Test iPad 10 : les enfants l’adorent, les parents beaucoup moins ! – Mac4Ever

Après plus de 10 ans dans la même coque (ou presque), l’iPad de base hérite enfin d’un nouveau design ! Mais à quel prix ?

A presque 600€, la tablette n’est plus du tout aussi abordable qu’avant, mais elle-t-elle pour autant une génération à éviter ? Apple en offre-t-elle vraiment assez pour notre argent ? C’est ce que l’on va voir dans ce test de l’iPad 10 !

Un boitier d’iPad Air… ou presque

Apple a beau reprendre le look de l’iPad Air (et de l’iPad Pro 11″) quasiment à l’identique, ce boitier moderne apporte un vent de fraîcheur vraiment bienvenu à une gamme franchement vieillissante.

J’aime beaucoup ces lignes taillées à la serpes héritées de feu l’iPhone 4 et remises au goût du jour avec les iPad Pro en 2018, les finitions sont exemplaires, que ce soit au niveau des grilles de haut-parleurs ou même du tiroir de la carte SIM : on a l’impression que la tablette a été taillée d’un bloc !

Même les antennes habituellement disgracieuses des version 5G se fondent littéralement dans le boitier -il n’y a vraiment que les boutons qui dépassent, mais là encore, en reprenant l’aluminium et les couleurs de l’iPad, un détail sans doute, mais qui confirme tout le soin apporté par Apple, jusque dans les moindres recoins de ses produits.

Ces couleurs, à la fois vives et classy, comme ce rose absolument charmant, contribuent aussi au ressenti sujectif de cette génération. Je n’aurais sans doute pas craqué pour le jaune, jusqu’à… ce que je l’ai en mains ! En fait, le rendu très mat de ces iPad 10 offre un aspect très haut-de-gamme, de quoi faire passer les iPad Pro pour des modèles plus… classiques, presque un peu tristes !

Autre atout de ce boitier, il ne se raie presque jamais. Seul l’écran est véritablement exposé aux éraflures, surtout pendant le transport. In fine, la housse Smart Folio d’Apple n’est pas forcément indispensable si vous êtes un peu soigneux, même si elle se révèle bien pratique pour nettoyer l’écran grâce à sa petite feutrine intégrée ou encore pour regarder des films et dessiner, grâce à son astucieux rabat qui offre plusieurs positions de travail. Dommage que son prix -une centaine d’euros- n’ait toujours pas baissé, depuis le temps !

Adieux le gros bouton… ou presque !

J’avais un peu peur que les enfants, peu habitués au tout tactile, ne regrette ce gros bouton en façade, qui avait fait la marque de fabrique des iPad et des iPhone. Mais c’était sans compter sur leurs capacités d’adaptation…

Certes, il y a un peu d’apprentissage, mais l’iPhone nous a montré que même pour les séniors, les gestes tactiles s’apprennent finalement très vite. On gagne tellement sur la surface d’écran, que le petit relevé depuis le bas de la tablette n’est finalement pas si désagréable.

Il reste cependant quelques boutons, mais sur le dessus et sur la tranche. Comme pour l’iPad Air, Apple a conservé Touch ID via le bouton d’allumage -dommage de ne pas avoir mis Face ID, mais c’est apparemment encore trop cher pour ces tablettes.

Il faudra cependant bien veiller à enregistrer plusieurs empreintes, car suivant la position de cet iPad 10, ce n’est jamais le même doigt qui est au bon endroit ! Heureusement, Apple a tout prévu… mais si vous avez Face ID sur votre iPhone, ce retour en arrière reste parfois un peu casse-pieds.

Une tablette légère

Malgré les apparences, ce gros boitier perd en réalité du poids ! On gagne 10 à 20 grammes par rapport à un iPad 9, ce qui n’est pas vraiment perceptible, mais toujours bon à prendre.

Face à l’iPad Air, en revanche, c’est un peu plus lourd et même un peu plus épais. Là encore, bien malin celui qui pourra départager les deux tablettes les yeux bandés, mais la différence s’estompe en effet entre les deux gammes, qui doivent pourtant coexister.

