TotalEnergies : grève reconduite au dépôt de carburants de Feyzin – Libération

Bras de fer

Le mouvement a été reconduit samedi matin au dépôt de carburants de Feyzin, près de Lyon. La CGT recense 90 % de grévistes dans les services chargés des livraisons.

«La grève a été reconduite ce [samedi] matin, jusqu’à lundi», les expéditions étant fermées le dimanche, a déclaré Pedro Alfonso, délégué syndical CGT de la raffinerie de Feyzin. Entre 120 et 130 salariés sont en grève, ce qui représente 90 % du service expéditions et du service Vemu (énergie, mouvement et utilité) où est concentré le mouvement, ajoute-t-il. Six membres du personnel, grévistes ou intérimaires, ont été réquisitionnés ce samedi, selon lui. «La détermination des grévistes est intacte», affirme le responsable syndical, dénonçant des réquisitions réalisées «sans respect du code du travail». Les salariés seront invités lundi à se prononcer sur la suite du mouvement.

Les stations-service font encore face à des difficultés d’approvisionnement en raison de ce mouvement de grève lancé le 27 septembre dans les raffineries et dépôts de TotalEnergies, même si une amélioration a été constatée ces derniers jours. Selon le gouvernement, 13 % des stations étaient en manque de gazole ou d’essence vendredi soir, contre 16,9 % la veille. Les salariés réclament une augmentation des salaires face à l’inflation et aux bénéfices géants engrangés par le groupe pétrolier.

Le gouvernement a réquisitionné des salariés sur différents sites et le travail a repris dans plusieurs raffineries et dépôts de carburant de TotalEnergies, après un accord négocié la semaine dernière entre les deux syndicats majoritaires et la direction. La CGT maintient la pression sur le gouvernement. Elle a appelé à des grèves et manifestations les 27 octobre et 10 novembre.

Ce samedi à Marseille, la CGT des Bouches-du-Rhône, très offensive depuis la rentrée, a réuni des centaines de personnes «contre la vie chère». «L’important pour nous aujourd’hui, c’était d’être là et de continuer à poser des temps de mobilisation collective dans un moment où le gouvernement a choisi la répression et la menace pour casser le droit de grève dans un secteur de l’économie important», explique à une poignée de journalistes Olivier Mateu, secrétaire général de la CGT des Bouches-du-Rhône.

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