
Test LG OLED evo C5 : et si c’était elle la meilleure affaire de LG cette année ?
En avril 2025, LG a remplacé sa télévision OLED C4 par un nouveau modèle, la bien nommée C5. S’inspirant en partie de la gamme G, elle est positionnée à un prix moins élevé. Cela en fait-il un excellent rapport qualité-prix ? Ou les concessions sont-elles trop importantes pour justifier la baisse de prix ? Réponse dans ce test complet.
En avril 2025, LG a renouvelé sa gamme de télévision QNED et OLED. Parmi ces dernières se trouve la fameuse « G5 » (à ne pas confondre avec le smartphone LG G5 de 2016), porte-étendard de la marque coréenne cette année dont vous retrouvez les tests sur pratiquement tous les sites high-tech. Ce modèle concentre tout ce que LG sait faire de mieux, en termes de luminosité, de reproduction des couleurs, d’amélioration de l’image, de taux de rafraichissement (pour les gamers), de reproduction sonore, d’interface ou de contenu.
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Seulement, la G5 est un porte-étendard dans tous les sens du terme. Que ce soit au niveau esthétique, technique et… commercial. Le prix est à la hauteur de l’ambition : 3299 euros en 65 pouces. Or, tout le monde ne peut pas mettre l’équivalent de deux SMIC dans un téléviseur, même si ce dernier va durer bien plus longtemps qu’un smartphone. D’où l’intérêt des modèles C qui s’inspirent de la gamme G tout en étant plus abordables. La dernière télévision en date s’appelle C5. En voici le test complet.
Prix et date de disponibilité
Le prix public conseillé de la C5 de LG s’échelonne de 1300 euros à 4800 euros, selon la taille de la dalle. La télévision se décline en six tailles : 42, 48, 55, 65, 77 et 83 pouces. Notre taille de référence, 65 pouces, est généralement proposée à 2400 euros. Notez cependant que des offres de remboursement différé et des promotions sont souvent appliquées sur ce modèle, ramenant son prix autour des 2000 euros (toujours en 65 pouces).
La LG C5 est concurrencée par plusieurs télévisions OLED chez les marques concurrentes. Parmi elles, citons la Sony Bravia 8 (première génération), la Panasonic Z95 ou encore la Samsung S90F. Vous retrouvez également l’excellente G4 de 2024, dont le tarif a significativement baissé depuis l’arrivée de la G5. Notez que cette sélection de concurrentes pourrait être encore plus large en incluant les modèles LED.
Design, connectique et télécommande
Commençons ce test avec le design. Un design qui est propre aux télévisions OLED : remarquez la finesse extrême du produit sur la partie supérieure. C’est très impressionnant : 6 mm seulement. Le cadre est en aluminium brossé, tandis que le dos de la dalle est habillé de polycarbonate mat et texturé. Un design premium. Les bordures autour de l’affichage sont également très fines, puisqu’elles mesurent 6 mm (sauf la bordure inférieure qui est un peu plus épaisse). Sous la bordure inférieure de l’écran, vous retrouvez un ensemble de capteurs : luminosité pour l’éclairage de l’écran et infrarouges pour la télécommande et les commandes gestuelles.
Le pied est central. Il mesure 23 cm de profondeur pour 47 cm de largeur. Il se fixe assez simplement, mais il faut être équipé d’un tournevis cruciforme, contrairement à Sony où les pieds entrent dans un emplacement prévu dans la tranche inférieure. Les pieds centraux ne sont jamais totalement propices à une barre de son. Mais sa profondeur est réduite, permettant de placer sans gêne le périphérique audio devant le téléviseur sur un meuble standard. Notez que la version 42 pouces de la C5 dispose de deux pieds sur les côtés. C’est la seule taille à en bénéficier.
Toute l’électronique et l’intelligence sont situées dans le boitier collé au dos. Vous y retrouvez les haut-parleurs, la connectique, l’alimentation (avec le câble inamovible) et le cerveau de l’ensemble, le processeur. Ce boitier, en polycarbonate mat et lisse, mesure 4 cm d’épaisseur. Vous pouvez y voir des ouvertures en façade pour aérer le système, mais aussi au-dessus et en dessous pour les haut-parleurs. Nous reviendrons sur eux ultérieurement.