En pratique, on ne fatigue pas trop en regardant un film ou en dessinant avec l’iPad 10 sur les genoux ou même à bout de bras. Ces tablettes sont vraiment agréables à utiliser sur la durée, et heureusement, car le public visé n’est pas forcément dans la fleur de l’âge ! La prise en main est bonne, et l’on n’a pas trop peur qu’elle nous glisse des doigts.

Un grand écran et beaucoup de reflets

D’une dalle de 10.2″ et en 2 360 x 1 640 pixels (contre 2 160 x 1 620 sur l’iPad 9), on passe à presque 11″ sur notre iPad 10, qui conserve d’ailleurs une densité à 264 pixels par pouce mais aussi de grosses bordures -on ne peut d’ailleurs pas vraiment parler de bord-à-bord.

Ce n’est pas vraiment si grave, surtout pour les enfants, qui ont tendance à venir toucher les bords de l’écran avec les doigts pour le tenir -heureusement qu’Apple a prévu un traitement contre les traces de doigts !

En revanche, pas d’OLED ni de mini-LED, ce qui commence à étonner à ces tarifs. L’écran rétro-éclairé par des LED reste très lumineux, à 500 nits, même si dehors, les 1000 à 2000 nits des derniers iPhone/Apple Watch/iPad Pro commencent à marquer leur différence.

Plus gênant en revanche, l’absence de traitement anti-reflet est vraiment inexplicable sur ce segment de prix. En extérieur, nous avons même eu beaucoup de mal à filmer ces iPad 10, car ce sont de véritables mirroirs ! Et même en intérieur, près d’une fenêtre, cela peut devenir fatiguant, y compris pour un enfant qui joue ou regarde un film…

Autre grief, la gamme de couleur se limite au sRGB, contre du P3 pour la plupart des moniteurs du marché, y compris sur Mac depuis belle lurette. Clairement, cette espace colorimétrique restreint n’est pas vraiment un critère pour des enfants ou un usage familial (jeux, vidéos, bureautique…) mais pour un professionnel de l’image, c’est vraiment dommage car cet iPad sera en net retrait pour de la retouche photo ou du monitoring vidéo.

Enfin, l’écran n’est pas laminé : il y a une épaisseur entre le verre et la dalle, ce qui crée un léger décalage si vous dessinez par exemple. Rien de vraiment dramatique, mais mis bout à bout, tous ces défauts nous laissent à penser qu’Apple utilise encore des composants datés, alors même que les prix se rapproche du haut-de-gamme !

Aussi puissante qu’un iPad Pro 2018

Chaque année, la puce qui équipe les iPad de base gagne une génération. Avec un SoC A14, notre iPad 10 rejoint ainsi les iPhone 12 et iPad Air 4, des appareils encore très capables y compris face aux derniers iPhone !

Comme vous pouvez le voir sur notre graphe, notre iPad 10 est même plus puissant qu’un iPad Pro 2018 en mono-coeur et presque aussi-performant en multi-coeur -pas mal !

Evidemment, on est encore loin d’un iPad Pro M1/M2, surtout sur le plan graphique, mais dans les jeux ou les programmes vraiment gourmands, les éditeurs font en sorte qu’aucune tablette récente ne ressente réellement de pertes de performances.

Tous les jeux récents vont donc fonctionner et parfois même plus rapidement qu’un iPad Pro 12,9″ un peu plus ancien qui nécessite un rafraichissement plus élevé et parfois des résolutions bien plus grandes. Il faut aussi se rendre compte que même les titres pour enfants deviennent de plus en plus exigeants, d’Harry Potter à Pat’Patrouille, ces jeux sont tout en 3D et mettent beaucoup de temps à charger sur les iPad 5 ou 6. Le gap est donc très net face à des tablettes qui accusent déjà 4 ou 5 ans.

Une puce plus récente permet aussi de bénéficier des mises à jour un peu plus longtemps. Par exemple, iPadOS 16 exige désormais un iPad 5 et il est probable que ces tablettes ne passent pas la prochaine mouture. Heureusement, Apple est plutôt généreuse sur ce plan.

Avec 4Go de RAM, on aurait toutefois pu espérer un peu plus de souplesse dans les nouveautés à venir. Par exemple, Stage Manager, cette gestion avancée des fenêtres et des écrans externes, n’est pas proposée sur les iPad non-Pro, et avec de nombreuses limitations si vous n’avez pas au moins une puce M1.

