrouvant dans ce groupe, mais j’effectue un pas de côté pour mieux avancer », écrit le député du Calvados dans un communiqué. Il assure rester « loyal au président de la République » et « cohérent avec [son] engagement politique depuis [ses] plus jeunes années en tant que militant UDF [Union pour la démocratie française] puis MoDem ».

« Je ne peux que constater que nous avons parfois fait preuve de manque d’explication dans nos réformes, que les territoires ne sont pas assez écoutés et que trop de décisions sont prises de Paris », déclare de son côté Perrine Goulet dans une vidéo publiée sur Twitter où elle annonce son changement de groupe.

Mme Brocard a, elle aussi, confirmé son départ pour le groupe du MoDem, tout en soulignant qu’elle « restait dans la grande famille de la majorité présidentielle ». Le groupe LRM n’a pas réussi une « ouverture à toutes les idées d’où qu’elles viennent » et a « facilement tendance à dériver vers une sorte de bien-pensance », a-t-elle déclaré à l’Agence France-Presse (AFP), en affirmant « se retrouver davantage » dans le MoDem.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi Le premier ministre, Jean Castex, veut s’imposer comme le chef de la majorité

Un « grand centre »

D’autres noms de possibles partants circulent dans la presse. Début août, c’est le « marcheur » Christophe Jerretie qui avait annoncé son départ pour le groupe du MoDem, en défendant, également à l’unisson de M. Mignola, l’idée d’« un grand centre ».

Le groupe du MoDem, allié de LRM, tient jusqu’à mardi ses journées parlementaires dans les Landes. Son patron, M. Mignola, a assuré devant la presse ne pas avoir eu de contacts avec des députés donnés partants du groupe macroniste : « A aucun moment il n’a été question qu’ils viennent chez nous. » Du côté du groupe LRM, qui compte 279 députés, aucune lettre de démission n’a été reçue.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi Après le départ de marcheurs dissidents, le MoDem en position de pivot de la majorité

La députée de l’Isère Cendra Motin, par exemple, a indiqué à l’AFP qu’elle « ne quittera[it] pas le groupe LRM », mais « milite pour la création d’un intergroupe avec les deux autres groupes de la majorité » (MoDem et Agir). Cet intergroupe doit voir le jour le 15 septembre, jour de la reprise des travaux parlementaires. Xavier Batut, élu de la Seine-Maritime, a, quant à lui, « catégoriquement démenti » à l’AFP être partant.

Alors que le flux de départs de LRM n’a pas tari cette année, sur fond de désaccords sur la ligne ou pour les élections municipales, le groupe a perdu la majorité absolue à l’Assemblée. Début août, M. Mignola a « tendu la main » à ceux « de la majorité et de l’opposition » pour « élargir son groupe », et du même coup la majorité. Quelques députés du groupe Libertés et territoires pourraient aussi rejoindre celui du MoDem.

Les députés LRM doivent élire mercredi et jeudi leur nouveau président, après la démission de Gilles Le Gendre. Cinq candidats sont sur les rangs, dont Christophe Castaner et Aurore Bergé. Rémy Rebeyrotte a retiré sa candidature.

Lire aussi la chronique : La rentrée ratée de l’opposition

Le Monde avec AFP

Leave a Reply

Discover more from Ultimatepocket

Subscribe now to keep reading and get access to the full archive.

Continue reading