Toulouse : les temps forts de la visite d’Angela Merkel et Emmanuel Macron en images – actu.fr

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Emmanuel Macron et Angela Merkel ont été accueillis par Guillaume Faury (à droite), le PDG d’Airbus, mercredi 16 octobre 2019, à Toulouse, en marge du conseil des ministres franco-allemand (©Rémi Benoit / Pool)

Capitale européenne de l’aéronautique et de l’espace, Toulouse accueillait mercredi 16 octobre 2019 le 21e conseil des ministres franco-allemand. Emmenant la chancelière allemande dans les usines Airbus, Emmanuel Macron, le président français, a insisté sur le choix particulier de la Ville rose :

J’ai souhaité que nous nous retrouvions à Toulouse, avec Angela Merkel, pour défendre un fleuron industriel, dans un moment de tensions commerciales.

2 500 membres des forces de l’ordre

Tensions commerciales, et pas seulement. Toulouse était placée sous très haute sécurité, mercredi, à l’occasion de la venue du président et de la chancelière… 2 500 membres des forces de l’ordre quadrillaient la ville, et le périmètre autour de la place Saint-Étienne était complètement bouclé.

Environ 2 500 policiers et gendarmes sont déployés dans la Ville rose, pour le conseil des ministres franco-allemand
Environ 2 500 policiers et gendarmes sont déployés dans la Ville rose, pour le conseil des ministres franco-allemand (©Guillaume Laurens / Actu Toulouse)

Manif à l’Hôtel-Dieu

Toute manifestation, mais aussi toute circulation, avait été interdite aux alentours de la préfecture. Ce qui n’avait pas empêché des manifestants de se retrouver symboliquement au niveau de l’Hôtel-Dieu, à Toulouse, à l’appel de la CGT, la FSU et de l’Union des étudiants toulousains.

"Macron maillot jaune de la casse". Des manifestants ont profité de l'annonce du parcours du Tour de France 2020 pour envoyer un message à Emmanuel Macron, présent à Toulouse.
« Macron maillot jaune de la casse ». Des manifestants ont profité de l’annonce du parcours du Tour de France 2020 pour envoyer un message à Emmanuel Macron, présent à Toulouse. (©Quentin Marais / Actu.fr)

Lire aussi : Toulouse. Devant l’hôtel Dieu, les manifestants ont soutenu les grèves dans les services d’urgences

En immersion chez Airbus

C’est donc par une très symbolique visite de la chaîne d’assemblage de l’A350, qu’a débuté la visite des deux chefs d’État, alors que l’avionneur européen, symbole de la collaboration réussie entre les deux pays, fête ses 50 ans en 2019.

Ils ont notamment échangé avec des salariés franco-allemands, installés dans la Ville rose. « L’Allemagne vous manque ? », a demandé Angela Merkel à une salariée franco-allemande d’Airbus. « Toulouse est une ville géniale », lui a-t-elle répondu. « Tu préfères ici ou Hambourg ? » enchaîne alors la chancelière, avec un autre employé allemand.

En visite chez Airbus, la chancelière Angela Merkel et le président Emmanuel Macron ont notamment échangé avec des salariés franco-allemands, installés dans la Ville rose
En visite chez Airbus, la chancelière Angela Merkel et le président Emmanuel Macron ont notamment échangé avec des salariés franco-allemands, installés dans la Ville rose (©Rémi Benoit / Pool )

La « confiance » de deux États en Airbus

« Nous tenions à venir aux côtés d’Airbus pour dire notre confiance dans l’entreprise et tout ce qui est devant elle. Il y a parfois des moments de doute et d’inquiétude, mais c’est une entreprise formidablement solide ! », a déclaré le président français. Avant que la chancelière ne rempile :

Je veux exprimer, cher Emmanuel, mon remerciement pour cette rencontre symbolique ici à Toulouse où il y a 50 ans, des décisions ont permis de développer une coopération étroite entre nos deux pays. Nous sommes tous deux très fiers d’avoir été invités dans cette entreprise de rang mondial. Nous ferons tout pour garantir son succès dans les années à venir.

Angela Merkel et Emmanuel Macron visitent l'usine d'assemblage de l'A350 à Toulouse
Angela Merkel et Emmanuel Macron visitent l’usine d’assemblage de l’A350 à Toulouse (©Rémi Benoit / Pool)

Déjeuner dans un avion avec des jeunes

Les chefs d’État ont ensuite déjeuné avec des lycéens et apprentis… à bord d’un A350, à l’extérieur de l’usine Roger Béteille à Blagnac. L’appareil était un prototype destiné à la campagne d’essais en vol de l’A350, il devait être démantelé. Sous l’impulsion des équipes des essais en vol, Airbus a décidé en 2016 de l’utiliser à des fins de formation.