Sur le côté gauche, vous retrouvez toutes les connectiques. Si aucun port USB n’est compatible 3.0 pour garantir un bon débit en lecture de film en 4K, nous avons la bonne surprise de trouver quatre ports HDMI compatibles 2.1. Parfait pour les brancher plusieurs périphériques que vous pouvez ensuite contrôler avec la télécommande de la C5 grâce au protocole ARC/eARC. En outre, la télévision reconnait automatiquement l’appareil branché en HDMI (console, Box internet, barre de son, etc.). Voici tous les détails sur les connecteurs :
- Trois ports USB-A 2.0
- Quatre ports HDMI 2.1 4K @ 144 Hz et eARC
- Un port Ethernet
- Une sortie audio optique
- Un port coaxial pour l’antenne râteau
- Un port coaxial pour le satellite
- Une entrée « IR Blaster » (pour déporter le port infrarouge)
La C5 est accompagnée d’une télécommande dont le boitier est entièrement en polycarbonate. Vous y retrouvez la palette de boutons classiques (sans les numérotations de chaine), ainsi qu’un bouton « AI » très à la mode, permettant de contrôler la télévision à la voix (notamment pour chercher des films et des séries), grâce à un microphone placé sur la partie supérieure.Vous retrouvez une croix directionnelle positionnée idéalement sous le pouce avec, en son centre, une molette de navigation très pratique qui sert aussi de bouton de validation.
Il y a six touches de raccourci vers des applications : Netflix, Prime Video, Disney+, Rakuten TV, LG Channels (le bouquet maison gratuit) et… Alexa. Un choix très étonnant qui est surement lié à un accord commercial… La télécommande peut également servir de pointeur pour cliquer plus facilement sur un élément à l’écran. C’est très pratique dans des menus très riches. Elle fonctionne sur pile (une paire de LR03). Et elle n’est pas rétroéclairée, son seul petit défaut.
Qualité de l’image et du son
Passons à la partie plus technique du test. La C5 profite d’une dalle OLED Evo qui affiche des images en 4K avec un taux de rafraichissement de 120 Hz, voire 144 Hz en mode gaming. La C5 s’appuie donc grandement sur les acquis de la C4. Ici, la qualité d’image de la C5 est à la hauteur de la réputation de la marque coréenne. Les couleurs sont très bien reproduites. La plage dynamique est très large. Les textures sont bien respectées. Et l’image ne subit aucune rémanence désagréable. Parfait pour le sport et les films d’action.
Le traitement de l’image est pris en chargement par l’Alpha 9 Gen 8 AI 4K. Ce processeur remplace tout simplement l’Alpha 9 Gen 7 AI 4K que vous retrouvez dans la C4. La gamme C ne bénéficie donc toujours pas des Alpha 11 que vous retrouvez dans les modèles plus haut de gamme. Mais l’Alpha 9 fait déjà un très bon travail. L’analyse des éléments à l’écran permet d’améliorer dynamiquement le niveau de détail et la colorimétrie. L’effet est moins prononcé que sur la G4 et la G5. Mais il est tout de même visible.
La C5 profite de plusieurs profils colorimétriques préconfigurés : cinéma, FilmMaker, basique, jeu, sport, standard, vif. Le plus respectueux des couleurs est le mode FilmMaker en SDR (et non en HDR). Son Delta E est inférieur à 2 et la température moyenne des couleurs approche les 6200°. Les blancs sont donc très légèrement jaunes. Le mode cinéma est quasi identique, aLa télévision va choisir dynamiquement le mode qu’elle pense être le plus adapté. Et parfois, son choix ne sera pas pertinent. Heureusement, vous pouvez modifier cela en quelques instants. Attention au HDR qui sature beaucoup les couleurs.
La C5 est compatible avec les grands standards du HDR : HDR10, HLG et Dolby Vision (version standard et version « gaming »). Côté gaming, vous retrouvez les grands standards pour caler le taux de rafraichissement de la télé avec la source (console ou PC) : VRR, ALLM, Nvidia GSync et AMD Freesync. C’est l’un des atouts des modèles OLED de LG par rapport au QNED : seules les TV OLED sont compatible GSync. Naturellement, comme pour le profil colorimétrique, la C5 va choisir automatiquement le mode HDR en fonction de l’appareil connecté et du contenu.
Par défaut, la luminosité est gérée automatiquement, mais vous pouvez la régler manuellement. En mode HDR et cinéma, elle monte à 450 nits environ, ce qui est suffisant pour une pièce éclairée. Attention cependant à l’emplacement des fenêtres : si elles sont trop proches de la télévision, vous allez subir quelques reflets que la luminosité maximale ne pourra pas compenser. C’est le seul petit défaut de cette dalle dont le traitement antireflet est seulement bon.
Côté audio, la C5 intègre un système 2.2 (deux tweeters situés en haut du boitier arrière et deux woofers situés en bas du même boitier) hérité de la C4. La puissance déployée par ces quatre haut-parleurs atteint 40 watts (10 watts par élément). L’expérience offerte par cette configuration est correcte, mais ne peut proposer la rondeur d’une barre de son dédiée. Les voix sont bien présentes. Les aigus ne se cachent pas trop. En revanche les basses sont absentes. La spatialisation est minimaliste. La C5 profite d’une amélioration des sources.