A l’usage, l’iPad 10 reste plutôt une tablette mono-tâche. Les Slide-Over et les apps côte à côté ne sont pas très utilisables : les manipulations sont lourdingues, et l’écran reste assez petit pour réellement accepter plusieurs applications à la fois.

De l’USB C mais très bridé !

Après plus de 10 ans de Lightning, Apple tourne enfin la page de son connecteur propriétaire. L’USB C apporte surtout une plus grande compatibilité avec les docks, claviers, écrans, disques durs, SSD et autres souris, chargeurs et accessoires divers et variés -y compris les interfaces audio !

Si cela ne compense pas forcément les tarifs en hausse de ces iPad, c’est un vrai bonheur que de pouvoir utiliser le chargeur de son Mac ou de son voisin de bureau sous Android, pour charger sa tablette.

En revanche, Apple a bridé son connecteur à seulement de l’USB 2 ! 480Mbps ! Une honte ma bonne dame ! Non pas que ce soit réellement dramatique vu les usages (on ne va pas faire de gros montages vidéo avec cette tablette), mais c’est une limitation de bas étage -toutes les tablettes Android, même bas de gamme, sont USB 3 -au moins à 5Gbps !

Il est vrai qu’aujourd’hui, entre la 5G et le WiFi 6, notamment via AirDrop, le partage de gros fichiers passe souvent par les ondes. Seules les sauvegardes locales seront nettement plus longues, d’autant que tout le monde n’a pas forcément un abonnement iCloud.

De la charge pas rapide

L’USB C aurait pu permettre de gagner un peu en vitesse de charge et bien… pas du tout !

Avec l’adaptateur de 20W fourni (et son joli câble tressé), on a compté environ 1H pour attendre 50% de batterie, et 2H pour une charge complète ! Si vous prévoyez un départ en vacances avec les enfants, n’oubliez pas de vous y prendre la veille, sinon gare aux surprises !

A noter qu’avec un chargeur de 100W, on atteint 65% en 1H, ce qui reste un peu meilleur. Là encore, la concurrence fait beaucoup mieux, et Apple est vraiment à la traîne, surtout à ce niveau de prix.

Enfin, l’autonomie est identique à celle des iPad précédent : une grosse journée en usage standard (bureautique, web, dessin…) et plutôt 4/5H avec des jeux exigeants. Pas de frustration de ce côté là, ces iPad se rechargent rarement plus d’une fois tous les 2/3 jours, surtout s’il s’agit d’en faire 1 ou 2H le soir, dans le canapé…

Stylet : le scandale de l’adaptateur

Contrairement à l’iPad Air et à l’iPad Pro 11″, qui partagent presque le même boitier, Apple jugé pertinent de rendre compatible sa tablette avec le Pencil de seconde génération.

On aurait pu croire à une blague, mais non : l’iPad 10 n’est compatible qu’avec le Pencil v1, en… Lightning ! C’est ballot, car la tablette n’a pas de Lightning ! Dès lors, il faut… un adaptateur, vendu en option (10€), et que l’on n’a toujours pas reçu, une semaine après la sortie !

Apple justifie ce choix car de nombreux établissement auraient déjà investi dans des Pencil v1 et ne voudraient pas débourser plus de 100€ pour une seconde version -Apple n’a pas non plus daigné de baisser ses prix. Mais pourquoi diable ne pas prendre en charge les deux modèles ? Il doit y avoir une raison technique (manque de place dans le boitier, technologie d’écran, dalle non laminée…) mais franchement, quelle erreur grossière ! J’imagine que même dans ces fameuses écoles, entre les capuchons et les adaptateurs, on risque de perdre plein de petits bouts de stylets…

Heureusement, il existe une solution suisse ! Logitech, partenaire d’Apple pour l’éducation, propose un Crayon en USB C, le même que l’on avait déjà en Lightning, mais qui n’a besoin que d’un câble USB C pour se charger et se synchroniser.

