The Good Fight : la bataille continue

The Good Fight : la bataille continue La saison 2 de The Good Fight poursuit sa vindicte contre le président Donald Trump et doit affronter une situation inédite : une série d’agressions envers les avocats.

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Pris pour cible

Une vague d’agressions visant spécifiquement les avocats se déroule dans l’Illinois, jusqu’à atteindre le cabinet Reddick, Boseman & Lockhart. L’argument utilisé pour faire preuve de violences à leur égard est qu’ils sont voleurs, escrocs et qu’ils sont inutiles à la communauté. Toute ressemblance avec des situations hexagonales et envers un autre corps intermédiaire n’est que pure coïncidence, mais les personnages commencent à sombrer dans la paranoïa.

Ainsi, Diane Lockhart, déjà en situation de crise personnelle, semble perdre pied, dans un univers qui lui paraît de plus en plus délirant et de moins en moins cohérent. C’est ainsi qu’elle fait l’expérience des substances récréatives et se lâche tout simplement.

En un sens, on la comprend : quel intérêt de rester sérieux, droit et posé quand le monde entier autour de vous a décidé de péter les plombs, de croire et de faire n’importe quoi ? Partant de là, il n’y a aucune raison que vous soyez plus rigoureux que les autres. 

L’influence de Facebook en un épisode

Si vous avez un bon bloqueur de pub et que vous avez un compte sur Facebook, vous avez peut-être eu du mal à comprendre comment fonctionnait le ciblage des internautes, notamment en ce qui concerne les fausses informations. Dans la saison 2 de The Good Fight, un épisode entier y est consacré.

À partir des informations vous concernant, notamment vos centres d’intérêt, on arrive à déterminer quels sont les contenus sur lesquels vous êtes susceptibles de cliquer et en ciblant encore plus finement, à influencer un jury dans un procès ou à faire croire à un juge que la personne que vous représentez, est un artiste accompli et reconnu par la communauté.

Comme dans la première saison, The Good Fight est très pertinent sur la place de la technologie et son utilisation dans notre société et contrairement à un grand nombre de divertissements, ce n’est ni caricatural ni surjoué ni techniquement stupide.

Une question de crédibilité

Diane Lockhart rencontre un problème dans son quotidien : elle n’arrive plus à distinguer la réalité des faits inventés. On peut mettre ça sur le compte de sa consommation de substances récréatives, mais dans le contexte américain où le POTUS sort une ânerie par jour, on ne peut pas lui reprocher de ne plus distinguer le vrai du faux.

Le fait est que dans le monde réel, on a parfois l’impression d’être tombé dans un mélange de South Park, Groland et Benny Hills. S’il n’y avait que les facéties de Donald Trump, on pourrait y survivre, même pour quatre ans de plus. Mais on doit faire entrer dans cette équation les tribulations britanniques concernant le Brexit, les fulgurances de notre propre Président de la République sans oublier l’ombre de Vladimir Poutine.

À ce stade, la seule interrogation qui subsiste est de savoir pourquoi les gens ne se droguent pas plus. Juste en écrivant ces quelques lignes, je dois lutter contre une furieuse envie de me jeter sur ma boîte d’anxiolytique et de les avaler comme des Smarties. Ou peut-être que c’est dû à l’actuel débat parlementaire sur la réforme des retraites. Allez savoir.

La saison 2 de The Good Fight est à la hauteur de la première, je ne peux que vous inciter à la regarder.  

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