Une barre de son est donc conseillée, évidemment. Bien choisir cette barre de son est primordiale : la C5 est capable de synchroniser le son de ses propres haut-parleurs avec un accessoire externe, si ce dernier est connecté en Bluetooth, branché sur la sortie optique ou s’il est signé LG. Avec une barre d’un autre constructeur en HDMI, la synchronisation est souvent impossible, même si l’accessoire est compatible ARC. La C5 propose plusieurs profils audio selon le type de contenu. Elle gère la grande majorité des codecs audio usuels et propose le Dolby Atmos et le Dolby Digital pour accompagner le Dolby Vision, ainsi que le DTS:X.
Interface et interactivité
Finissons ce test avec l’interactivité de la télévision, ainsi que son système d’exploitation. Ce dernier est WebOS, ici en version « 25 », un système d’exploitation comparable à Tizen chez Samsung. WebOS, comme Tizen et Google TV, s’appuie sur une navigation à double sens : verticale pour afficher les afficher les rubriques (recommandations, applications, films et séries par genre, etc.) ; horizontale pour naviguer dans chaque rubrique. Et comme les autres OS pour TV, WebOS intègre aussi des « recommandations sponsorisées ».
Vous retrouvez de nombreux services installés par défaut dans l’interface. Outre ceux qui profitent d’un raccourci sur la télécommande, vous avez également Apple TV, Canal+, Rakuten TV et les services des chaines locales (TF1, M6, Arte, etc.). Une boutique d’applications permet de compléter l’offre. En outre, à l’image de TCL, Sony ou Samsung, LG propose son propre bouquet de chaines gratuites appelé LG Channels proposant des films, des séries, des documentaires et du sport.
Comme Tizen, WebOS propose aussi des applications de type « Hub ». Celui dédié aux jeux permet de se connecter à un service de cloud gaming (GeForce Now, Luna, Xbox Cloud Gaming). Celui de la musique permet de lire une playlist depuis un service de streaming (Amazon Music, Youtube, Spotify, Deezer, Apple Music, etc.). Celui du télétravail rassemble de nombreux outils pour transformer la télévision en écran secondaire. Etc. Chaque rubrique fourmille de possibilité.
WebOS intègre deux assistants. D’abord, Alexa d’Amazon qui permet de faire des recherches de films, ouvrir des applications et afficher des infos pratiques, comme la météo, par exemple. Vous pouvez utiliser Alexa sans la télécommande, en l’appelant comme s’il s’agissait d’une enceinte Echo. Ensuite, « LG AI », l’une des grandes nouveautés de WebOS 25, qui utilise le bouton dédié de la télécommande. Ce second assistant offre à peu près les mêmes services et peut contrôler certains réglages de la télévision (luminosité, volume sonore). LG AI n’est pas qu’un assistant, puisque l’intelligence artificielle s’invite aussi dans les réglages intelligents de l’image et du son (des haut-parleurs uniquement).
Comme sur Tizen et Google TV, WebOS propose une connectivité sans fil très complète. Elle inclut Google Cast / Chromecast, AirPlay 2 d’Apple, le Wifi 6 et le Bluetooth 5.3. Ce dernier permet de connecter un casque audio, une manette de jeu, un clavier et une souris (pour la partie télétravail), etc. La télévision est compatible Google Home et Matter, en plus de ThinQ, le protocole domotique de LG. Vous pouvez donc contrôler tous vos appareils connectés depuis la télévision. Enfin, la télévision est compatible DLNA : vous pouvez accéder à vos disques durs en réseau et lire leur contenu (photo, musique, film).
La consommation électrique de la C5 est correcte. En version 65 watts, elle atteint 95 watts pour 1000 heures d’utilisation avec du contenu SDR et 143 watts en HDR. C’est légèrement moins qu’avec la C4. En veille, elle consomme 2 watts si la connexion réseau est active et 0,5 watt si elle est inactive.
Alors, on achète ?
La C5 de LG ne propose pas le meilleur de LG, comme la G5. Elle ne reprend même pas certains composants de la G4 de 2024, préférant recycler une grande partie de la fiche technique de la C4. Mais les quelques concessions consenties par la C5 sont très largement compensées par la baisse de prix. Et la plate-forme reste suffisamment pour satisfaire toutes les typologies d’utilisateurs (gamers, cinévores, fans de série ou de sport). La C5 présente donc un excellent rapport qualité-prix et un bon investissement. Certes, la longévité (et l’évolutivité) de ce modèle sera peut-être moindre que celle de la G5. Mais cet atout ne vaut pas vraiment le premium qu’il faut débourser.
LG OLED evo C5

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