Certes, il perd les niveau de pression, mais vu la cible (enfants, famille), on se contentera de l’inclinaison pour gérer l’épaisseur du trait. Un peu moins agréable en main à cause de sa forme raplapla, ce stylet a le mérite d’être presque abordable (79€) et d’être rétro-compatible avec tous les iPad prenant en charge le stylet v1. Un comble de voir que finalement, même un constructeur tiers offre une solution plus adaptée que celle d’Apple !

Un nouveau clavier peu convaincant

Lorsque j’ai testé pour la première fois ce nouveau Magic Keyboard Folio, j’étais plutôt convaincu, du moins pendant les premières minutes : en effet, le toucher rappelle le Magic Keyboard des Mac et de l’iPad Pro (silencieux et confortable), la trackpad multi-touch est plutôt efficace pour les gestes et la souris, et ce clavier offre même une ligne de touches de fonction, absente de la version Pro -qui devrait en bénéficier bientôt.

Seulement voilà, il a aussi beaucoup de défauts. Déjà, sa conception en deux partie n’a pas de sens : la protection ne couvre pas l’écran, qui est pourtant la partie la plus fragile. A ce prix, autant prendre une Smart Folio, qui permet tout aussi bien à la tablette de tenir debout.

L’autre problème, c’est qu’une fois accouplé à la tablette, l’ensemble dépasse les 30cm ! Sur les genoux ou sur une tablette d’avion, c’est beaucoup trop long ! Même mon MacBook Pro 16″ mesure 24cm de profondeur, tout comme le Magic Keyboard des iPad Pro… A se demander si les ingénieurs d’Apple l’ont réellement testé en conditions réelles !

Sur les genoux, c’est encore pire : la charnière n’est pas rigide, ce qui génère une sensation très bancale quand on tape du texte ou qu’on bouge un peu les jambes. Décidément, il n’a rien pour plaire ! Et vous savez quoi ? Il n’est pas non-plus rétro-éclairé !

Vendu 300€, le prix est tout simplement rédhibitoire pour ce genre de tablette, et vu le nombre de compromis face au Magic Keyboard. Malheureusement, ce dernier -vendu pourtant seulement 69€ supplémentaires- ne sera pas compatible avec l’iPad 10, la faute à un smart connector placé sur la tranche et non sur le dos, comme sur l’iPad Air ou l’iPad Pro 11″. Décidément, les choix d’Apple sont cornéliens sur ce modèle !

Enfin un capteur photo/vidéo moderne !

Il aura fallu attendre 2022 pour qu’un iPad de base permette enfin de prendre des photos convenables. Avec son capteur de 12MP (contre 8 précédemment), il permet enfin de faire des clichés corrects, même si ce n’est pas l’usage premier de la tablette. Même à contre jour, le rendu est proche de ce que l’on a avec des iPhone récents, un très bon point, donc.

Son ouverture à ƒ/1,8 (contre ƒ/2,4) est également plus adaptée aux photos en intérieur ou en soirée, même si l’on regrettera l’absence d’un mode nuit -le capteur bruite assez vite dès que le soleil se couche.

Pas de zoom ou d’ultra-grand-angle au dos, mais ce n’est pas vraiment très grave. D’ailleurs la tablette ne fait pas officiellement de photo-macro, mais j’ai découvert qu’on pouvait se rapprocher de très près de ses sujets ! Résultat, on peut faire de beaux clichés de plantes par exemple !

En vidéo, on passe du 1080p à 30 images par seconde à de la 4K à 60 ips… une révolution ! Mais sans stabilisation optique, il faut avouer que l’usage sera plus limité. Je ne sais pas si beaucoup filment réellement avec leur iPad, mais j’ai déjà vu des personnages âgées préférer ce grand écran pour la prise de vue.

En pratique, outre pour s’amuser avec Freeform, le nouvel outil d’Apple qui permet d’intégrer des photos, la tablette est enfin adaptée pour scanner des documents ou des recettes de cuisine par exemple, ou pour un peu de réalité augmentée -placer ses meubles IKEA dans son salon virtuel, notamment !

Du Facetime de qualité

Sur la face avant, pas de changement, la tablette arbore toujours un ultra-grand-angle, qui permet de bénéficier de la fonction cadre-centré, déjà présente sur l’iPad 9 : si une personne entre dans le champ, la tablette va ouvrir un peu le cadre, l’effet est assez sympa en FaceTime.

