TOUT COMPRENDRE – Mort de Victorine Dartois en Isère: les premiers éléments de l’enquête – BFMTV

Une importante mobilisation des gendarmes a permis de retrouver le corps sans vie de Victorine Dartois ce lundi matin dans un ruisseau. Une enquête pour “homicide volontaire” est ouverte.

Activement recherchée depuis samedi soir, Victorine Dartois a été retrouvée morte ce lundi matin. Les premières constatations ont permis à la procureure de la République de Vienne, Audrey Quey, de confirmer dans la soirée que le corps retrouvé dans un ruisseau était bien celui de la jeune fille de 18 ans.

BFMTV.com fait le point sur cette disparition inquiétante qui a débouché ce lundi sur une enquête pour “homicide volontaire”.

· Quelles sont les circonstances de la disparition de Victorine Dartois?

Samedi après-midi, la jeune femme de 18 ans passe un moment avec ses amis dans un centre commercial du secteur de La Prairie, à Villefontaine, dans l’Isère. En fin de journée, vers 19h00, elle décide de rentrer chez ses parents, mais le dernier bus est déjà parti de la gare routière. Elle entreprend donc de faire à pied les deux kilomètres qui la séparent de son domicile.

Sur le chemin, elle croise un groupe d’amis à qui elle indique rentrer chez elle et n’avoir presque plus de batterie sur son téléphone. Puis, plus rien. Très inquiets, ses parents alertent la gendarmerie à 21h00. Une enquête pour “disparition inquiétante” est ouverte.

· Quand l’alerte a-t-elle été donnée?

La soeur aînée de Victorine lance de son côté un appel à témoins dimanche matin sur les réseaux sociaux. Partagée plus de 47.000 fois, la publication comporte des photos de Victorine Dartois et décrit sa tenue au moment de sa disparition (jean, sweat-shirt rose, baskets). Sa soeur aînée assure qu’il “ne s’agit pas d’une fugue, ce n’est absolument pas son genre”.

Bien que la jeune femme soit majeure, son absence inquiète immédiatement la famille et les forces de l’ordre car, d’après ses proches, “elle rentrait chez elle, il n’y avait pas de malaise, elle n’avait pas eu de problèmes dans sa journée. Ça ne ressemble pas à une fugue”, explique la procureure de la République de Vienne, Audrey Quey.

“Dans ce genre d’affaires, le temps joue extrêmement vite contre les enquêteurs. Il faut aller vite pour éviter le dépérissement des preuves. Il faut placer sur le terrain un maximum de monde en un minimum de temps avec des pistes multiples qui doivent être explorées très rapidement”, analyse sur notre antenne ce lundi soir le général Jacques Fombonne, ancien commandant du centre national de formation de la police judiciaire.

· Comment le corps de la victime a-t-il été retrouvé?

Dès dimanche, de gros moyens sont engagés avec 130 militaires déployés sur le terrain, des équipes cynophiles, un hélicoptère, des plongeurs et techniciens d’investigation subaquatique. 80 enquêteurs de la section criminelle de Grenoble leur viennent également en appui. Une battue, organisée à l’initiative de la grande soeur de Victorine, a également rassemblé dimanche de nombreux volontaires.

Parallèlement, des investigations techniques sont menées sur la téléphonie, les bandes de vidéosurveillance sont exploitées et les enquêteurs procèdent à de nombreuses auditions. Le corps sans vie est finalement découvert lundi matin dans un ruisseau à Villefontaine, près des lieux de la disparition de la jeune fille.

Dans un premier temps, la procureure de la République reste prudente, le cadavre n’ayant pas encore été formellement identifié. Mais des baskets et un sac à main correspondant à ceux de Victorine ont été retrouvés dans le même périmètre, laissant peu de doute sur l’identité du corps.

“Tout laisse à penser qu’il ne s’agit pas d’un accident”, souligne alors la magistrate.

· Comment va se dérouler l’enquête?

Quelques heures après la découverte du corps, la procureure de la République de Vienne, Audrey Quey, confirme qu’il s’agit bien celui de Victorine Dartois.

“Son corps a été retrouvé par l’équipe cynophile de la gendarmerie, immergé dans un ruisseau (…) Il est encore trop tôt pour déterminer la date et la cause du décès”, indique la procureure. Une autopsie aura lieu mercredi pour préciser ces éléments, selon les informations de BFMTV.

Une enquête, confiée à la section de recherche de Grenoble, est en cours pour “enlèvement, séquestration et homicide volontaire”. Pour l’heure, toutes les pistes sont envisagées par les enquêteurs, qui vont désormais pouvoir s’appuyer sur les indices récoltés par les gendarmes. L’entourage de la jeune fille va également être entendu, afin de savoir si celle-ci pouvait être en conflit avec certaines personnes, ou de déterminer s’il s’agit plutôt d’une mauvaise rencontre.

Un appel à témoins a été diffusé, comme l’avait annoncé Audrey Quey lors de sa conférence de presse ce lundi soir, appelant toute personne disposant d’informations à joindre le 0800 200 142.

“Tout élément susceptible d’être utile à la manifestation de la vérité doit être communiqué à la gendarmerie via ce numéro vert”, a insisté le Colonel Lionel James, commandant de la section de recherches de Grenoble.

Ambre Lepoivre Journaliste BFMTV

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