Emmanuel Macron a salué la réussite d’un fleuron industriel.
Au moment de déjeuner dans un Airbus A350 reconverti pour faire de la formation, Emmanuel Macron a salué la réussite du fleuron industriel. (©Frederic Scheiber/Pool/ABACAPRESS.COM)

Burger gascon, pavé toulousain et Roquefort

Une grande table pour une vingtaine de convives avait été dressée à bord de l’A350. À la carte ? Pas de choucroute ou autres fiertés d’outre-rhin, mais des spécialités du Sud-Ouest… Salade des Landes, parmentier de canard, burger gascon avec de la tome des Pyrénées, pavé toulousain, Bethmale, Cabécou de Rocamadour, Roquefort…

Emmanuel Macron et Angela Merkel ont mangé à bord d'un A350.
Emmanuel Macron et Angela Merkel ont mangé à bord d’un A350. (©Frederic Scheiber/Pool/ABACAPRESS.COM)

Lire aussi : Macron et Merkel à Toulouse : en visite chez Airbus, le couple franco-allemand déjeune dans un A350

La chancelière étonnée par la préfecture

Vers 15 heures, Emmanuel Macron et Angela Merkel sont arrivés dans la cour de la préfecture, place Saint-Étienne, où se tenait le 21e conseil des ministres franco-allemand. Angela Merkel a visiblement été captivée par le look authentique de cet ancien Palais archiépiscopal, que le tandem n’a pas manqué de scruter de près…

Angela Merkel et Emmanuel Macron dans la cour de la préfecture, à Toulouse
Angela Merkel et Emmanuel Macron dans la cour de la préfecture, à Toulouse (©Guillaume Laurens / Actu Toulouse)

Escale surprise au Palais niel

Quelques minutes plus tôt, ils avaient fait une escale surprise au conseil de défense franco-allemand, qui se tenait dans le palais Niel, à côté de la préfecture, avec leurs ministres des Affaires étrangères et des Armées, et chacun un conseiller.

Airbus : l’Europe doit « défendre ses intérêts »

En fin de journée, les deux chefs d’État ont tenu une conférence de presse, où ils sont revenus sur différents points d’actualité. Cette escale à Toulouse a permis selon Emmanuel Macron de voir comment la coopération franco-allemande « irrigue bien nos deux pays tout entiers ». Il a soulevé :

Ici, dans cette belle région Occitanie, nous avons pu voir une des plus belles réussites d’un fleuron européen.

Le président a évoqué les sanctions économiques prises par les États-Unis à l’encontre de l’UE, visant notamment Airbus : « L’Europe doit défendre avec clarté ses intérêts et ses règles ».

Lire aussi : Toulouse. En visite à Airbus, Emmanuel Macron et Angela Merkel font bloc face à Boeing

« Faire bloc » face au communautarisme

Dans une ville marquée à plusieurs reprises du sceau du terrorisme, et alors que le conflit kurde suscite des craintes en la matière, après l’offensive turque, le chef de l’État a été interrogé sur le retour des djihadistes. « Nous avons tenu à condamner l’offensive turque en Syrie pour qu’elle cesse le plus vite possible ». Appelant la Turquie à « prendre ses responsabilités », il a déploré : « C’est une attaque de nature à aider Daech à renaître de ses cendres ». Puis il a assuré :

Pas question de voir ces combattants (…) arriver sur le sol français par miracle.

Évoquant enfin la radicalisation, Emmanuel Macron a dénoncé « un raccourci fatal » entre lutte contre le terrorisme et islam. Puis il a avancé : « Le communautarisme, c’est la volonté de faire sécession dans la République, au nom d’une religion, mais en la dévoyant ». Il a appelé les Francais à « faire bloc », en « respectant la laïcité ».

Dîner avec la présidente de la commission et des industriels

Un peu plus tard en fin de journée, Angela Merkel et Emmanuel Macron ont été rejoints à la préfecture par la présidente fraîchement élue de la Commission européenne, l’allemande Ursula von der Leyen. Ils devaient dîner avec des industriels français et allemands. Autour de la table ? Carl Henric Svanberg (ERT), Risto Siilasmaa (Nokia), Stéphane Richard (Orange), Benoit Poitier (Air Liquide), Dimitris Papalexopoulos (Titan Cement), Frans Van Houten (Philips), Martin Brudermüller (BASF), ou encore Martin Lundstedt (Volvo). 

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