Comme vous avez pu le voir dans la vidéo, la qualité des deux micros est correcte, suffisante pour de la visio. On bénéficie aussi de haut-parleurs stéréo en mode paysage, un atout majeur face à l’iPad 9. Par contre, il n’y a que deux haut-parleurs, donc oubliez la stéréo en mode portrait !

WiFi 6, Bluetooth 5.3 et 5G

Cet iPad progresse aussi côté connectique, avec l’arrivée du WiFi 6. Apple annonce 1,2 Gbit/s contre 866 Mbit/s sur les iPad 9 (WiFi 5). En pratique, on gagnera plutôt 100 à 200Mbps sur une connexion à 1Gbps, mais n’espérez pas dépasser les 500Mbps étant donné le nombre d’antennes sur ces tablettes.

Apple rattrape aussi son retard avec le bluetooth, qui passe en 5.2 (vs 4.2), mais pas en 5.3 : là encore, c’est dommage, car cette dernière norme offre pas mal de nouveautés en audio (nouveau codec, optimisation de la consommation, apparages multiples…).

Enfin, l’option 5G est inédite cette année, mais à quel prix ! 200€ pour la connexion cellulaire, c’est du jamais vu ! Pour la petite histoire, les iPad 10 ne sont pas encore enregistrés dans la base de données de Free, en voulant faire mes tests, je suis resté bloqué en 4G… Dommage, car avec un bon opérateur, on peut dépasser 1Gbps, contre 300 à 400Mbps en 4G+.

Trop cher, mais dans la cible ?

Si l’on fait abstraction de l’augmentation de prix, cet iPad 10 remplit-il son cahier des charges ? En clair, est-elle conforme à sa cible ?

Il suffit de confirmer l’iPad 10 à un enfant qui avait une iPad 5 ou 6 pour se rendre compte du gap de génération. Cette tablette est parfaitement adaptée à un usage familial, et va même bien au delà grâce à son clavier, son stylet et son grand écran. Idéale pour les jeux, regarder des films sur Netflix ou AppleTV+, elle permet même de travailler, sur le web et pour de la petite bureautique, sans aucun souci.

Après une semaine sur mes genoux, j’adore ce format, ce look moderne, sa rapidité dans les temps de chargement, son port USB C si pratique… non vraiment, Apple a créé un produit vraiment magique qui enterre les iPad Lightning pour la nuit des temps !

Attendons les baisses de prix !

De retour dans la vraie vie, avec un prix de lancement à 589€ en 64Go, et 789€ en 256Go (il n’y a même pas de version 128 à 689€ !), cet iPad est clairement beaucoup trop cher.

Par exemple, je me suis fait une petite config’ avec une version de base de 64Go, avec au moins une protection Smart Cover et un stylet Logitech, et j’arrrive déjà à 760€ ! C’est le prix d’un iPad Air ou d’un iPad Pro 11″ d’ancienne génération ou reconditionné, bien mieux équipé !

Et si vous commencez à lui mettre un clavier, un stylet, du stockage, 5G… on est carrément au prix d’un MacBook Air ou d’un iPad Pro. Alors avec un écran laminé, le 120Hz, la RAM, l’USB C plus rapide, le stylet v2, les 4 haut-parleurs… notre iPad 10 ne fait vraiment pas le poids !

Une fois que son tarif redescendra autour de 450 ou 489€, cet iPad 10 sera de nouveau intéressant -s’il avait coûté 400€, je lui aurait même décerné un 10/10, c’est dire ! Mon petit doigt me dit d’ailleurs qu’Apple pourrait déjà faire quelques promos d’ici Noël, tant les ventes risquent d’être décevantes.

Si vous deviez quand-même vous décider, sachez que si vous avez le budget, vous ne serez franchement pas déçus. Si vous gardez vos tablettes 4 ou 5 ans, le gain par rapport à un iPad Lightning est tel que vous gagnerez en productivité, en temps de chargement, bref, les 100 à 200€ supplémentaires seront vite amortis en usage quotidien. Cela n’excuse pas le tarif d’Apple, mais la firme de Cupertino propose des produits si pérenne qu’on pourrait presque lui pardonner d’être un peu trop gourmand dès qu’il s’agit de changer le prix sur l’étiquette.